Petite semaine dans le milieu du jeu vidéo, n’est-ce pas ? Pratiquement rien à commenter, pas d’évènement majeur, calme plat, ça fait du bien des fois. Profitons donc qu’aucune grosse compagnie n’achète une autre grosse compagnie aujourd’hui pour se pencher sur le reste de l’actu : c’est l’heure des bonnes nouvelles. Aujourd’hui au menu : Nova-box annonce End of Lines, des anciens de Firaxis fondent Bit Reactor, Super Rare Games crée un label d’édition et les testeurs QA de Raven Software forment un syndicat.
Nova-box annonce End of Lines
Une petite pensée pour Drinkbox, dont la sortie du très chouette Nobody Saves the World a été un poil éclipsée par une certaine actu dans l’heure qui a suivi. Et une autre pour Nova-box, studio derrière les visual novels Along the Edge et Across the Grooves – que l’on recommande toujours autant – et qui a tout juste eu le temps d’annuler l’annonce de leur prochain jeu, initialement planifiée pour le même mardi 18 janvier. C’est donc jeudi dernier que le studio a fini par dévoiler le titre et l’univers de leur nouveau VN.
Avec End of Lines, Nova-box délaisse l’univers de la musique et des vinyles maudits pour proposer un scénario malheureusement bien plus d’actualité, puisqu’il nous mettra aux commandes d’une famille tentant de survivre dans une fin de 21e siècle ayant passé le point de non-retour climatique. Wouhou ! Prévu sur PC et Switch pour fin 2022, le titre du studio bordelais reprendra les éléments ayant fait le succès de leurs jeux précédents. On y retrouvera ainsi cette DA particulièrement jolie et colorée et des choix de dialogues ayant de grosses conséquences sur le déroulement du scénario – classique, mais il s’agissait d’un aspect particulièrement bien mené d’Across the Grooves – et, j’espère, le même talent d’écriture, de mise en scène et de composition que pour les précédents.
Des vétérans de Firaxis fondent Bit Reactor
Tandis que Firaxis termine son Marvel’s Midnight Suns, prévu pour cette année sur PC et consoles – on a un peu hâte, mais tout de même un peu moins hâte que si c’était un XCOM3 – , quelques ancien·nes du studio se lancent à leur tour dans le tactical, en fondant Bit Reactor. Menée par Greg Foertsch (directeur artistique de XCOM: Enemy Unknown et XCOM2 et oups, passé par Romero Games pour le médiocre Empire of Sin), l’équipe réunit plusieurs autres vétérans de la franchise futuriste de Firaxis, comme Piero Macgowan, Hector Antunez ou Stephanie Gitlin, pour la plupart artistes ou animateurs.
Dans une interview donnée à GamesIndustry, Greg Foertsch explique que le studio attendra avant de se lancer dans le développement d’un premier jeu, et travaillera pour le moment sur des modèles d’interfaces, de design et d’expérience utilisateur, histoire de dépoussiérer un peu le genre du tactical, se débarrasser au maximum des tartines de texte, et surtout rendre accessible et pratique le genre aux consoles et, dans l’idéal, aux tablettes. Les ambitions de Foesrtsch et de Bit Reactor sont assez élevées, puisque l’objectif est déjà de finir jeu de l’année et de révolutionner le tactical de la même manière que XCOM: Enemy Unknown en 2012. Bon, je ne vais pas me chauffer à ce point, mais des vétérans de Firaxis qui réfléchissent à de nouvelles façons de faire du tactical, en mentionnant la souplesse d’un genre accueillant avec la même réussite Mario et les Lapins Crétins et Gears Tactics et qui parlent accessibilité et ergonomie, si ça ne donne pas un GOTY, ça peut au moins être un bon jeu, voire une porte ouverte à une nouvelle vague de jeux de stratégie.
Super Rare Games lance son label indé
Jusque-là spécialisé dans l’édition de versions physiques de jeux indés pour Switch – on pense par exemple aux titres d’Amanita Design, Tequila Works ou Shiro Games – , l’éditeur britannique Super Rare Games lance son label Super Rare Games Originals avec 5 jeux indés. Arriveront donc prochainement sur PC et consoles Grapple Dog, platformer 2D au nom assez évocateur ; Lone Ruin, un roguelike twin-stick shooter à tendance bullet hell (oui, il y a marqué Shift dessus, évidemment) et développé par Cuddle Monster Games (Hell is Other Demons) ; The Gecko Gods, puzzle game a priori assez reposant ; et Completely Stretchy, un, euh, truc à la première personne dans lequel on contrôle une bestiole bleue aux bras extensibles et aux doigts collants.
Seul Post Void, fast FPS psychédélique du studio YCJY rejoint le label après sa parution, le titre étant déjà disponible sur PC depuis août 2020 – mais dont Super Rare Games supervisera le portage console. L’éditeur en a également profité pour teaser d’autres annonces d’autres studios à venir, ainsi que d’évidentes versions physiques pour Switch une fois les jeux sortis en dématérialisé sur PC et consoles. Selon Ryan Brown, responsable de la communication, Super Rare souhaitait s’investir encore un peu plus auprès de ses partenaires indés, et possède les fonds nécessaires grâce à la vente de jeux physiques pour accompagner au mieux les studios dans le développement de leurs titres avec la création de ce label « réellement en faveur des indés » – une petite pique sur laquelle on espère ne pas avoir à revenir, mais que l’on garde au chaud, juste au cas où.
Raven Software officialise la création d’un syndicat
Le feuilleton Activision Blizzard ne s’essouffle toujours pas, puisqu’après l’annonce ce mardi 18 janvier du rachat du groupe par Microsoft, c’est au tour des employé·es de Raven Software (Call of Duty Warzone), en grève depuis décembre dernier pour protester – entre autres – contre les conditions de travail et les licenciements au sein du service QA, d’avoir une déclaration à faire. C’est donc quelque 34 personnes faisant partie du service QA de Raven Software qui se sont ainsi regroupées, formant la Game Workers Alliance Union avec le soutien des organisations CWA Union et ABK Workers Alliance. Si les créations de syndicats se font petit à petit dans l’industrie vidéoludique, il s’agit ici tout de même du premier à faire son apparition au sein d’un studio AAA d’Amérique du Nord. La GWA Union est de plus soutenue par la grande majorité des employé·e du studio, et demande à Activision Blizzard de reconnaître son existence, afin que d’autres travailleurs et travailleuses puissent les rejoindre.
Côté direction, l’éditeur n’est évidemment pas très jouasse – l’entreprise comptant dans ses casseroles des pratiques anti-syndicales avérées – et joue la carte de la langue de bois, regrettant que les employé·es préfèrent passer par un syndicat plutôt que de privilégier un contact direct (sans blague), mais dit tout de même respecter le droit syndical de leur personnel. Le reste est une tartine peu crédible de respect et d’écoute de l’employé, expliquant à quel point l’entreprise avait été généreuse avec le service de QA de Raven Software. Mouais.
Shift
Camélidé croisé touche de clavier et militant pro-MS Paint. J'aime les jeux indés à gros pixels, les platformers sadiques et les énigmes.
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