C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine, et pour ne pas céder à la morosité du début de semaine, l’indé matin met en lumière un jeu indépendant, tout juste ou bientôt sorti, qui nous a tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité – ce n’est pas cette saison que l’intro changera, finalement. Aujourd’hui, prince en détresse et plantes grimpantes, avec The Gardener and the Wild Vines.
Avec The Gardener and the Wild Vines, les quatre garçons du studio Finite Reflection développent un projet qui a vu le jour en game jam l’an dernier, et ne laissait à l’époque de place pour pousser qu’à une seule vigne. Il s’agit de leur troisième jeu, deux ans après l’incongru TwinCop, et ce sans compter les portages à leur charge, parmi lesquels on trouve celui de Steven Universe : Save the Light sur PC. Le dessin animé de Cartoon Network, chez qui travaille l’un des membres du studio, semble d’ailleurs se retrouver dans ce nouveau jeu emprunt de fantaisie, de chevaliers et d’amour.
Outrepassée cette très vilaine vignette qui ne rend pas du tout grâce à la jolie 2.5D arborée par le titre, on découvre un récit somme toute classique de héros parti à la rescousse de sa bien-aimée. Sauf qu’ici, les repères sont brouillés et nous laissent face à un drôle de mélange entre Mario, Raiponce et le Lady Chatterley de Pascale Ferran, où le genre des personnages s’efface sous leurs nobles sentiments. Le nôtre, de personnage, est jardinier et se fait un programme de grimper à chaque tour où monte sans tuteur une vigne aux fleurs colorées afin de venir en aide au prince.
Variation du jeu de plateformes, The Gardener and the Wild Vines compte largement sur nos réflexes et capacités d’anticipation. Chaque fleur coupée donne lieu à un dash ainsi qu’à la pousse instantanée de nouvelles lianes et l’éclosion de nouveaux bourgeons qui permettront l’ascension jusqu’à la terrasse en contre-haut. Les différentes tours escaladées recèlent de dangers apparemment variés et celles et ceux qui accrocheront au concept pourront compter sur un mode défi pour rehausser la difficulté une fois l’histoire terminée – ce qui demandera entre 3h et 4h selon le studio. Si le titre arrive à bien doser sa progression avec l’introduction régulière de mécaniques, couplée à de chouettes environnements et une trame pleine de tendresse, on aurait de quoi être ravi.
The Gardener and the Wild Vines est disponible depuis le 09 septembre sur itch.io et Steam.
Bonus. Et comme c’est dur de faire un choix excluant, on vous signale également les sorties de Swallow the Sea (03/09, PC), court jeu d’aventure en free-to-play avec des poissons à visage un tantinet angoissants, Milo and the Magpies (07/09, PC), point’n click très joliment dessiné par Johan Scherft qui suit Milo le chat, bien décidé à rentrer chez lui, Winning Love by Daylight (07/09, PC), visual novel gratuit où notre personnage, tout juste arrivé.e au lycée, va découvrir que certaines de ses camarades sont en réalité des magical girls (et on peut inviter celle de son choix au bal de promo, sinon quel intérêt ?), Spell Swap (09/09, PC), jeu d’action multi où on balance des sorts à la tronche de ses copains, ça a l’air bordélique et potentiellement rigolo, Residual (09/09, PC et Switch), jeu d’exploration avec un chouette pixel art et un robot agaçant, également premier titre à accompagner le renouveau éditorial d’Apogee, Combo Babies (09/09, PC), jeu de combat fait par un unique développeur, obsédé à l’idée que vous sachiez qu’il a fait le choix du rollback pour le multijoueur en ligne, Webbed (09/09, PC), le phénomène platformer indé de la semaine passée qui permet d’incarner une petite araignée toute mignonne (et ça me fait du mal de dire ça), et de The Rewinder (10/09, PC), plongée en un pixel art racé dans une Chine baignée de sa mythologie.
La semaine prochaine, on pourra également compter sur Flynn : Son of Crimson (15/09, partout), jeu d’aventure dont le héros est accompagné par une énorme toutoute, Bright Lights of Svetlov (15/09, PC), walking sim situé dans une ville fictive d’URSS au milieu des années 1980, The Amazing American Circus (16/09, partout), qui transpose le deckbuilding au cirque itinérant teinté de fantasy, Mandiga – A Tale of Banzo (17/09, PC), curieux RPG brésilien reprenant la situation sociale du pays au XIXe siècle et dont on reparlera plus longuement la semaine prochaine, ainsi que d’Argus Panoptes (17/09, PC), platformer 2D en noir et blanc à la d.a chelou, tendance vaporwave minimaliste, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Profitez-en, toutes les semaines ne seront pas aussi prolifiques en titres intrigants. Vous pouvez retrouver les autres sorties de la semaine (oui, c’est pas fini) dans les miettes de l’actu de Zali.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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