C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine, et pour ne pas céder à la morosité du début de semaine, l’indé matin met en lumière un jeu indépendant, tout juste ou bientôt sorti, qui nous a tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité. Cette semaine, la Triennale Game Collection 2, en bons amateurs et amatrices d’art moderne que nous sommes.
« Encore une collection de jeux ? Tu t’embêtes pas, Seastrom ! » Eh bien non, effectivement, je ne m’embête pas et trouve un plaisir tout particulier à parler du plus de titres possible, d’autant plus s’ils sortent un peu de l’ordinaire. Après la compilation BRIEFS 2022 sur le thème de l’absurde, on s’intéresse aujourd’hui à la Triennale Game Collection 2.
En marge de la 23ᵉ Triennale de Milan, événement artistique à l’occasion duquel sont organisés des expositions et des colloques, la Triennale Game Collection 2 propose gratuitement une sélection de cinq jeux développés spécialement pour l’occasion. Dans la lignée du thème de cette édition, Unknown Unknowns : An Introduction to Mysteries, cinq studios ou développeurs·es de nationalités différentes verront leur titre apparaitre au sein de l’espace d’exposition virtuelle créé par le studio italien Santa Ragione (Wheels of Aurelia, Milky Way Prince – The Vampire Star), et ce à raison d’un jeu toutes les deux, trois semaines jusqu’en septembre.
Le thème de la Triennale invitant à l’étrange, les propositions diffèrent radicalement les unes des autres, et il est même difficile de se faire clairement une idée de ce qui nous attend avant d’y toucher, les résumés jouant, taquins, avec nos attentes. Bien sûr, ces titres, de par le contexte qui les voit naitre, tiennent moins du jeu comme on l’entend a priori et se positionnent à un croisement avec l’art interactif, mais on retrouve pourtant assez vite la patte des studios à l’œuvre. C’est un jeu d’Optillusion (derrière le très beau puzzle Moncage) qui a ouvert le bal ce mardi avec Wade, virée au bord d’une rivière qui mène à un monde étrange. Suivront respectivement fin juillet et fin août We Are Poems de Fern Goldfarb-Ramallo (PANORAMICAL, édité par Finji en 2015), exploration d’une curieuse région de l’espace, puis Nonno’s Legend de Nina Freeman (Cibele, We Met In May), qui invite à créer sa propre planète par l’intermédiaire d’un globe magique. MINE d’Akwasi Bediako Afrane (artiste qui crée de drôles d’objets avec des composants électroniques) et Contact de Llaura McGee (du studio Dreamfeel, à l’origine d’If found…, édité par Annapurna) fermeront la marche en septembre avec l’exploration d’une « mine ouverte » et d’interfaces à triturer pour décoder des messages aliens.
Triennale Game Collection 2 est disponible sur PC depuis le 12 juillet – vous trouverez les dates de sorties des titres à venir sur la page Steam.
Bonus : Et comme c’est dur de faire un choix excluant, on vous signale également les sorties de Lunar Axe (11/07, PC), point’n click dessiné avec style et basé sur le folklore brésilien, Growing My Grandpa! (12/07, PC), une bizarrerie typée body horror de Yames, développeur qui n’en est pas à son coup d’essai, Undergrave (13/07, PC), roguelike tactique où les épées volent, tout comme les bouts de monstres, Urbek City Builder (13/07, PC), centré sur la gestion des ressources, ou de Super UFO Fighter (13/07, PC), de l’action en soucoupes volantes qui font mal aux yeux (ce qu’on aime).
L’été est désormais lancé et avec lui, outre les feux de forêt, une tripotée de titres tentant de se faire une petite place au soleil loin des sorties majeures. Se dévoilent ainsi également Necrosmith (13/07, PC), sensation de la semaine où le deck permet de créer son armée de morts-vivants, Eyes in the Dark (14/07, PC), roguelike d’action en noir et blanc soutenu par Gearbox, Legends of Kingdom Rush (13/07, PC), RPG rogue tactique fatiguant par avance qui sort de son exclu Apple Arcade, Running on Magic (15/07, PC), plateformer sans grandes ambitions mais avec de chouettes animations, et Tokyo Rogue (15/07, PC), qui ne gagnera pas le prix du titre ou de la proposition la plus originale mais pourrait tenter les amateur·rices de fast platformer (et de grappin).
Les sorties à venir sont, comme d’habitude, à retrouver dans les miettes de l’actu.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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