Aujourd’hui dans Partie Rapide, Murray vous parle de What the Golf ?, un jeu de golf qui n’en est pas vraiment un, et Fanny de Cat Quest II, un action-RPG très mignon.
What the Golf ?
Tout commence début 2018, avec un petit studio danois, Triband, une plateforme de financement participatif, fig.co, et une double promesse : celle de rendre le golf plus intéressant pour les personnes peu familières avec ce sport, et celle de casser toutes les règles dudit sport pour les fans. Y a pas à dire, ça fait du bien quand une promesse est tenue dans le monde du jeu vidéo.
Minigolf, Maxiplaisir
Et dire que pourtant tout commence par un court tutoriel très classique : un petit terrain herbeux avec au bout un drapeau surplombant un trou, le jeu nous fait comprendre rapidement qu’il suffit pour gagner de savoir viser avec la souris (ou le pad), tout en dosant sa puissance, et d’appuyer sur un bouton pour admirer le résultat. Mais le jeu ne tarde pas à nous faire comprendre qu’il n’est pas comme les autres. Au 3ème trou, ce n’est plus la balle mais le golfeur qui se retrouve projeté vers le drapeau, Au 4ème c’est une petite maison qu’il faudra emmener à l’autre bout du niveau tout en passant entre des voitures.
C’est après ce tutoriel que le jeu nous emmène, en tant que simple balle de golf, dans ce qui constitue le hub central. Une sorte de laboratoire divisé en une dizaine de zones, chaque zone étant elle-même composée de 2 à 4 salles à thème qu’il vous faudra explorer pour trouver les niveaux à compléter et passer ainsi enfin à la zone suivante.
Alors jusqu’où va le jeu ? Loin, trèèèès loin. On sent que les développeurs ont pris la peine de regarder autour d’eux, de voir ce qui existait déjà, que ce soit en terme de jeu vidéo ou même plus simplement dans la vie courante, avant de se dire « comment je pourrais intégrer du golf là dedans ? ». Chaise de bureau, vase fragile, boule de bowling, carton de déménagement, baril explosif : vous ne serez que très rarement une balle de golf en dehors du hub central.
Le jeu comporte une centaine de niveaux qu’il faudra tous terminer pour atteindre la fin. Mais pas d’inquiétude, contrairement à du golf classique, le nombre de coups pour atteindre votre objectif n’est pas pris en compte. Le jeu mise clairement sur la carte de la facilité et l’amusement pour attirer ses joueurs. Mais pour celles et ceux qui voudraient s’amuser plus longtemps, sachez que chaque niveau du jeu a deux variantes (dont la réussite n’est jamais obligatoire), la première étant le plus souvent un mode chronométré ou limité en terme de coups, et la seconde une version encore plus déjantée du concept de base.
Des références venues de nulle PAR
Si le titre est amusant, il est aussi extrêmement addictif, et ce, pour deux raisons principales. La première c’est sa capacité qu’il a à nous faire enchaîner ses courts niveaux, que l’on picore à la manière d’un bon popcorn. Il est difficile de s’arrêter sans savoir quelle folie nous réserve le niveau suivant. Cette première raison est d’ailleurs aussi mise en valeur par des graphismes simples mais agréables à l’œil, ainsi que par des musiques et bruitages réalisés pour la plupart à la bouche et qui sont souvent très drôles (mention spéciale pour les petits miaulements à chaque collision avec un chat).
La seconde raison est la capacité qu’ont eu les développeurs à piocher dans les jeux vidéo de ces dernières années (que ce soit les plus connus du grand public comme les jeux en flash perdus dans les tréfonds du net) pour s’approprier des concepts originaux. Si le jeu commence par un ersatz de Super Mario Bros assez classique, il nous propose rapidement de passer à travers des portails du jeu du même nom, d’esquiver des scies comme dans un Super Meat Boy, de glisser sur des notes comme dans un Guitar Hero ou encore de rouler sur les objets du niveau pour agrandir le volume de sa balle et ainsi atteindre le drapeau à la manière d’un Katamari Damacy. Ai-je oublié de préciser que chaque fin de zone permet d’affronter une sorte de boss qui rappellera des souvenirs aux amateurs d’Undertale ?
Nous ne sommes pas ici dans la réutilisation bête et méchante de références vidéoludiques pour donner de la contenance au jeu. Chaque référence utilisée est intégrée intelligemment aux mécanismes du jeu et on ne peut s’empêcher de se demander quel autre concept, pourtant à l’opposé d’un jeu de golf, va pouvoir passer sous le club du studio danois.
Parlons un peu chiffres pour finir, c’est un jeu de golf après tout : comptez entre 2 et 3 heures pour finir le jeu en ligne droite, doublez (ou triplez selon votre niveau) ce résultat si vous voulez finir le jeu à 100 %. Sachez enfin que les développeurs prévoient déjà de nouveaux niveaux et que d’ici là vous pouvez soit vous entrainer sur les défis journaliers, soit regarder des streameurs s’énerver sur une série de niveaux plus difficiles préparés spécialement pour eux.
What the Golf ? a été testé sur PC via une clé fournie par l’éditeur.
Peu de choses à dire à l’encontre de ce jeu qui amuse aussi bien en solo qu’à plusieurs sur un canapé à se passer la manette. Les niveaux s’enchainent et le temps passe sans que l’on fasse attention. Cerise sur le gâteau : chaque fin de niveau propose son jeu de mot. Ça serait dommage de rater ça !
Cat Quest II
J’avais entendu parler de Cat Quest lors de sa sortie il y a deux ans mais n’avais malheureusement jamais pris le temps d’y jouer, le monde du jeu vidéo débordant de sorties constantes qui ont tendance à accaparer toute mon attention. Mais lorsque le deuxième opus a été annoncé, je ne pouvais pas l’ignorer plus longtemps. Parce que non seulement il y a toujours un petit chat jaune adorable mais en plus, il a pour compagnon un petit chien tout aussi mignon et comment mon coeur est-il censé ignorer tout ça ?
Comme chien et chat
Vous l’aurez compris, ce deuxième opus est placé sous le signe de la coopération. Car même si leurs royaumes sont en guerre, notre félidé et notre canidé sont tous les deux des rois aux trônes usurpés et ils comprennent rapidement que la fin justifie bien les moyens. Cependant, point d’inquiétude pour ceux qui comme moi n’ont pas d’amis prêts à jouer avec eux en local ou dont le compagnon habituel de jeu refuse de jouer alors même qu’on l’a supporté sur Wolfenstein : Youngblood, le titre se fait très bien en solo malgré une IA approximative, il suffira de se montrer assez agile pour changer entre les deux personnages lorsque l’envie s’en fera sentir.
A part cet ajout de la coop, ceux qui ont joué au premier opus ne seront probablement pas trop déstabilisés : c’est toujours un action-RPG, il y a toujours plein de quêtes secondaires, de l’équipement à récupérer pour personnaliser son style de jeu et surtout, plein de jeux de mots que je trouverais irritants en temps normal mais hey, c’est un adorable petit chat qui les dit, qui suis-je pour lui en vouloir ? A noter que, chien oblige, la carte s’étend avec la possibilité d’explorer le continent canin.
Une aventure simple mais plaisante
Cat Quest II ne révolutionne pas le monde du jeu vidéo, loin de là, la formule reste très classique : aller d’un point A à un point B, s’arrêter si on le souhaite dans des donjons pour récupérer de l’expérience et de l’équipement, allez augmenter ses sorts et améliorer ses armes et recommencer. Cependant, cette simplicité est totalement assumée et maîtrisée et même pour un joueur vétéran, il reste agréable de taper avec son clic gauche, jongler entre les quatre sorts équipés et faire une roulade au bon moment pour éviter l’attaque ennemie. Plus abordable que la plupart des titres du genre, il séduira assurément les joueurs débutants en coop avec quelqu’un de plus expérimenté.
Cat Quest me rappelle un peu ce que j’avais ressenti sur SteamWorld Quest : Hand of Gilgamech : un jeu sur lequel il n’y a pas grand-chose à dire tant ils sont simples mais au final, ce n’est pas plus mal, on a besoin de jeux comme ça au milieu d’une marée de titres qu’il faut finir d’une traite au risque de se perdre après une pause trop longue. Les graphismes adorables de chaque personnage rajoutent au côté détente et « feel good » d’un jeu qui n’a que pour but de vous faire passer un bon moment très ludique et parfois, c’est juste ce qu’il nous faut.
Cat Quest II a été testé sur PC via une clé fournie par l’éditeur.
Est-ce que le jeu vidéo sort changé de Cat Quest II ? Non. Est-ce que le contenu est diversifié au point de vous surprendre à chaque instant ? Non. Est-ce que l’histoire est incroyablement épique et profonde ? Non. Et pourtant, est-ce que c’est un bon jeu ? Oui. Il n’a aucune prétention particulière, les personnages sont mignons, l’histoire est simple mais le gameplay est maîtrisé et quand on a besoin de se divertir et de taper quelques monstres, il est là. Je le conseille particulièrement pour jouer en coop avec un enfant, un partenaire ou un(e) ami(e) qui n’est pas expert en jeu vidéo. Si vous n’êtes pas attiré par ce côté choupi cependant, ça sera totalement un non pour vous.
Murray
J'aime me prendre la tête, mais uniquement quand c'est dans un jeu vidéo. Sinon j'aime aussi la vie, mais ce n'est pas un amour réciproque.
follow me :
Articles similaires
Le backlog de TPP : licornes, tapis roulants, disparition
oct. 05, 2024
À la compo' : Ben Prunty
sept. 24, 2024
Le backlog de TPP : néons, montagnes et champignons
août 15, 2024