Nous sommes toujours en 2020. Voilà la mauvaise nouvelle, qui en implique un paquet d’autres, tant du côté mondial que personnel, nous avons tous et toutes l’embarras du choix dans les exemples, c’est le ruissellement de la nullité. Allez courage, on a dépassé la moitié. Ça ne fera certainement pas passer la pilule, mais on fait avec ce qu’on a : voici les bonnes nouvelles. Au menu aujourd’hui : la fermeture du studio Vlambeer, mais ce n’est pas si triste que ça en a l’air, des toutous dans Sea of Thieves, un nouveau jeu pour Hello Games et des excuses de la part de ThunderLotus.
Rideau pour Vlambeer
Chez Nintendo, quand on fête un anniversaire, il se passe ce genre de trucs, des jeux sont annoncés par brouettes, ainsi qu’au moins autant de merchandising – Google Trad me signale que l’on dit marchandisage dans la langue de Jean-Marc Ayrault. Chez Vlambeer – studio des deux incroyables Rami Ismail et Jan Willem Nijman – on célèbre ses dix ans… en fermant le studio. Une nouvelle qui pourrait sembler un peu triste au premier abord, mais un sentiment qui n’est visiblement pas celui des deux compères, qui estiment être arrivés au bout de ce qu’ils comptaient accomplir avec Vlambeer. Un coup d’œil à leur palmarès des dix dernières années rappellera aux trois du fond que Vlambeer, c’était tout de même Super Crate Box, Minit, Luftrausers ou surtout Nuclear Throne – dont la plupart des BO sont signées Jukio Kallio, dont on parlait justement la semaine dernière, dingue toutes ces obsessions coïncidences – et que tous ces titres sont hautement recommandés et recommandables.
Alors bon, Ismail et Nijman n’ont pas l’air si attristés, mais moi si, et pourtant, voici que ça termine dans les bonnes nouvelles. Déjà parce que j’avais envie d’en parler, c’est un studio et des jeux qui ont une place importante dans ma ludothèque, mais surtout car la fermeture du studio est accompagnée de plusieurs annonces. Pour commencer, Vlambeer confirme que leur ultime titre, ULTRABUGS, sortira bien, et que nous en saurons bientôt plus à son sujet, ainsi que d’éventuels portages de leurs anciens jeux sur divers supports. Ce sera également l’occasion de poser les mains sur FFFLOOD, un mélange de tower defense et top down shooter jamais sorti, la principale raison étant que le titre – antimilitariste dans l’âme – rendait malgré tout la guerre et les armes amusantes en voulant parodier un certain fétichisme de l’esthétique militaire. La build inachevée est cependant disponible sur itch.io, accompagnée d’un post-mortem, revenant sur les intentions et problèmes du titre.
Enfin, si Vlambeer ferme ses portes et ne produira plus rien après ULTRABUGS en tant qu’entité, nul doute que nous entendrons très vite parler des nombreux autres projets de Rami Ismail dans les mois qui suivront, tandis que Disc Room, co-développé par Jan Willem Nijman et dont la démo est fort prometteuse, arrive très prochainement.
Des toutous pour Sea of Thieves
Contrairement à 15 millions de personnes, je n’en ai malheureusement pas grand-chose à faire de Sea of Thieves. Le titre de Rare est certes vraiment joli, accessible via le Game Pass, correctement optimisé et jouable avec les copains, rien à faire, ça ne m’attire que très peu. En revanche, nombre de pirates d’eau douce peuplent la rédaction de TPP et si jouer à ce simulateur de naufrages ne me branche pas, regarder les autres jouer reste une activité plaisante, particulièrement quand Chibi met le feu à son navire pour impressionner ses adversaires – et en meurt – ou pimp son bateau comme le dernier des Jacky.
Rare me donne en tout cas une raison de plus de regarder ces streams privés de bolossage sur mer, puisque la mise à jour à venir le 9 septembre prochain – Vault of the Ancients – ajoutera des toutous à la liste des bestioles à accueillir sur son bateau, ainsi que plein d’autres choses dont vous êtes sûrement déjà au courant si vous jouez au jeu – comme ce pack de personnalisation de navire aux couleurs de Battletoads, une amélioration de l’interface ou l’ajout de nouvelles missions – et dont vous vous fichez dans le cas contraire. Mais tout de même. Des toutous quoi.
Un nouveau titre pour Hello Games
Tandis qu’une petite partie du studio continuait la maintenance et mise à jour du désormais sympathique No Man’s Sky et qu’une autre développait le tout récent The Last Campfire – acheté et terminé le week-end dernier pour ma part, et bien que mignon et agréable à jouer, il ne me laissera malheureusement pas un souvenir impérissable – le gros de l’effectif de Hello Games travaillait d’ores et déjà sur un nouveau projet. Un nouveau titre de la même ampleur que No Man’s Sky, selon les dires de Sean Murray, puisque le succès de ce dernier a assuré une certaine sécurité au studio, que ce soit pour se lancer dans de petits jeux comme The Last Campfire que pour remettre en place un chantier plus conséquent et ambitieux. En espérant qu’il sorte cette fois-ci dans un meilleur état que son grand-frère.
Pas de date, de synopsis ou même de titre pour le moment, tout sera dévoilé en temps et en heure – mais pas au dernier moment comme a pu le faire le studio pour The Last Campfire, avec sa date de sortie annoncée le 27 août pour le 28 -, Sean Murray assure vouloir prendre le temps de teaser et dévoiler son jeu au fur et à mesure du développement. Autre certitude, ce jeu ne sera pas une suite d’une de leurs licences. Murray expliquait en effet à Polygon être un ancien d’EA Games – comme bon nombre d’autres développeurs·euses indés finalement, qui viennent quand même très souvent du trio Ubi-EA-Activision – et garde visiblement un souvenir négatif du développement de suites de sagas, une expérience qu’il ne souhaite pas reproduire dans son studio. Enfin, Hello Games compte prendre son temps pour la production de ce nouveau titre, celle de No Man’s Sky ayant été éprouvante pour l’équipe – quelqu’un a dit crunch ? -, une situation qui pourra normalement être évitée cette fois-ci grâce à la santé financière du studio.
Ouf, cette news est terminée, quelle idée de s’appeler Murray et de ne pas être l’estimé CM et rédacteur de Pixel Post, j’en étais tout perturbé.
Des excuses pour Spiritfarer
Malgré toutes les qualités de leur titre, entre une direction artistique charmante, un concept intéressant et une plume maîtrisée, ThunderLotus, développeurs de Spiritfarer, ont bien des raisons de s’excuser. Pour avoir sorti son titre sans prévenir personne à l’issue d’un Nintendo Direct Mini, déjà – vraiment arrêtez de faire ça, c’est excessivement relou pour les rédactions jv – ou pour la palette de bugs qu’il comporte encore, du léger problème de collision à l’impossibilité de jouer en coop, en passant par des crashs fréquents ou, dans le pire des cas, de corruption de sauvegarde. Bref, Spiritfarer a l’air bien chouette, mais il va falloir encore quelques réparations avant que je m’y mette pour de bon.
C’est cependant pour une toute autre raison que ThunderLotus présente ses excuses. En effet, après de multiples retours de la communauté, ceux-ci ont pris conscience du traitement plutôt raté d’un personnage en fauteuil roulant. Les développeurs se sont fendu d’un communiqué présentant leurs excuses, mais surtout annonçant la réécriture dudit personnage afin de rectifier le tir. On râle déjà, bien sûr, à la dictature de la bien-pensance dans les mentions, mais ce qui importe vraiment, c’est que les personnes concernées par les excuses y ont réagi globalement positivement et accueillent la réécriture d’un bon œil. Espérons maintenant deux choses : que ladite relecture du personnage soit faite correctement – faire appel à une personne concernée serait par exemple une idée judicieuse -, et que les bugs majeurs du titre soient également corrigés, que tout le monde puisse enfin y jouer.
Bonus
J’ai eu le droit à une boîte de chocolat noir au travail de la part d’une collègue (à défaut d’une rémunération intéressante).
Shift
Camélidé croisé touche de clavier et militant pro-MS Paint. J'aime les jeux indés à gros pixels, les platformers sadiques et les énigmes.
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