C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine, et pour ne pas céder à la morosité du début de semaine, l’indé matin met en lumière un jeu indépendant, tout juste ou bientôt sorti, qui nous a tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité. Service flottant, aujourd’hui, avec Retired Men’s Nude Beach Volleyball League, pour cette dernière chronique de 2021.
Il y a des jeux qui, dans les tréfonds de Steam, tentent de capter l’attention avec un titre sortant de l’ordinaire. Le plus souvent pour rattraper le manque criant d’imagination manette en main, parfois pour souligner au contraire une vraie particularité, une anomalie, presque, dans une industrie qui ne perd généralement guère l’occasion d’essorer une formule jusqu’à l’assèchement complet de ses muqueuses. Retired Men’s Nude Beach Volleyball League tient, on en prend le pari, certainement plus de la deuxième catégorie. Un statut dont il joue avec malice dans ses quelques éléments de communication.
On tient peut-être une idée de dossier : quelle idée de marketing fait qu’Octodad, Dream Daddy et notre sujet du jour, trois jeux mettant en scène des papas, aient droit à leur propre chanson-titre ? Et, accessoirement, quelles soient toutes si cools ? Plutôt que de père, on parle peut-être plus de grand-père avec Retired Men’s Nude Beach Volleyball League, en endossant les baskets, les gants, le short, l’état d’esprit (?) de Len Rizzo, mis à l’épreuve lors de rencontres de beach volley se pratiquant cul nul, de part et d’autres du Massachusetts. Des matchs qui n’ont, il faut l’avouer, pas l’air particulièrement simples à manier, mais qui ne concentrent pas pour autant tout l’intérêt du titre, lequel aurait pu se limiter à un simple jeu blague gentiment stupide – on nous prévient d’ailleurs : n’escomptez pas apercevoir plus que de vagues paires de fesses. Ici, ça se passe plus entre les oreilles qu’entre les jambes.
Penchant possiblement vers le côté indéprimant du genre, la part narrative de RMNBVL devrait prendre une importance centrale, d’autant que les jeux qui mettent en scène des seniors restent rares. On peut compter, en tout cas on l’espère, sur l’équipe de Snowrunner Games pour proposer une expérience de jeu inédite, comme elle semble l’avoir fait en 2016 avec Soda Drinker Pro, la « simulation de siroteur de soda la plus évoluée au monde », rien que ça.
Retired Men’s Nude Beach Volleyball League est disponible sur PC depuis le 10 décembre.
Bonus. Et comme c’est dur de faire un choix excluant avant une pause pour la fin d’année, on vous signale également les sorties de The Savior From Above (06/12, PC), jeu de plateforme un peu fourre-tout mais gratuit, ce qui est toujours bon à prendre, Space Warlord Organ Trading Simulator (07/12, PC), nouveau titre du développeur à qui on doit une virée dans des aéroports spatiaux tenus par des chiens et dont Zali vous reparlera bientôt, The Red Lantern (08/12, PC), qui arrive sur Steam avec son mélange de survie et de bons toutous de traîneau, et on vous invite à regarder le test de Veltar pour vous donner un premier avis, Transiruby (09/12, PC), à qui on a envie de donner des petites baffes pour être sorti en catimini alors qu’on le surveillait (car c’est un metroidvania), ou d’Inglorious Aztecs (10/12, PC), dont la dimension multi comme les mécaniques évoquent une formule déjà vue auparavant mais où, on se demande bien, le tout passé en 2D.
On a également retenu les sorties de Perfect Heist 2 (10/12, PC), autre jeu tourné vers le multi, où voleurs et policiers devront réussir à s’identifier en plein braquage, Below The Ocean (11/12, itch.io et Steam), redécouverte de dernière minute qui s’est rappelée à nous à la grâce d’une alerte « liste de souhaits », charmant platformer sous-marin avec son scaphandrier craquant, Strings Theory (14/12, PC), qui a apparemment construit son principe sur la théorie des cordes, ce qu’on veut bien croire comme on n’y connait rien, Against (16/12, PC), jeu VR mettant sa science du rythme à l’épreuve de l’accès anticipé, et d’Aspire : Ina’s Tale (17/12/, PC, Switch et Xbox), puzzle platformer misant quelques pièces sur son ambiance douce.
Pendant notre pause, on continuera à surveiller les titres qui s’aventureront à sortir d’ici la fin du mois, coincés entre l’abus de nourriture et la famille trop bourrée pour tenir un débat pertinent, mais sachez que pour le moment, ça s’annonce calme. D’ici là, les autres sorties de la semaine sont, comme d’habitude, à retrouver dans les miettes de l’actu de Zali.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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