Alors, vous l’avez aimé votre été à base de rapports alarmants sur le climat, de bullshit quasi quotidien de la part de notre président et de ses ministres, de manifs antivax et de montée de l’extrême-droite ? Moi ça allait, j’ai noyé tout ça dans l’alcool. Alors haut les cœurs, nous allons tous mourir de catastrophes climatiques pendant que les flics prennent le train armés, mais c’est de nouveau l’heure des bonnes nouvelles, elle est pas belle la vie ? Au menu aujourd’hui, le State of Play de Sony avait quelques annonces enthousiasmantes, Cookie Clicker débarque sur Steam et le CEO de Tripwire Interactive perd sa place (et c’est bien fait).
Les annonces cools du State of Play
Et on démarre tranquillement cette reprise des bonnes nouvelles avec une petite sélection d’annonces qui nous ont tapé dans l’œil jeudi soir, lors du State of Play de Sony. La conférence commençait tranquillement par un court trailer de Star Wars: KOTOR Remake, dont l’existence n’était pas tellement une surprise, contrairement à sa présence sur PS5 au lieu de la traditionnelle machine Microsoft du moment. Le titre de Bioware sera refait de A à Z par Aspyr, et n’a pour le moment pas l’ombre d’une date de sortie, étant encore au tout début de son développement.
Suivait le beat them up coréen Project EVE, dont le gameplay très Bayonetta avec une moustache fait pour le moment plutôt envie. On froncera les sourcils devant le chara-design racoleur de l’héroïne pour se consoler avec le bestiaire dégueu et original présenté dans le trailer. Toujours côté découvertes, le titre Forspoken nous mettra dans la peau de Frey, une new-yorkaise transportée dans un monde magique où elle développera des pouvoirs – oui c’est totalement un isekai. Et si malgré la présence d’Amy Hennig (Uncharted) et de Gary Whitta (Rogue One), le scénario ne fait pour le moment pas très envie, le titre se rattrape avec un gameplay particulièrement dynamique, pour lequel il faudra attendre l’année prochaine avant de pouvoir l’approcher.
Mieux connu de nos radars, GhostWire: Tokyo a refait parler de lui. On ne sait toujours pas tellement de quoi tout ce bazar va parler ni comment tout cela va se jouer, mais une chose est sûre : cette DA à la croisée des Yōkai et de la SF est terriblement intrigante et originale. Le jeu horrifique de Tango Gameworks est prévu sur PS5 et PC pour le printemps 2022, c’est-à-dire bientôt, et j’ai un peu hâte.
Les deux derniers titres à avoir significativement attiré mon attention sont deux poids lourds particulièrement prévisibles, puisqu’il s’agit du Spiderman 2 d’Insomniac Games, qui mettra en scène Peter Parker et Miles Morales face à au moins Venom, en exclu PS5 d’ici 2023 et de God of War Ragnarok, suite directe de l’épisode de 2018, reprenant les mêmes personnages, la même mythologie et peu ou prou le même gameplay et dont le seul changement notable est pour le moment le départ de Cory Barlog du projet, laissant sa place à Eric Williams. Le titre est prévu pour 2022, également en exclu PS5. La conférence aura laissé peu de place aux indés – le but était d’en mettre plein la vue et de vendre moult PS5, personne n’est dupe -, mais très personnellement, je suis assez enthousiaste face aux bulldozers de Sony.
Cookie Clicker est arrivé sur Steam
Le genre de l’idle game fait partie de ces jeux un peu méprisés, quand ils sont même considérés comme des jeux tout court – car les joueurs sont des gens très tolérants et ouverts, c’est bien connu. Pourtant, au-delà de leur aspect décérébré et de la mauvaise réputation du genre, des titres comme Cookie Clicker ou Clicker Heroes ont réussi à se faire leur petite communauté, autant chez un public occasionnel que plus aguerri. Et la bonne nouvelle du moment, c’est l’arrivée de Cookie Clicker sur Steam, après 8 ans d’existence sous le format web – et 8 ans de mises à jour régulières, révolutionnant parfois le gameplay et la formule. Le titre peut ainsi se réduire à un « clique le cookie » simple, reposant et satisfaisant, mais permet, pour les adeptes de l’optimisation, de se concevoir une infernale usine déversant des milliards de milliards de cookies à la seconde, en maîtrisant les divers mini-jeux, améliorations et subtilités de synergies. La version Steam apporte surtout de la stabilité – le Steam Cloud, qui m’aurait par exemple évité de perdre une sauvegarde vieille de 6 ans – et la BO de C418, mais est surtout un moyen d’apporter un peu de thunes – le jeu est vendu 4€ – à Orteil, son unique développeur.
Le PDG de Tripwire perd sa place, CHEH
Le 4 septembre dernier, John Gibson, PDG de Tripwire Interactive (Maneater, Killing Floor, Red Orchestra) se fendait d’un tweet répugnant – que nous ne partagerons pas, le monde est déjà assez affreux, c’est bon – se félicitant de l’adoption de la toute aussi répugnante nouvelle loi anti-avortement au Texas. Une opinion affreuse et non sollicitée, affichée avec un aplomb indécent et qui lui a pété à la figure. On ne se sent pas très triste pour lui. Après un shitstorm amplement mérité de la part d’un grand nombre de joueurs·euses, journalistes et figures de l’industrie, c’est Shipwright Games, co-développeurs de Maneater notamment, qui ont rompu immédiatement tous les contrats en cours avec Tripwire, suivis par Torn Banner Studio (Chivalry), qui, s’ils conservent leur partenariat avec le studio, ont également condamné les propos et opinions de Gibson.
Un effet boule de neige qui s’est achevé par le remplacement de Gibson au poste de CEO par Alan Wilson, vice-président et cofondateur de Tripwire Interactive. La nouvelle est cependant entachée par le fait que l’ex-PDG conserve pour le moment ses parts dans l’entreprise, et qu’il y a de grandes chances pour qu’il soit recasé quelque part dans le studio, malgré d’autres dossiers peu glorieux à son sujet. Ceci étant, et même si l’affaire ne s’achève pas de la manière la plus satisfaisante, il reste agréable de voir suffisamment de personnes s’indigner de ce type de propos pour que des contrats soient rompus et que ce genre de personnes soient écartées de postes à responsabilités.
Les bonnes nouvelles des bonnes nouvelles
Aujourd’hui c’est Louison qui nous recommande Trop de bonheur, d’Alice Munroe, recueil qui n’est pas aussi feel good que son nom semble indiquer, puisque chaque nouvelle raconte l’histoire de personnages courant après le bonheur et essayant de surmonter différentes épreuves aussi riantes que le deuil ou l’humiliation.
Shift
Camélidé croisé touche de clavier et militant pro-MS Paint. J'aime les jeux indés à gros pixels, les platformers sadiques et les énigmes.
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