En janvier, The Pixel Post fait son Calendrier de l’Après ! Chaque jour, retrouvez un jeu sorti en 2020 que nous avons adoré mais qui n’a pas tout à fait eu l’écho que nous espérions. Aujourd’hui, JoK vous parle de Röki.
En 2019 je n’avais pas joué à des jeux de 2019, je n’avais donc pas pu participer au calendrier de l’Avent créé à ce moment-là par la rédaction de votre site préféré selon un sondage Opinion Mouais de décembre 2019. Pour me rattraper, j’ai joué à beaucoup de jeux de 2020 en 2020, qui fut une belle année dans le domaine : FF7 Remake, Yakuza 7, Hades, Persona 5 Royal ou encore There is no Game auront marqué ma ludothèque idéale pour des confinements de qualité. Bien sûr, j’ai aussi parcouru des jeux à la qualité bien plus discutable comme Wasteland 3 ou l’infâme Those Who Remain. Mais il est un jeu qui a ajouté une touche de fraîcheur à la canicule, avec ses tons pastel et son ambiance du Grand Nord, c’est bien de Röki dont je vais (encore) vous parler.
Je ne savais pas à quoi m’attendre avec ce jeu, je n’avais comme seule connaissance qu’un trailer (ci-dessus) et la promesse d’un gameplay simple. Quand on voit le résultat, on peut se dire que c’était prometteur, mais un bon trailer n’est pas synonyme de bon jeu et de plus, je suis assez mauvais juge de la qualité d’un jeu sur la seule vue d’une courte vidéo (c’est aussi comme ça que je me suis retrouvé avec Those Who Remain, n’y jouez pas, vraiment, non). Une héroïne comme protagoniste, une mythologie peu exploitée et suffisamment réinterprétée par une direction artistique de qualité, des sujets lourds traités avec talent dans un univers tous publics pour ce qui est un de mes coups de cœur de l’année, passé un peu inaperçu malheureusement. Parler de la solitude, de la dépression, de l’alcoolisme, du rejet des différences, du deuil est un exercice périlleux : en parler mal est un piège dans lequel beaucoup sont tombés et il est difficile de se relever d’un tel échec quand on mise sur une narration soignée.
Mais avec Röki, pas de prise de pieds dans le tapis des mauvais clichés ou de noyade dans les eaux du tire-larmes à outrance, non, rien qu’une écriture juste et assez de légèreté pour parler de tout ça en restant un titre plutôt « feelgood ». Feelgood parce qu’avec sa direction artistique se rapprochant du cinéma d’animation et ses couleurs douces, Röki vous entraînera dans son cocon sans vous brusquer. Feelgood aussi dans le traitement des personnages, pas vraiment de grand méchant à terrasser mais juste des histoires tourmentées d’humains, divinités et autres entités vivantes qui ont commis des erreurs ou courent après des objectifs qui provoquent des dégâts autour d’eux. Feelgood enfin pour la bienveillance de l’ensemble des habitants de ce monde, qui aideront Tove et sa famille à retisser les liens abîmés par certains éléments de leur passé.
Douceur, bienveillance, une histoire bien racontée dans un univers qui m’a fait découvrir toute une partie de la mythologie scandinave qui m’était inconnue, oui, dans une année 2020 parfois un peu stressante, les instants proposés par Polygon Treehouse m’ont beaucoup plu. Bien sûr, le jeu n’est pas exempt de défauts mais en ce début d’année 2021, je ne peux que vous recommander ce genre de jeu qui mise sur des émotions positives pour aborder des thèmes variés pour vous changer les idées. Il reste assez classique dans ses mécaniques, mais le classicisme, lorsqu’il est maîtrisé et au service d’une belle histoire, mérite d’être récompensé. Pour trouver un endroit doux lors de vos soirées d’hiver ou un peu de fraîcheur lors d’une prochaine (probable) canicule, n’hésitez pas et faites-vous plaisir avec Röki qui vous fera passer de bonnes heures et vous donnera peut-être l’envie de voyager vers les pays du Nord, quand ce sera possible (et si vous préférez quand ça tape, prenez Yakuza 7, ou un autre Yakuza, mais jouez à Yakuza, c’est bien).
JoK
J'aime les chiffres, tous les chiffres, et aussi les jeux vidéo mais pas tous
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