Grâce à gamesindustry, on a appris que ce lundi marquait le lancement d’une game jam, encore une. L’Autistica Play Jam se démarque pourtant de ses nombreuses cousines en faisant le pari d’un fonctionnement adapté à un public, de développeurs.euses comme de joueurs.euses, évoluant dans le spectre de l’autisme.
A l’origine de l’événement, Autistica Play, branche de l’association caritative britannique Autistica focalisée sur les liens que peuvent entretenir les personnes neuroatypiques et l’industrie du jeu vidéo, a accordé les caractéristiques habituelles des jams aux spécificités de son public. Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) étant aussi variés et uniques que les individus qui en présentent les signes, il a fallu revoir le déroulé de ces réjouissances aussi concentrées (une jam se déroule souvent sur deux ou trois jours) qu’éreintantes. Occasions de communion et de partage, ces rencontres sont aussi à interroger quant aux habitudes de travail qu’elles normalisent, à savoir des périodes de crunch, en particulier sur un panel de participant.e.s jeunes et généralement étudiant.e.s.
Laissant de côté ces contraintes de temps resserrées, l’Autistica Play Jam s’étend du 2 au 9 mars, que les concepts puissent se réfléchir un chouille plus longuement. Pas de lieu de rassemblement non plus mais plutôt une organisation en ligne, avec serveurs Discord pour les échanges d’informations. Les jeux créés pour l’occasion seront accessibles sur la page itch.io et le site d’Autistica Play et certains feront même le déplacement lors d’un événement organisé au British Film Institute le 2 avril, journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme.
En lieu et place de l’unique thème désigné autour duquel tournent le plus souvent les créations d’une jam, trois idées sont ici proposées aux participant.e.s, chacune renvoyant à une facette des troubles autistiques. Avec l’Autistica Play Jam, l’objectif est triple : permettre à des développeurs.euses de s’exprimer dans leur rapport au jeu vidéo, mettre en lumière leur existence au sein de l’industrie du jeu vidéo et montrer que la-dite industrie peut accueillir des profils neuroatypiques en adaptant un minimum leurs espaces et habitudes de travail. Vous pouvez suivre l’événement sur Twitter via le hashtag #AutisticaPlayJam. Un don peut aussi être effectué à l’association par ici.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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