C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine, et pour ne pas céder à la morosité du début de semaine, l’indé matin met en lumière un jeu indépendant, tout juste ou bientôt sorti, qui nous a tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité. Cette semaine, goûtons aux embruns de Slice of Sea.
Slice of Sea ne sort pas de nulle part : c’est le nouveau jeu de Mateusz Skutnik, développeur et dessinateur polonais à l’œuvre depuis une vingtaine d’années. Celles et ceux qui ont pratiqué le jeu flash ont peut-être déjà croisé sa route, en particulier la série des Submachine, suite de salles dont il fallait comprendre les mécanismes pour espérer en sortir. Slice of Sea s’insère lui dans la tradition du point’n’click dessiné venu d’Europe de l’Est, dont Amanita Design se fait le chantre depuis plusieurs années, maintenant.
Engoncée dans une armure de métal dont ne ressort que sa tête aux feuilles noircies, Seaweed parcourt des paysages inhabités, comme un plancher marin qui aurait été mis à sec, permettant la construction (ou le dévoilement ?) de bâtiments, structures de guingois et autres voies ferrées. De drôles de bestioles apparaissent toutefois de-ci de-là, et il se pourrait que certains individus louches continuent à œuvrer dans l’ombre.
Pas de surprise sur la direction générale prise par le gameplay, on est ici dans du très classique du point’n’click : trouver des objets qui permettront d’interagir avec l’environnement afin de tracer son chemin. C’est dans sa direction artistique que se trouve le sel de Slice of Sea, et les détails apportés qui donnent une présence particulière à cet univers très texturé. En espérant que la progression soit fluide, ce qu’invite à penser sa description qui le qualifie de « paisible », au moins assez pour que les débutants du genre (totalement moi, au contraire du vétéran Murray) s’y retrouvent, et on effleurera ses mystères avec intérêt.
Slice of Sea est disponible sur PC depuis le 14 novembre.
Bonus. Et comme c’est dur de faire un choix excluant, on vous signale également les sorties de Hyper Echelon (11/11, PC), bien joli shoot’em up devant lequel se bousiller les yeux, Gravitational (11/11, PC), pour des casse-têtes dans l’espace en VR, Hoplegs (12/11, PC), platformer basé sur la physique qui sort d’accès anticipé et semble aussi malin que frustrant, ALTF4 (12/11, PC), un « perma-death runner », dont on dirait plutôt « aussi con que rigolo » et sans doute largement inaccessible, donc parfait pour tout un tas de tristes individus qui se sont énervés tous seuls la semaine passée.
Cette semaine verra débarquer un FPS bruitiste et un duo de remakes moches mais aussi Unsouled (16/11, PC), nouvel élève de l’école Animal Crossing, n’est-ce pas, qui entre en accès anticipé, Arcadia Fallen (17/11, itch.io et PC), visual novel où alchimie et romance font bon ménage, Next Space Rebels (17/11, PC), simulation d’ingénieur·e pour fusées amateur·ice, ainsi que Spectrolite (18/11, PC), platformer à la 1e personne pour se croire Yamakasi (wow ça ressort d’où, ça ?) dans une ville cyberpunk.
Le reste des sorties, c’est par chez Zali et ses miettes de l’actu.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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