En attendant la deuxième partie de cette « saison 2 » du Guerrilla Collective fixée au samedi 12 juin, retour sur quelques annonces d’un show qui n’avait pas de temps à perdre.
Après une première fournée placée sous le signe du trop-plein, tentant de créer l’événement indé qui manquait à une année sans E3, Guerilla Collective a entendu les critiques qui ont été faites à une partie des « conférences » et autres shows célébrant le jeu vidéo, contrairement à l’Indie Live Expo qui, en comparaison, faisait bien pâle figure. L’intégralité, ou presque, du stream d’un peu plus d’1h30 a été dédiée aux jeux présentés, sans s’égarer en échanges redondants avec les équipes de développement. Aucune chance de se tirer une balle dans le pied en dégoûtant les spectateurs et spectatrices potentiellement intéressés en les assommant de détails, dont le temps viendra plus tard, mais ce au risque de voir son titre noyé dans la masse.
Une quarantaine de jeux se sont dévoilés par petits groupes, assez équilibrés entre ceux qu’on avait déjà pu apercevoir et les « exclusivités » chères aux programmateurs. Un point commun, pourtant : de dates de sortie, il ne fût que très peu question. Il semblerait que les éditeurs et équipes de développement ne prennent plus de risques, de peur de lasser ou afin, peut-on deviner, de concentrer l’excitation d’une annonce aux semaines, parfois aux jours, qui précèdent l’arrivée d’un titre sur les stores.
De date, on retient forcément le seul (si on a bien suivi, ce qui n’est pas gagné) shadow drop du jour : Ynglet, jeu de plateformes « sans plateformes » de Nifflas. On avait déjà croisé la route du développeur indépendant à l’occasion de notre test du merveilleux Welcome to Elk! de Triple Topping, dont il composait la soundtrack. Une relation qui a fait long feu, car c’est le studio danois qui édite ce titre à la bande-son dynamique, évoluant en fonction des mouvements de la créature mi-poisson mi-végétale qu’on contrôle.
Une bizarrerie qui en appelait d’autres, plus torturées, comme le Moroi de Violet Saint, qui nous a plus interpellé par sa direction artistique crasseuse que par son gameplay, Source of Madness, aperçu auparavant, dont la génération aléatoire d’ennemis tous plus absurdes et angoissants les uns que les autres fait sortir du lot, ou le troublant Tamarindos Freaking Dinner, qui nous a laissés sans voix et a donné des sueurs froides à Chibi. De sueurs froides, il était encore question devant le trailer du nouveau jeu de Pendulo Studios (Runaway, The Next BIG Thing), à savoir une relecture du Vertigo de Hitchcock. Intrigué, on s’est entretemps rappelé la grise mine des derniers titres de l’équipe, ce que n’a pas arrangé la découverte de Microïds en guise d’éditeur. On n’a pas fini de trembler.
Des bonnes surprises, il y en a tout de même eu au sein de cette première partie du cru 2021 de Guerrilla Collective, à commencer par le décalé AK-xolotl, du jeune développeur Daniel Piqueras Constantin, top-down shooter excité et ravi de réveiller les souvenirs des fans de Nuclear Throne. Sa promesse de coopération en local en a séduit plus d’un au sein de la rédac’, à l’instar de KungFu Kickball, en accès anticipé depuis peu et qui reprend à sa sauce le Kung Foot de Rayman Legends (c’est, en tout cas, la référence de ce sport musclé la plus ancienne qu’on ait) et qui devrait égayer de nombreuses pauses déjeuner à venir sur le Discord de TPP.
Dans des registres différents les uns des autres, plusieurs titres sont ressortis et ont chatouillé notre curiosité : The Lightbringer, une zelda-rie aux environnements puzzles, le vibrant et minimal Super Space Club ou Kraken Academy!!, soutenu par l’éditeur qui monte, Fellow Traveller. On retiendra aussi le pixel art détaillé de « l’inspiré par Lovecraft » (car il en faut bien un) Lamentum, la redécouverte de Guild of Dungeoneering à la faveur d’une « édition ultime » ou également Endling, qui a rendu le cœur de Chloé tout mou et a bien des chances de le casser une fois disponible, a priori dans le courant de l’année.
Vous pouvez vous rendre sur la page Steam de l’événement pour retrouver le reste des jeux présentés, ainsi que regarder l’ensemble du showcase, mis à disposition. En attendant la deuxième partie du programme de Guerrilla Collective, on terminera ce résumé par noter la mise en avant du label Black voices in gaming : une série de streams valorisant la parole et les projets de développeurs et développeuses noires, au sein d’une industrie qui a encore tendance à les invisibiliser. Durant le programme, Neil Jones « Aerial_Knight » a pu parler de la sortie, il y a peu, de Never Yield, qu’il a développé en solo, et de nombreuses discussions se sont poursuivies bien après la fin de l’enchaînement des trailers.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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