Comment vous donner envie de jouer à Katana Zero en 3 points. Voilà qui ne devrait pas être très difficile compte tenu de la qualité de ce jeu. Une réussite critique mais aussi publique. Et quand on sait la multitude d’indés ultra quali qui sortent chaque mois (semaine ? jour ?), ce n’est pas un mince exploit. Mais peut-être que vous faites partie de celles et ceux qui n’y ont pas joué, voire qui n’en n’ont jamais entendu parler.
Katana Zero donc est une petite pépite développée par Askiisoft et éditée par Devolver Digital. Si je n’ai pas pris le temps d’en faire la critique lors de sa sortie en avril dernier, j’ai profité des « Love Indies 2019 » et de l’article Lootbox de la rédaction pour en parler rapidement. J’y vantais son gameplay, sa direction artistique et évidemment sa bande-son. Avec notre calendrier de l’avent, l’occasion est donc parfaite pour expliciter tout ça et voir pourquoi Katana Zero est un de mes GOTY de l’année.
Première raison : C’est nerveux.
On slash, on découpe, on dash, on saute, on esquive, on contre. Et des fois (souvent) on échoue, on meurt, et on recommence. Tout se rembobine à l’image du petit baladeur qu’on se trimballe. On est pas dans un Dark Souls où le rythme est fourni par la chorégraphie de paterns à apprendre et le stress de se faire exploser par une attaque inattendue. Katana Zero c’est plus un Super Meat Boy avec un katana. C’est explosif, parfois littéralement, et trancher les ennemis procure un plaisir coupable.
On se laisse parfois emporter dans nos mouvements tellement tout ça est fluide et donne un vrai sentiment de satisfaction quand les enchaînements d’ennemis sont réussis. Alors oui, l’histoire n’est pas transcendante mais elle a le mérite d’exister. Et on a même le droit à une fin plutôt sympa et un message très « Metal Gear Solidesque » sur les soldats traités comme de vulgaires pions. Ah et j’allais oublier : il y a un passage à moto aussi fun qu’inattendu.
Deuxième raison : C’est stylé
Ou du moins ça l’est pour un type comme moi qui fantasme le cyberpunk et les années 80 telles qu’elles sont montrées dans les séries et films d’aujourd’hui. Oui, je ne suis pas naïf, les années 80 c’était Wham et pas Carpenter Brut. C’était la moquette orange et les motifs multicolores et pas des devantures aux néons violets clignotants. Bref, je m’égare. Il y a du beau pixelart, les effets de lumière sont bien foutus, et les couleurs ne sont pas trop flashy.
On a des plans vraiment captivants, notamment cette vue plongeante sur la ville de nuit. Mais ça va aussi dans le plus intimiste avec l’appartement du héros qui fourmille de petits détails. Compte tenu de la rapidité de certaines phases d’action et de découpe millimétrées, un rendu soigné dans tous les niveaux est plus que bienvenu.
Troisième raison : La musique
Allez écouter cette bande-originale. Elle est juste folle. C’est très honnêtement l’une des meilleures BO de jeu vidéo de cette année 2019. Et pourtant, il y a du gros client : A Plague Tale, Control ou évidemment Death Stranding. Avec la BO de Katana Zero, on a du lourd mais dans un autre genre : les petites sonorités futuristes, aux accents cyberpunk, les mélodies tantôt dynamiques tantôt inquiétantes, la cohérence avec ce qui se passe à l’écran, tout fonctionne.
Le supplément, c’est que la musique est un élément essentiel du jeu. Notre samouraï débutera ainsi chaque niveau en actionnant son très kitsch baladeur cassette, faisant démarrer la musique dans le jeu. Comme lui, on se retrouve du coup directement happé dans l’action. C’est tout bête mais ça fonctionne merveilleusement bien.
Besoin d’ultimes arguments ? L’équipe d’Askiisoft qui est derrière Katana Zero a sorti en mai dernier un DLC gratuit axé sur le côté speedrun, qui offre du coup de bonnes conditions si c’est votre truc. Vu le gameplay du jeu, retrouver une telle feature paraît plus que logique. On y trouve aussi un nouveau hardmode, qui rajoute un palier de challenge supplémentaire. La sortie de ce DLC a été accompagnée d’une annonce assez intéressante : les développeurs bossent sur de futurs DLC, et ils seront toujours gratuits. Et s’il fallait une ultime proposition pour vous convaincre : il est possible de caresser un chat.
Veltar
Joueur de jeux vidéo qui aime la politique. Du coup j'écris surtout des trucs qui parlent des deux. Stratégie, Outer Wilds, Metal Gear Solid et indés en pixel art.
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