Dans une année vidéoludique aussi prolifique, j'avais presque fini par l'oublier. Mais la récente sortie du DLC The Pale Reach et sa nomination dans deux catégories des Game Awards m'ont fait réaliser que DREDGE était bien arrivé en 2023. Cela témoigne bien de la liste incroyable de jeux géniaux à laquelle on a eu le droit depuis janvier dernier. C'est surtout une excellente façon pour moi d'expliquer pourquoi il a gagné sa place de GOTY dans mon cœur.
J'en profite pour faire un très court rappel que les Game Awards ne récompensent pas objectivement les "meilleurs jeux vidéo". Un rapide coup d'œil à la catégorie "indie", dans laquelle DREDGE est nommé, suffit à démontrer le problème de la classification des jeux dits indépendants et presque chaque autre catégorie retenue possède ses propres soucis. Quelque chose qui nécessite en tout cas un débat bien plus long et n'est pas vraiment le but de cet article qui, je le reprécise quand même, est surtout là pour vous amener à vous intéresser à DREDGE. Oui, c'est un super jeu et vous pouvez même aller lire ma critique rédigée lors de sa sortie le 30 mars dernier pour vous assurer que mon appréciation si positive ne date pas d'hier.
L'appât du gain
Si vous n'avez pas la foi d'aller lire toute la critique, et je vous comprends, voici le résumé. DREDGE est un jeu de pêche narratif dans lequel on contrôle non pas le pêcheur, mais le bateau, un chalutier. Le but est donc d'explorer les mers pour trouver poissons, crabes et autres créatures marines, mais aussi de sonder les profondeurs à la recherche de trésors. Tout cela a un but pécuniaire, mais est également une nécessité au regard de l'aventure principale puisque l'intrigue nous pousse très vite à partir à la recherche de cinq objets mystérieux disséminés dans les eaux entourant les îles plus ou moins proches de celle de départ. Mais la mer possède également son lot de menaces visibles et cachées qu'il faut apprendre à éviter, notamment en améliorant le bateau et son équipement ou en débloquant des pouvoirs mystiques bien utiles.
Ce qui m'a vraiment marqué avec DREDGE, au-delà de son esthétique et sa bande-son, c'est la manière dont le gameplay très basique de pêche est utilisé pour densifier tout le reste. On pêche pour gagner de l'argent et améliorer le bateau, pour avancer dans l'histoire principale et accomplir des quêtes secondaires, et enfin pour compléter l'encyclopédie, le pokédex-like du jeu. Le monde ouvert et le danger que représente l'exploration en mer la nuit par rapport à celle en journée annulent le possible aspect rébarbatif de la pêche tout en ajoutant une dimension angoissante, voire horrifique. Hallucination, aberrations aquatiques et artéfacts à l'aura malfaisante inscrivent en plus brillamment l'ambiance du jeu dans un univers clairement lovecraftien.
En plus de toutes ces qualités, DREDGE a eu le droit depuis son lancement à trois mises à jour bienvenues qui ont chacune corrigé des éléments que je considérais comme manquants. La première a ajouté un zoom sur la carte et des marqueurs à placer afin de mieux se repérer. La deuxième a intégré un nouveau PNJ, la photographe, permettant de débloquer le mode Photo. Et enfin, la troisième, en septembre dernier, a apporté une dose de personnalisation pour le bateau avec l'arrivée d'un autre PNJ, le peintre. Ces ajouts successifs (et gratuits) témoignent d'un travail constant des développeurs de Black Salt Games et d'un suivi des retours de la communauté afin de proposer la meilleure expérience possible.
DREDGE est donc un excellent jeu qui, en plus d'une réussite critique, a su trouver sa place dans la bibliothèque vidéoludique de nombreuses personnes. Ses récents ajouts, que ça soit les petits patchs gratuits autant que le DLC The Pale Reach sorti récemment, permettent d'envisager sereinement l'arrivée du futur nouveau contenu. The Iron Rig, annoncé dans un premier temps pour le quatrième trimestre 2023 et désormais décalé à 2024, devrait apporter son lot de surprises narratives et de créatures marines mystérieuses. Pour rappel, DREDGE est disponible sur PlayStation 4 et 5, Nintendo Switch et Xbox Series.
Mentions honorables
Chants of Sennaar. Tu étais l'élu, c'était toi. La prophétie voulait que tu sois le GOTY, pas que tu te retrouves ici. Sauf que j'ai terminé Chants of Sennaar seulement début décembre. Quoi qu'il en soit, j'ai eu le plaisir de le faire avec ma copine (merci à elle pour les nombreuses déductions) et ce jeu est une réussite esthétique, sonore et ludique, qui mérite toutes les récompenses et tous les avis positifs reçus.
Dave the Diver. On y trouve de l'excellent pixel art, des petites boucles de gameplay sympa et un humour bien dosé. Il aurait même dû faire l'objet d'une Partie Rapide si le chat obèse de mes parents n'avait pas provoqué la chute du disque dur externe où était stocké mon brouillon. Ah et j'attends le crossover avec DREDGE maintenant.
Veltar
Joueur de jeux vidéo qui aime la politique. Du coup j'écris surtout des trucs qui parlent des deux. Stratégie, Outer Wilds, Metal Gear Solid et indés en pixel art.
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