À cause d’un préjudice qui a été sous-estimé de prime abord, Riot Games va sans doute devoir verser beaucoup plus d’argent que prévu aux employées victimes de harcèlement. La justice américaine décidera de tenir compte, ou non, de l’accord de compensation de 10 millions de dollars, le 3 février prochain.
Un Rieur vous en avait déjà parlé à plusieurs reprises et on pensait que ça commençait à se tasser, mais Riot Games, l’éditeur du jeu à la communauté la plus toxique du monde (avis perso), connait encore des démêlés avec la justice. Suite à une plainte déposée en novembre 2018 par deux employées, l’inégalité de salaires entre hommes et femmes avait été mis en lumière dans l’entreprise, le tout appuyé par des accusations de sexisme. Riot avait donc proposé une compensation financière s’élevant à 10 millions de dollars à toutes les salariées embauchées depuis 2014.
Depuis décembre 2019, les avocats des deux parties attendaient que l’accord qu’ils avaient conclu soit approuvé par la Cour Supérieure de Los Angeles. Dans un article du 21 janvier, le Los Angeles Times rapporte que la compensation initiale avait été sous-estimée à cause d’erreurs de procédure de la part des avocats des plaignantes, et d’une enquête préalable quasi inexistante pour estimer au plus juste le préjudice subi. Dans un document datant du 8 janvier, le California Department of Fair Employment and Housing (une agence du gouvernement de l’État de Californie chargée notamment de protéger les résidents contre la discrimination en matière d’emploi) a déclaré que les victimes pourraient avoir droit à «plus de 400 millions de dollars» à cause de l’écart de salaire entre les hommes et les femmes. Cette somme est évidemment à prendre avec des pincettes jusqu’à la décision finale de la cour de justice. De plus, la California Division of Labor Standards Enforcement (une agence chargée de faire appliquer le droit du travail) a également mis son grain de sel, en expliquant que l’accord permettrait à Riot de s’en tirer en violant certains codes du travail de l’État. Les deux agences ont donc demandé le rejet de l’accord par la Cour Supérieure.
L’affaire suit son cours, mais on la suivra de près car, chez TPP, on adore quand une société multimillionnaire se fait alpaguer pour discrimination et manquements au code du travail. Après tout, on n’oublie pas que Riot continue de garder certains de ses employés, même s’ils étaient directement visés par la plainte de harcèlement.
Kalkulmatriciel
Cc c Kalkul. J'adore parler à tous les PNJ, mettre des mandales et saboter les coop.
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