La formation d'un syndicat officiellement autorisée chez Blizzard Albany

Chaque semaine, Blizzard se met à dos des employé·es, dit des demi-vérités et essaye de casser toute tentative de formation de syndicat. Ce coup-ci, ce sont les équipes de Blizzard Albany qui ont reçu l'autorisation officielle de tenir des élections syndicales.

En ce moment, le dossier Blizzard semble posé bien en évidence sur le bureau du National Labour Relations Board (NLRB). Après avoir épinglé l'entreprise au début du mois pour pratiques antisyndicales à l'encontre du service QA de Raven Software, l'agence vient de donner raison aux salarié·es de Blizzard Albany (anciennement Vicarious Visions) qui voulaient lancer des élections syndicales.

Selon le Washington Post, le NLRB a décidé que les 21 testeurs et testeuses QA de Blizzard Albany avaient le droit de constituer un syndicat, rejetant ainsi les arguments d'Activision-Blizzard selon lesquels iels ne pouvaient pas s'associer pour négocier, car travaillant sur des projets différents.

Comme dans le cas de Raven Software, les cadres de Blizzard cherchent à diviser les employé·es. Rich George, le porte-parole d'Activision-Blizzard, a avancé que l'avenir de toute l'équipe basée à Albany ne devrait pas être exclusivement mis entre les mains d'un petit groupe de personnes, et que tous·tes les employé·es devraient avoir voix au chapitre. Un argumentaire démago qui s'est d'ores et déjà révélé défaillant avec Raven, l'intégralité du studio s'étant ralliée derrière les frondeurs après les déclarations de la maison-mère.

Les revendications du groupe ne sont pourtant pas délirantes, elles portent notamment sur la revalorisation de leurs salaires, leur service étant l'un des moins bien payés de l'entreprise. C'est bien dommage, sachant que leur travail et leur expertise sont essentiels pour proposer un produit de qualité et exempt de bugs.