Bienvenue dans les miettes de l’actu. Votre rubrique dominicale où Zali vous informe des news qui vous ont sans doute échappé cette semaine et vous dit où jeter votre argent la semaine prochaine. Aujourd’hui : Edge of Eternity se pare d’un quatrième acte, on traduit des jeux de mots japonais, et on développe des jeux depuis des pays sinistrés.
Un quatrième acte est arrivé pour Edge of Eternity.
Edge of Eternity, le Final Fantasy avec une fausse moustache développé par la petite équipe Nîmoise de Midgar Studio, poursuit son Early Access, et vient de s’enrichir d’un quatrième acte ainsi que de tout un tas de petits ajustements concernant notamment le rythme du jeu et la mise en scène des dialogues.
Je vous avais chroniqué, voilà sept mois, le début de cette Early, qui m’avait plutôt convaincue, même si tout n’était pas encore complètement jouable. Le jeu est toujours porté par l’éditeur Dear Villagers, semble à l’heure sur son planning, et accumule les retours plutôt positifs des joueurs. Comptez sur nous pour vous en reparler bien vite quand une version définitive sera de sortie !
Un dossier sur le Goro Awase, l’intraduisible art du jeu de mot japonais sur les nombres
C’est le dernier dossier en date de l’excellent site internet « Legends of Localization » consacré aux traductions japonaises de jeux vidéo et aux difficultés posées par la langue nippone en la matière. Le Goro Awase est une notion assez intraduisible consistant à jouer sur les kanji et les différentes prononciations possibles des noms et des nombres afin de donner des significations symboliques aux choses, ou plus prosaïquement de faire des jeux de mots.
Omniprésent dans la pop culture (et la culture tout court) au Japon, le Goro Awase est un cauchemar pour les traducteurs, particulièrement pour ceux qui ont travaillé à l’époque où un idéogramme devait être retranscrit par une seule lettre, faute de place. Le dossier revient en détail sur les différentes solutions retenues au fil de l’histoire du jeu vidéo : expliquer, occulter, réinterpréter, réécrire. Comme d’habitude, c’est très intéressant et cela dévoile une facette méconnue des métiers du jeu vidéo et de la traduction.
Développer un jeu indé depuis la Syrie en Guerre
Ramez Al Tabbaa est Syrien, il a 23 ans et n’a connu son pays que plongé dans la guerre depuis le début de son adolescence. Dans un témoignage passionnant chez Gamasutra, il raconte le parcours qui, depuis les bancs de l’école jusqu’au store de Steam, l’a conduit à développer AvoCuddle, son premier jeu vidéo.
Le jeune développeur évoque dans son témoignage les différents problèmes rencontrés depuis le début du projet : l’absence d’infrastructure dans un pays ravagé par la guerre, l’impossibilité d’avoir accès à des outils de développement stables, les embargos économiques affectant le taux de la monnaie, ou encore le challenge que représente la publication ou la traduction d’un jeu dans un pays mis au ban des nations et souffrant d’une inflation endémique, où la notion de droit d’auteur n’existe tout simplement pas. Il revient aussi sur les soucis plus traditionnels que peut rencontrer un jeune développeur : date de sortie mal pensée, prix trop élevé, etc.
A l’heure actuelle, AvoCuddle a déjà reçu une grosse baisse de prix et est en promotion en France jusqu’au 22 novembre. Suite à l’article de Gamasutra, beaucoup de nouveaux joueurs se le sont procuré, et ont laissé des reviews plutôt élogieuses. Ramez Al Tabaa n’est pas encore rentré dans ses frais pour le développement du jeu, donc n’hésitez pas si vous souhaitez contribuer à sa jeune carrière.
Les autres trucs
- Il y a encore des gens qui bossent sur le Diablo-Like Free To Play Path of Exile : ils viennent même d’annoncer le second épisode.
- Il y a encore des gens qui bossent sur Anthem : Bioware est même en train de rebooter le jeu.
- Il y a encore des gens qui bossent sur Tamarin : le jeu indé aura même son portage Xbox.
- Il n’y a sans doute plus personne qui bosse sur Dead Island 2 depuis au moins 5 ans, mais il paraît que ce n’est pas annulé pour autant.
Les jeux à paraître du 18 au 24 novembre, idéal pour une course de tortues en Chine.
Encore pire que la semaine dernière, et quelque part c’est reposant : rien de rien de très palpitant à se mettre sous la dent cette semaine. C’est bien, j’en ai profité pour m’abonner à l’offre promo à 1€ pour le Xbox Game Pass et perdre mon week-end entier sur The Outer Worlds.
La semaine prochaine, la rédaction vous signale donc :
- Football Manager 2020. LE FOUTTE.
- Narcos : Rise of The Cartels. Oui oui, c’est le jeu officiel de la série avec les acteurs mal modélisés, et tout. Et c’est un X-com like.
- Shenmue 3, ok boomer.
- Gylt, l’exclu de ce qu’il reste de Stadia après cette semaine où le service de Google a pris cher.
- Bug Fables, quand Hollow Knight rencontre Paper Mario, ne me posez pas de question, c’est Seastrom qui s’y colle.
- Black Future ’88. LA BAGARRE.
zalifalcam
J'aime les jeux double A, les walking simulateurs prétentieux et les JRPG, et plutôt que de me soigner, j'écris à leur propos.
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