C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine, et pour ne pas céder à la morosité du début de semaine, l’indé matin met en lumière un jeu indépendant, tout juste ou bientôt sorti, qui nous a tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité. Cartels de Gogh, aujourd’hui, avec Please, Touch The Artwork.
Réussir à attirer les jeunes est une problématique qui a et continue sûrement de pousser les musées à inventer de nouvelles formes de médiation. Celle de la manipulation des œuvres, d’un contact encore plus direct que celui du regard, a régulièrement été mis en avant, prenant à contre-pied le no man’s land d’un mètre habituellement infranchissable. Avec Please, Touch The Artwork, Thomas Waterzooi fait un pas de plus vers l’avant, imaginant les possibilités cachées derrière ce geste interdit, ses retombées créatives.
Se mettant lui-même en scène avec humour comme un artiste incompris du XXᵉ siècle qui aurait révélé l’interactivité contenue dans les tableaux abstraits de Mondrian, Waterzooi monte une exposition virtuelle et jouable où chaque tableau est en réalité un puzzle. Trois types de puzzle sont ainsi exposés, prêts à être touchés, dévoilant au passage une histoire faite de poèmes et de citations.
Le premier s’appuie sur les multiples Compositions de Mondrian et demande de reproduire une toile ; chaque appui donnera aux quadrilatères en contact direct la couleur choisie. Reprenant les cases multicolores de Broadway et Victory Boogie-Woogie, la deuxième sorte de puzzle demande de trouver quels carrés placés sur les bords du cadre vont pouvoir remplir les carrés vides qui attendent dans le tableau. La dernière tournure prend, elle, la forme d’un labyrinthe dans les lignes continues de New York City, nécessitant de ramasser au passage des lettres afin de former une phrase. Comme une ludification qui ne serait pas l’instrument d’une productivité forcenée mais, au contraire, jouerait le rôle de révélatrice, Please, Touch The Artwork semble tout avoir pour devenir un succès.
Please, Touch The Artwork est disponible sur itch.io, Steam et téléphones depuis le 26 janvier.
Bonus. Et comme c’est dur de faire un choix excluant, on vous signale également les sorties de Kapia (25/01, Steam et GOG), point’n click à la 3D un chouille flippante et à l’univers singulier, Kanso (25/01, PC et iOS), jeu de relaxation influencé par la calligraphie, Go! Go! PogoGirl (26/01, itch‧io et Steam), platformer sur pogo stick, truc que je n’ai jamais réussi à utiliser, ou de Last Wood (27/01, PC), jeu de gestion sur radeau qui sort d’accès anticipé.
C’est a priori une nouvelle petite semaine qui s’annonce. Il faut dire qu’absolument tout le monde s’est décidé à sortir son jeu à partir du 10 février, donc attendez-vous à de prochaines semaines chargées. Pour l’instant, on pourra s’attarder sur la sortie d’accès anticipé de Kharon’s Crypt (01/02, PC et Switch) dungeon crawler au format Game Boy avec un chouette pixel art, Darxanadon (02/02, PC), incursion dans le metroidvania en 2D du prolifique Scumhead, et de Land of Screens (04/02, au moins sur Switch mais c’est même pas certain), ou « vous êtes accro à votre téléphone : le jeu » mais c’est assez joli alors on attend d’en voir plus.
Pour le (petit) reste, voir les miettes de l’actu de Zali.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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