C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine, et pour ne pas céder à la morosité du début de semaine, l’indé matin met en lumière un jeu indépendant, tout juste ou bientôt sorti, qui nous a tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité. Café, indécence et graphiques boursiers aujourd’hui, avec The Invisible Hand.
Après de timides débuts en 2015, Fellow Traveller est en train de prendre son rythme et de creuser son sillon parmi les nouveaux éditeurs de jeux indépendants. Les projets accompagnés jusqu’à maintenant font montre d’une ambition notable, tournée vers des expériences inédites de gameplay (In Other Waters), d’univers (Paradise Killer) ou de sujet (The Stilness of the Wind, Suzerain), et on ne peut qu’encourager et soutenir ces prises de risque, dont l’industrie a constamment besoin pour se renouveler, se ressourcer. The Invisible Hand, dernier titre accompagné par l’éditeur, a semble-t-il été quelque peu éclipsé par l’explosif Genesis Noir, alors qu’il propose lui aussi d’explorer un univers tout à fait étranger au commun des mortels, peuplé d’individus aux intentions troubles : le monde de la finance.
Premier jour de travail. Dans le hall de l’immeuble appartenant à FERIOS, votre nouvel employeur, une autre personne et vous êtes accueillis par un responsable moustachu. Il faut croire que l’incertitude qui accompagne le processus d’embauche ne va pas vous lâcher de suite : vous êtes en compétition pour le poste. Pour prouver votre valeur et la parfaite résonance entre votre état d’esprit téméraire et ce qu’on attend de vous, il va falloir travailler dur à faire gagner de l’argent à l’entreprise. Après tout, vous avez l’opportunité d’être son employé, c’est un honneur qu’il est nécessaire de mesurer et peu importe ce qu’il faudra faire pour y arriver.
Glissé dans l’ego d’un courtier en bourse, on devra en premier lieu acheter et vendre des actions. Comme cela est intimé dans le trailer, prendre en compte les conséquences de ces décisions n’est pas nécessaire : notre travail est plus important. Histoire d’investir là où il le faudra, quand il le faudra, on pourra également nous informer sur certaines entreprises, quitte à embaucher des lobbys pour faire pencher la balance en notre faveur. On ne peut pas affirmer que ses graphismes vendent du rêve, mais dans cette voie satirique que le studio Power Struggle Games a choisie, The Invisible Hand pourrait bien tirer son épingle du jeu si l’équilibre de ses mécaniques est trouvé, quelque part entre simulation simplifiée et narration incisive. Et peut-être qu’avec lui, l’envers de la vie de courtier, dans la lignée de The Firm, pourrait devenir un sous-genre à part entière.
The Invisible Hand sera disponible le 7 mai sur Steam, GOG et Humble Store.
Bonus. Et comme c’est dur de faire un choix excluant, on vous signale également les sorties de Nongunz : Doppelganger Edition (PC, Switch), action platformer avec une sacrée touche de pixel art, Patch Quest (PC), jeu d’action où l’on capture les monstres au lasso avant de se servir de leur pouvoir, et Papetura (PC), point’n click « fait main » et particulièrement joli du studio polonais Petums, qui s’inscrit dans la lignée des productions Amanita Design, notamment avec la présence de Floex à la bande-son. Tout ce beau monde sortira, lui aussi, le 7 mai.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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