Ah ouais, bon, encore des nouvelles atroces d’un peu partout cette semaine, pas surprenantes pour un sou, mais toujours aussi répugnantes. Et si nous avons abandonné l’idée d’équilibrer la balance entre les infos hebdomadaires positives et négatives, c’est cependant une fois encore l’heure des bonnes nouvelles. Aujourd’hui au menu : Playtonic se lance dans l’édition, Lena Raine se détache de Materia Collective, Minit se dote d’un petit spin-off et la pelletée habituelle de mises à jour.
Playtonic se lance dans l’édition
Notre fournisseur préféré d’objets chelous et gênants affublés de googly eyes revient, mais pas pour nous annoncer un nouveau Yooka-Laylee ou un quelconque autre projet – ça arrivera bientôt, ont-ils promis. Non, le communiqué du jour explique que le studio Playtonic se lance dans l’édition, via le label Playtonic Friends. Composé d’anciens de Rare partis faire du Banjo-Kazooie like dans leur coin, le studio Playtonic compte bien profiter du succès de leurs deux précédents jeux – bien qu’imparfait, nous avions plutôt apprécié The Impossible Lair chez TPP – et user de cette notoriété relative pour en faire profiter aux projets et studios plus modestes et confidentiels.
Trois studios pour le moment ont rejoint le label, et si les projets à venir ne sont pas annoncés, on sait déjà qu’arriveront prochainement des jeux signés Awe Interactive (BPM : Bullets Per Minute), Fabraz (Slime-san, un plateformer plutôt mignon) et okidokico (OK Golf, un jeu, hé bien, de golf sur mobile). Playtonic précise cependant que leur passage à l’édition ne signe pas la fin de leur carrière de développeurs, et que les 29 employé·es de la boîte resteront majoritairement attaché·es à la production de leurs propres jeux. Un peu plus étonnant, Playtonic dit ne pas forcément éditer ses propres jeux à l’avenir – les deux Yooka-Laylee étaient produits par Team17, ce qui sera peut-être le cas de leurs suivants.
Lena Raine se détache de Materia Collective
On aime les news feuilletonnantes chez TPP, alors en avant. Souvenez-vous le mois dernier, Celeste fêtait ses trois ans, mais surtout, on apprenait que les compositeurs et compositrices des Faces B n’avaient pas été payé·es pour leur travail, la faute au label Materia Collective, qui, pour des raisons assez minables, avait trouvé trop compliqué de calculer les revenus de chacun. Pratique, non ? Lena Raine s’était fendue d’un thread d’explications et d’excuses : bien qu’elle n’ait rien à voir avec cette absence de rémunération, elle culpabilisait d’avoir dirigé les artistes vers Materia Collective, et regrettait de ne pas avoir produit elle-même l’album. Elle ne pouvait bien entendu pas savoir que ceci arriverait, et ayant collaboré avec le label sans aucun problème, c’était même un choix plutôt logique.
Après son petit communiqué piteux, Materia Collective a finalement initié le paiement des artistes floué·es et semble vouloir se racheter une conduite. Mais la suite du label se fera sans Lena Raine, qui a décidé de couper les ponts avec le producteur et d’auto-produire l’album à venir de Chicory, trouvant que malgré les améliorations dans le comportement et l’organisation de Materia Collective, trop de problèmes persistaient pour qu’elle ait envie de continuer de travailler avec eux. Elle en profite pour rappeler que la majorité de ses compositions pour Celeste étaient déjà auto-produites, et que ce retour à l’édition indépendante lui permettra une plus grande liberté et proximité avec son public – mais aussi plus de travail, notamment côté marketing. Souhaitons-lui donc bonne chance et soutenons son travail.
Un petit jeu de course dans l’univers de Minit
Développé par Kitty Calis, Jan Willem Nijman (Disc Room) et Dominik Johann, Minit était, quoi qu’en dise Chloé, une petite pépite de jeu d’aventure, entre concept inventif et pamphlet anticapitaliste. Le titre se pare d’un modeste spin-off, sorti par surprise le 18 février, et consistant à aller le plus loin possible en voiture, à l’aide des améliorations vendues chez le marchant. Au-delà de la petite friandise sympathique qu’il constitue, la deuxième bonne nouvelle de ce Minit Funracer est que 100% des revenus seront reversés à des œuvres de charité, commençant pour le moment par Médecins Sans Frontières. Le titre est ainsi en vente pour trois prix différents sur Steam – 2.39€, 8.19€ ou 16.79€, selon la somme que vous comptez donner – et à prix libre à partir de 3$ sur itch.io. Les organisations bénéficiant des dons sont vouées à changer avec le temps, mais les développeurs·euses sont bien décidé·es à reverser les revenus du titre pour toujours. Chouette initiative, et plutôt dans l’esprit du premier jeu.
La plâtrée hebdomadaire de patchs
Hé bien oui, encore des patchs, écoutez, ça n’arrête jamais. Il y en a une tétrachiée cette semaine, alors on va faire court.
- Le très chouette qomp, fortement apprécié par Chloé, mais également par Seastrom et moi-même, se dote d’un premier patch, ajoutant un mode de speedrun – pour lequel la communauté est déjà bien impliquée, et s’approche déjà du 30 minutes – et de quelques réparations de bugs (notamment un niveau du NG+ cassé) et de level design.
- Ça aura été un sacré bazar, mais ça y est : il est possible de récupérer toutes les missions de Hitman 1&2 dans Hitman 3, pour les personnes possédant les jeux précédents.
- Blasphemous s’offre un deuxième DLC gratuit, nommé Strife and Ruin. Ce dernier est entre autres un cross-over plutôt inattendu avec Bloodstained: Ritual of the Night, ajoutant de ce fait quelques niveaux, un boss rush et les traditionnels objets et pouvoirs supplémentaires. Pas de quoi me le faire relancer au Mardi Douleur, mais une extension bienvenue.
- Le titre aura fait l’objet d’un glow up constant et spectaculaire au fil des mises à jour, et continue encore de s’améliorer malgré l’annonce d’un nouveau projet en développement chez Hello Games. No Man’s Sky se voit ainsi pourvu d’un patch indispensable : Companions, qui permettra de se trouver un animal de compagnie à voir grandir, avec qui tisser les liens et explorer des planètes.
Bonus : Les bonnes nouvelles des bonnes nouvelles
Aujourd’hui c’est Un Rieur qui nous recommande La Moustache, de Guy de Maupassant. Je me contenterai de le citer (Un Rieur, pas Maupassant) : « C’est une ode à la moustache et son côté sexy tout droit venue des années 1880. C’est un plaisir à lire et c’est étrangement drôle 140 ans plus tard ».
Shift
Camélidé croisé touche de clavier et militant pro-MS Paint. J'aime les jeux indés à gros pixels, les platformers sadiques et les énigmes.
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