Les bonnes nouvelles de la semaine : Streamers pour Mayotte, Mosaic Retrospective et Terry's Other Games

La pause hivernale bien méritée de TPP touche à sa fin, et quelle meilleure semaine pour revenir que celle qui célèbre le départ d'un certain vieux borgne fasciste. Meilleurs vœux et bonne année ! Et restez dans le coin, car il y a d'autres bonnes nouvelles. Aujourd'hui au menu : Streamers pour Mayotte récoltent des dons pour Médecins du Monde, le puzzle game Mosaic Retrospective revient sur l'année 2024 et Terry Cavanagh annonce une anthologie de ses jeux non commercialisés.

Streamers pour Mayotte récoltent 37 000€ pour Médecins du Monde

Cette semaine, c'était le traditionnel marathon de l'AGDQ, dont l'édition 2025 s'achèvera demain et récolte des dons pour la Prevent Cancer Foundation. Mais en ce début d'année, un autre évènement caritatif s'est déroulé du 3 au 9 janvier : Streamers pour Mayotte. Organisée par l'association Loisirs Numériques, cette semaine de stream a réuni une bonne soixantaine de streameurs et streameuses, parmi lesquel·le·s on pouvait retrouver les gens d'Origami et d'Afrogameuses, Nat_Ali ou encore Zenibuka.

Jeudi 9 au soir, la cagnotte globale s'élevait ainsi à 37 550€, qui seront reversés à Médecins du Monde pour leur action à Mayotte, suite au cyclone Chido qui a ravagé l'île le 14 décembre. Et vu le traitement catastrophique de la situation par le gouvernement français qui, au choix, s'en tape (Bayrou), méprise les habitants (Macron), ou déplace le sujet sur l'immigration (Retailleau), ce genre d'initiatives sont bienvenues, autant pour l'aide financière qu'elles constituent que pour le coup de projecteur qu'elles donnent aux réelles problématiques de Mayotte.

Un puzzle game caritatif pour la rétrospective 2024

En novembre sortait Proverbs, un puzzle game à la croisée du Picross et du Démineur, pour une difficulté extrêmement légère (on est clairement plus du côté de la détente que des nœuds dans le cerveau). Le titre reproduit en pixel art le tableau Les Proverbes flamands du peintre Pieter Brueghel, et le découpe en régions, qu'il s'agira de reconstituer petit à petit pour voir l'œuvre apparaitre. C'est simple, c'est satisfaisant, ça occupe les mains tandis qu'on rattrape ses podcasts et ça coûte moins de 10 €.

Et bonne nouvelle, son développeur Mark Ffrench a sorti gratuitement un autre jeu reposant sur la même mécanique. 2024: Mosaic Retrospective propose ainsi de reconstituer une fresque revenant sur les évènements marquants de l'année passée, de séquences insolites comme le vol d'un fromage de 22 tonnes, le concours de sosies de Timothée Chalamet ou l'épouvantable expérience Willy Wonka de Glasgow à des sujets politiques, écologiques et sociaux beaucoup moins poilants, des élections de Trump et Poutine aux réfugiés décédés dans la Manche en passant par le génocide perpétré par Israël. Et si le jeu est entièrement gratuit, il propose cependant de participer à la collecte de fonds de l'Unicef soutenue par le titre et son auteur.

Une compilation de jeux de Terry Cavanagh

Je ne suis plus très sûr, je vous ai déjà parlé de Terry Cavanagh ? Ce développeur irlandais à l'origine de jeux absolument jamais abordés sur TPP, tels que Dicey Dungeons, VVVVVV ou SuperHexagon. Il était temps de rattraper cette faute de goût, d'autant que si on connait plutôt bien ses titres commerciaux, Cavanagh possède dans son portfolio toute une palanquée de petits jeux plus ou moins expérimentaux, issus de game jams ou conçus sous Roblox.

La plupart sont accessibles ici et là (le plus souvent sur itch.io) si on cherche un peu, mais le travail vous sera prochainement mâché, puisque Terry Cavanagh a annoncé cette semaine qu'une compilation couvrant 20 ans de productions diverses et variées arrivait sur Steam le 13 février 2025. Nommée Terry's Other Games, cette collection permettra de (re)découvrir le travail du développeur, du Don't Look Back rescapé de l'époque Flash au très récent Mr Platformer jouable sous navigateur en HTML 5, en passant par des jeux blagues tels que le formidable A Proper Cup of Tea et son mignon shitpost. En plus de l'intérêt ludique, c'est une belle occasion de plonger dans l'aspect un peu plus underground de la scène indé, et de rappeler que le jeu vidéo, ce n'est pas que des projets commerciaux menés en plus ou moins grosses équipes, mais c'est aussi une multitude de tout petits jeux gratuits ou à prix libre, développés pour la vanne, l'expérimentation de mécaniques ou de technos, ou car aucun autre format ne s'y prêtait. Et que cette scène trop souvent oubliée regorge d'inventivité.