Quel plaisir de repartir sur de bonnes bases après une année 2020 désastreuse, avec ce début de mois qui comprend – check notes – une pétition d’une très grande importance qui ne décolle vraiment pas assez – signez-la, si ce n’est pas déjà fait, c’est réellement important – , des fachos qui envahissent le Capitole et appellent aux armes pour le 20 janvier, un plan de vaccination tout foiré en France, eeeet. Bon. Au moins, c’est enfin le retour des bonnes nouvelles ! Aujourd’hui au menu : le dernier secret de NieR: Automata a été percé à jour, une build perdue du dernier Tomb Raider de Core Design a été déterré, une date de sortie pour The Binding of Isaac: Repentance et une toute nouvelle rubrique.
Le dernier secret de NieR: Automata n’est plus
Le titre de Platinum Games/Square Enix/Yoko Taro fait partie de ces œuvres regorgeant de secrets et easter eggs, au point qu’en mars 2018, soit environ un an après sa sortie, l’équipe annonçait chez Famitsu – on capte l’idée avec un traducteur du japonais vers l’anglais – qu’un dernier mystère restait à percer dans le jeu, et qu’aucune aide ne proviendrait des développeurs. C’est désormais chose faite, après 3 ans et 10 mois d’attente et de recherches : Lance McDonald, qui a l’habitude de farfouiller dans le code et les assets – on avait déjà cité son nom ici, quand il s’était lancé dans un mod 60 fps pour Bloodborne – a fini par trouver un cheat code dans les fichiers du jeu, qui, effectué au bon moment, envoie directement à la dernière fin de NieR: Automata, sans passer par une certaine étape crève-cœur.
L’astuce a été validée par Yoko Taro, scellant de ce fait presque 4 ans de recherches acharnées de la fan base. On pourra sourire devant la vacuité d’une telle implication et soupirer face à ce qui reste une opération marketing, mais je trouve toujours attendrissant ces rassemblements de joueurs et joueuses dans la recherche d’un ultime secret, avec comme unique récompense la satisfaction de la découverte. Une quête qui n’est pas sans rappeler celle du Palerunner de Disco Elysium ou, dans un autre média, l’ARG incroyable autour de l’album Tomorrow’s Harvest de Boards of Canada. Le monde est, en tout cas, désormais prêt pour accueillir sereinement NieR Replicant ver.122blablabla.
Les assets d’un Tomb Raider annulé refont surface
Et puisque l’on est partis sur la découverte de secrets bien enterrés, en voici un autre, sorti de l’oubli et mis à disposition cette fois-ci par l’Internet Archive. Accrochez-vous puisqu’il s’agit d’un jeu Indiana Jones annulé, basé sur un Tomb Raider également annulé. En effet, Core Design, le studio créateur de Lara Croft, avait débuté en 2005 le développement de Tomb Raider: 10th Anniversary Edition, un remake du premier pour la PSP, avant qu’il ne soit annulé par Eidos Interactive l’année suivante. La licence fût remise à Crystal Dynamics, qui accouchera de la trilogie Legends – Anniversary – Underworld. L’Anniversary Edition de Core Design n’avait cependant pas été tout de suite jeté à la poubelle, puisqu’un reskin plus tard, il était en bonne voie pour sortir en tant que jeu Indiana Jones, avant d’être définitivement enterré. Le remake et les assets furent portés disparus après la fermeture du studio en 2010, avant de ressurgir cette semaine sur l’Internet Archive. Ou du moins, ce qu’on pense être les assets et le code source du jeu.
Les fichiers sont disponibles sur le blog de l’Internet Archive et, après un peu de bricolage nécessitant les logiciels Maya et Visual Studio, il est possible de jouer à cette build, que les développeurs avaient présentée à l’époque comme « presque terminée ». En l’état, le jeu est effectivement jouable et tous les environnements pourront être visités, il ne manque « que » les ennemis. Pour les plus aventureux·euses, le post de l’Internet Archive décrit la procédure à suivre pour faire tourner ce Tomb Raider: 10th Anniversary Edition, avec quelques précisions supplémentaires – notamment des codes de triche – sur le blog Tomb of Ash. Une bien belle manière de rendre hommage à cet épisode perdu que cette session d’archéologie, de reconstitution et préservation. Les ayants-droits ne se sont pas encore manifestés, mais l’Internet Archive étant à l’abri de poursuites impliquant le DMCA, les fichiers devraient rester accessibles.
Une date pour The Binding of Isaac: Repentance
Woupdidou ! Pardonnez cette onomatopée sauvage mais ça y est, le développement de l’ultime DLC de The Binding of Isaac: Rebirth touche à sa fin et son développeur nous cale une vraie date de sortie. On sait un peu mieux pourquoi la sortie de l’extension tant attendue a traîné à ce point : s’il n’est bien sûr pas tout seul à travailler dessus, McMillen n’a pas passé une année 2020 très sympathique, et vu la situation sanitaire – plus le fait que travailler avec le papa de SMB semble franchement éprouvant, entre Baranowsky qui a coupé les ponts et James Interactive qui a fini en dépression profonde -, le reste de l’équipe non plus.
Cependant, c’est bon, Repentance sortira bien le 31 mars prochain, comme l’indiquent le post de McMillen et le trailer signé Alex Hicks. Annoncé comme le plus gros bouleversement de la saga – les développeurs parlent d’un DLC changeant plus le jeu que ne l’avait fait le passage de The Binding of Isaac à Rebirth – et basé en grande partie sur l’immense mod Antibirth – dont les créateurs contribuent au développement du DLC – , Repentance promet quelque 100 types d’ennemis supplémentaires, 25 boss, plus d’une centaine de nouveaux succès, plus de 5000 nouvelles salles, etc, etc, bref, une montagne de contenu. Le studio assure ainsi fournir pas moins de 500h supplémentaires de gameplay, même pour les quelques acharné·es qui auraient atteint les 1 000 000% de complétion sur le jeu de base – oui, ce score est sérieux. Une promesse bien ambitieuse, qui, même si elle n’est pas complètement atteinte, garantit tout de même un renouvellement majeur du titre, pourtant déjà bien complet. Ce n’est pas sain une seule seconde, mais je suis impatient de m’y replonger pour encore quelques centaines d’heures. En espérant seulement que l’équipe n’ait pas eu à cruncher avec la même violence que pour le dernier projet de McMillen.
Bonus : Les bonnes nouvelles des bonnes nouvelles
Nouvelle année, nouvelle rubrique, suggérée par Murray et JoK : la rédaction vous conseillera désormais chaque semaine une nouvelle ou un recueil de nouvelles appréciées par un ou plusieurs de ses membres.
Cette semaine, je vous recommanderai La Mort d’Olivier Bécaille et autres nouvelles d’Émile Zola, recueil contenant mes deux nouvelles préférées de l’auteur : La Mort d’Olivier Bécaille, donc, qui raconte l’histoire d’un homme enterré vivant – la nouvelle est si réaliste qu’elle a traumatisé ses contemporains au point de contribuer à populariser l’installation de clochettes reliées aux cercueils – et Les Coquillages de M. Chabre, une nouvelle assez drôle sur un bourgeois qui part manger des fruits de mer sur la plage du Pouliguen, près de Guérande, pour essayer de régler ses problèmes de fertilité.
Shift
Camélidé croisé touche de clavier et militant pro-MS Paint. J'aime les jeux indés à gros pixels, les platformers sadiques et les énigmes.
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