Boute-en-train que nous sommes, on aurait pu lancer les news de cette nouvelle année par un sujet pas triste pour un sou comme « Nos 10 studios australiens préférés dont les locaux brulent en ce moment » ou encore « Quels jeux emmener dans son bunker en cas d’hiver nucléaire ». Mais autant commencer avec une bonne nouvelle : les développeur.se.s de jeux irlandais s’inquiètent de leurs conditions de travail (hé ho, bonne nouvelle on a dit) mais font en sorte que ça change dans un avenir proche grâce à la Game Workers Unite.
C’est via les partages successifs sur Twitter de deux professionnels issus du cru local que nous sommes tombés sur cet article du Journal évoquant l’interrogation des développeurs et développeuses irlandais.es concernant leurs conditions de travail. Si le studio Dreamfeel, poulain d’Annapurna actuellement au travail sur If Found…, ne renseigne pas plus avant son implication dans le mouvement, Ellen Cunningham (scénariste derrière Cardpocalypse et créatrice de So May It Be, un « witch dating sim ») affiche clairement la couleur : membre de l’Irish Game Makers Association, elle est également coordinatrice et représentante de la Game Workers Unite irlandaise.
Pour rappel, la Game Workers Unite aide les travailleurs et travailleuses du jeu vidéo à trouver du soutien face aux abus dont ils peuvent être victimes et accompagne le développement, comme c’est le cas au Royaume-Uni et en Irlande, de syndicats. Le second, né en novembre dernier, fait depuis circuler un questionnaire aux différents intéressés pour établir leurs attentes. En ressortent jusqu’à présent plusieurs points de tension connus dans l’industrie, liés particulièrement aux salaires estimés insuffisants, au crunch, à l’instabilité de l’emploi, aux abus de stages non-rémunérés ainsi qu’à la mention manquante des noms dans les crédits des jeux. Interrogée dans le cadre de l’article, Ellen Cunningham en appelle à l’investissement du gouvernement dans un secteur qui emploie actuellement autour de 2000 personnes dans le pays. Et la journaliste de mettre en avant les créateurs stars Brendan Greene (PUBG) et Terry Cavanagh (VVVVVV, Dicey Dungeon) participant à mettre l’Irlande sur la carte des pays qui comptent en matière de jeux vidéo.
Ellen Cunningham rappelle également que, comme beaucoup, les développeur.se.s et artistes de l’industrie irlandaise souffrent du « travail-passion » et des dérives que cet amalgame peut entraîner. La réputation d’une industrie du jeu vidéo non-viable n’est pas neuve. En France, des syndicats existent, à l’image du STJV et de Solidaires Informatique, qui ont pu épauler des mouvements comme la grève de 2018 chez Eugen System.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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