En faisant le point sur mes jeux préférés de l’année avec la rédaction, je me suis rendu compte que ce qui comptait le plus pour moi c’était une certaine forme de familiarité. Et il n’y a pas à dire, The Outer Worlds, le RPG d’Obsidian par les papas de Fallout (le vrai) rentre pile dans cette case.
Alors attention : comme tout un chacun, j’aime quand un jeu remet en cause les codes de son genre, ou discute de sujets plus profonds que pan-pan les méchants. Mais j’aime aussi lancer un jeu et y retrouver des choses que je connais. C’est pour ça que j’ai adoré Star Wars, c’est pour ça que Ace Combat 7 fut ma première claque de l’année, et c’est également ce qui me fait retenir The Outer Worlds pour cette liste.
Car The Outer Worlds n’a rien d’une révolution, malgré son sujet brûlant de, je cite, « brûler les capitalistes finalement c’est peut-être une solution ». Certains pourraient lui reprocher d’être un RPG bateau, qui ne tente pas grand-chose, et dans lequel on navigue un petit peu en pilote automatique. Ils ont raison. Outre Parvati, la meilleure compagnonne de tous les RPG depuis Garrus, peu de choses surnagent dans The Outer Worlds. Mais voilà, moi, ça me parle. L’avoir enchaîné après l’excellent Disco Elysium a dû jouer dans mon ressenti. Après avoir été plongé pendant 20h dans le GOTY de notre chère rédactrice en chef, c’était agréable de retrouver quelque chose de familier, comme un bon chocolat chaud après une longue marche sous la neige.
Si The Outer Worlds est un RPG classique, il prend en revanche le temps de peindre un univers intrigant. Il n’est peut-être pas encore exploité à fond, mais nul doute qu’une suite dans le même univers est dans les cartons chez Obsidian, et qu’on verra des informations arriver d’ici quelques années, voire mois (à l’heure où j’écris ces lignes Obsidian vient justement d’annoncer des DLCs). Grand fan de SF de l’ère classique et de ses couvertures magnifiques, j’ai évidemment été frappé par la direction artistique de The Outer Worlds, avec ses vaisseaux tout en rondeur, inspirés autant par l’art déco que par les véhicules des années 50. On y retrouve un petit peu de l’ambiance 50’s des Fallout modernes, mais en bien écrit. Car s’il n’est pas follement original, il a quand même une ironie mordante qui manque à beaucoup de jeux qui se contentent de proférer de grandes paroles sans aller beaucoup plus loin. Son discours fait un petit peu Disco Elysium lite pour le grand public, mais très franchement ce n’est pas un défaut en soi.
Ni génial, ni mauvais, The Outer Worlds est un jeu qui cristallise à la perfection mon année vidéoludique : des jeux classiques qui ne forcent pas à exploser leur cadre, mais l’exploitent à fond. Car au fond ce qu’on veut, ce sont des bons jeux, pas des révolutions autoproclamées qui n’aboutissent à rien car pas assez maîtrisées.
Tritri
Paradox, trains, Paradox, city builder, Paradox, espace, Paradox. Je suis un homme simple, aux goûts simples. Paradox.
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