Bienvenue dans les Miettes de l’Actualité ! Votre rubrique dominicale où Zali vous informe des news qui vous ont sans doute échappé cette semaine et vous dit où jeter votre argent la semaine prochaine. En ce début de mois de juin et de non-E3 remplacé par des événements virtuels qui n’ont pas lieu pour laisser de manière juste et légitime place aux événements entourant Black Lives Matter, l’actualité continue de se dérouler tranquillement. Je vous ai choisi des nouvelles très « fin des années 90-core », puisqu’on évoquera entre autres choses les nouvelles dans l’émulation N64, la ressortie de l’OST de Grandia, et les raisons qui ont mené à l’absence de suite de Xenogears.
De gros progrès du côté de l’émulation Nintendo 64
C’est peut-être un détail pour vous mais pour les fans de rétrogaming et de bricolage ça veut dire beaucoup : deux grosses nouvelles sont tombées du côté de l’émulation N64 ces derniers jours. Si la console de Nintendo possède des émulateurs à peu près fonctionnels depuis plus de 20 ans, aucun d’entre eux n’a jamais eu un rendu approchant vraiment l’original sans faire fusionner votre PC avec votre plancher. Et pour la première fois depuis un moment, les choses bougent.
Chez Retroarch, ParaLLEI-RDP N64 a été réécrit de bout en bout pour mieux tourner sur des machines récentes et obtenir pour la première fois un rendu prometteur, très proche des sensations de l’original, tandis que chez Ares (tweet ci-dessus), un nouveau projet lancé depuis quelques semaines donne déjà des résultats étonnants. Une bonne occasion, vous savez, de vous souvenir du bon vieux temps où vous ne lanciez que des projets homebrew parce que l’émulation de jeux commerciaux même abandonnés c’est interdit, même quand vous avez cliqué sur la pop-up fluo qui vous dit de supprimer la rom au bout de 48H et de posséder le jeu original.
Des coffrets pour redécouvrir la musique de Grandia sortiront cet été.
Les amateurs de musique de JRPG louent encore, 20 ans plus tard, le nom de Noriyuki Iwadare, compositeur de l’OST de Grandia, une des meilleures du genre. Son souffle épique, ses instants mélancoliques, son illustration toujours parfaite de cette grande aventure en font une des bandes originales les plus réussies de cette époque.
Bonne nouvelle : Wayô records va sortir cet été plusieurs compilations des musiques de Grandia, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ne se moquent pas du monde. Pour une trentaine d’euros, vous pourrez obtenir un joli coffret de 8 CD, plus un livret de commentaires et d’illustrations. Pour 60 à 70€ selon les versions, vous aurez l’équivalent en vinyles, et pour « seulement » 250€ pour pourrez obtenir une boîte à musique, en bois laqué avec de jolies illustrations dessus, qui joue le thème principal du jeu quand vous l’ouvrez. Ce qui est quand même pousser le délire assez loin, mais personne ne vous jugera si vous choisissez de- non je plaisante, bien sûr qu’on vous jugera quand même un peu.
On sait désormais un peu mieux pourquoi Xenogears n’a pas vraiment eu de suite.
Une histoire de SF-fantasy ultra ambitieuse, des centaines de personnages, une mythologie impressionnante, un jeu techniquement ultra abouti… Et sorti amputé de la moitié de son contenu faute de temps : Xenogears reste plus de 20 ans après sa sortie une légende du jeu vidéo signée Squaresoft. Beaucoup de choses ont été dites sur les raisons qui ont mené à ce que le jeu initialement prévu comme une hexalogie ne compte qu’un épisode, même pas vraiment terminé. Les mauvaises langues dont je fais parfois partie vous diraient qu’une des raisons principales est que Tetsuya Takahashi (qu’on retrouvera ensuite sur les Xenosaga et les Xenoblade au sein de Monolith Software) n’a jamais été vraiment fichu de finir un jeu, toujours dépassé par ses ambitions irréalisables. Mais on sait aujourd’hui que ce n’est pas tout.
Dans un récent entretien donné à Famitsu, Hirohide Sugira, président de Monolith Software a ainsi révélé qu’à la fin des années 90, l’essentiel des ressources investies par Squaresoft se sont soudainement concentrées dans la seule franchise Final Fantasy et son adaptation en long métrage d’animation, conduisant à l’annulation de nombreux autres projets et enterrant d’emblée les espoirs d’un Xenogears 2. On le savait, mais ça n’avait jamais été affirmé aussi clairement. C’est ce qui le conduisit à créer Monolith Software et à permettre à Takahashi de créer la série Xenosaga, qui connaîtra elle-même de nombreux déboires et ne livrera que 3 des 5 épisodes prévus. La firme semble depuis passée à autre chose et se concentre sur la série Xenoblades, capable du pire comme du meilleur.
Les autres trucs
- Le code source de Command & Conquer est désormais librement accessible !
- Une rumeur a récemment prétendu que Bayonetta 3 était annulé, et elle était fausse.
- Comment le succès impressionnant de Katana Zero a changé la vie de son auteur.
- Un article qui fait le point sur la manière dont Crusader’s King III traitera la question des différentes cultures in-game.
- Le premier Sonic a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de portages.
Les jeux à paraître du 8 au 14 juin. L’E3-mais-en-fait-non fait que c’est la semaine où « normalement » on aurait du avoir une quantité de jeux qui sortent par surprise. À la place, on a pas grand chose, c’est donc pour la deuxième semaine consécutive une fournée particulièrement maigrichonne de sorties de jeux. Quelle étrange année.
Pas de grosse sortie, ça veut aussi dire pas mal de petits machins potentiellement intéressants, particulièrement si vous êtes ce genre de personne qui préfère ajouter 5 jeux indés à son backlog plutôt qu’un Last of Us 2 la semaine prochaine (je suis cette personne). C’est le moment de jeter aléatoirement de l’argent vers :
- Beyond Blue, le jeu de barbotage sous-marin (qui a l’air fort joli) et qui a été repoussé de février à… maintenant.
- 1971 Project Helios, un tactical uchronique en milieu polaire.
- A Hand With Many Finger, un jeu de documentaliste narratif où vous devrez démanteler un complot (j’aurais préféré un simulateur de tire-sur-mon-doigt).
- Evan’s Remain, un puzzle-platformer en milieu tropical qui a un pixel-art assez pipou.
- Warborn, un tactical de gros robots avec un titre nul en caps lock.
zalifalcam
J'aime les jeux double A, les walking simulateurs prétentieux et les JRPG, et plutôt que de me soigner, j'écris à leur propos.
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