Vous le savez, nous aimons particulièrement toutes ces pratiques plus ou moins morales qu’utilise l’industrie pour générer toujours plus d’argent. Notre préférée est probablement les lootbox. Ça tombe bien, le service norvégien de consultation des consommateurs a deux trois choses à dire sur le sujet.
Tandis que Diablo Immortal ne sort pas chez nos voisins Belges et Néerlandais à cause de leur législation drastique sur les lootbox, la Commission européenne et les autres pays de l’union traînent encore la patte sur le sujet. Un rapport de l’organisme du gouvernement norvégien chargé de la protection des consommateurs épingle la pratique en pointant du doigt les mécaniques addictives utilisées par les boites à récompenses et appelle la Commission à agir en s’appuyant sur deux exemples réels : FIFA 22 et Raid : Shadow Legends.
Le rapport pointe particulièrement plusieurs mécanismes qui appuient sur les mêmes leviers que les paris en ligne. Par exemple, le manque de transparence sur les probabilités de remporter les récompenses, ou encore l’exploitation de biais cognitifs bien connus des départements marketing comme le FOMO, littéralement la peur de manquer quelque chose, en vous mettant, par exemple, un timer. Toutes les mécaniques des lootbox sont ainsi empruntées de manière plus ou moins directes au monde du jeu d’argent et des paris. Le document pointe également du doigt les diverses monnaies in game, qui permettent de cacher le coût réel de vos petites doses d’endorphine.
Plus intéressant, le rapport propose plusieurs pistes pour légiférer. Interdiction des mécaniques de manipulation, obligation d’indiquer un prix en argent réel, ou encore plus de transparence sur les probabilités. Les solutions proposées sont variées, jusqu’à évoquer carrément une interdiction pure et simple des lootbox. Plus probable qu’une interdiction totale, le rapport propose aussi d’interdire les boîtes à récompenses dans les jeux destinés aux mineurs. Si cela vous intéresse, les 59 pages du rapport sont disponibles ici (en anglais).
Quoi qu’il en soit, suite à la publication de ce rapport, plus de 20 groupes de consommateurs sur 18 pays européens (dont UFC en France) se sont associés pour appeler à une législation rapide et sévère sur les pratiques abusives des éditeurs en matière de monétisation.
Tritri
Paradox, trains, Paradox, city builder, Paradox, espace, Paradox. Je suis un homme simple, aux goûts simples. Paradox.
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