Cette fois-ci dans Partie Rapide, revêtez votre plus beau hoodie rouge, Chloé vous parle de The Wild at Heart, un jeu d’aventure tout doux, et de Mayhem in Single Valley, un jeu d’apocalypse zombie décalé en pixel art.
The Wild at Heart
Porté par l’équipe de Moonlight Kids et édité par Humble Games, The Wild at Heart est une jolie parenthèse fantastique et colorée qui fait du bien au monde du jeu vidéo.
You are safe in my heart …
À la fois puzzle game et jeu d’aventure, The Wild at Heart nous raconte l’histoire de Wake, un jeune adolescent de 12 ans, qui part de chez lui pour retrouver son amie Kirby dans la forêt. Il sera très vite mêlé à une histoire surnaturelle à base de petits êtres de la forêt (les farfelins – rien à voir avec Clément Fifrelin, rassurez-vous), de légendes et de prophéties mystiques. Il faudra sauver les habitants des Boissombres des ténèbres et des créatures maléfiques qui y habitent. Tout cela armé d’un aspirateur luigimansionesque plutôt efficace pour récupérer divers objets et se défendre. On sera plus tard accompagné d’un compagnon de route qui sera tout aussi intéressant à jouer que notre protagoniste.
The Wild at Heart touche d’abord juste par son univers graphique, à la fois mignon, onirique et fantastique, qui est une des plus grandes réussites du titre de Moonlight Kids. On note bien sûr des inspirations évidentes à l’univers de Hayao Myazaki (Le voyage de Chihiro, Mon voisin Totoro, Princesse Mononoké…), on peut également penser à la superbe série animée Over The Garden Wall, dans lequel il semble puiser une partie de son univers étrange, à la fois attractif et inquiétant, ou encore, plus évidemment, à Pikmin, où il reprend complètement le principe de ces petits êtres mignons et utiles.
Le titre semble, dans l’idée, assez peu original, mais propose un univers unique et plaisant tant il pioche à la fois dans la pop culture et dans des cultures étrangères (celtiques, nordiques), se prêtant tout à fait à l’histoire racontée. Autres points positifs : une B.O, sublime et entraînante, qui n’en fait jamais trop, ainsi qu’une trame narrative mystérieuse et des dialogues réussis. Il a tout pour plaire, et, la difficulté étant très légère, chaque session de jeu sera différente et envoutante, encourageant le joueur à le lancer et le relancer, au cours de sa durée atteignant les 10-12 heures (durée un peu trop longue à mon goût, je conseille vraiment des sessions assez courtes pour ne pas être lassé).
C’est la nuit, tout le monde s’endort…
Et ce ne sont pas les loups-garous de Thiercelieux qui se réveillent, mais bien les forces maléfiques des Boissombres. Amenant avec elles quelques défauts minimes, mais bien embêtants parfois. En effet, l’univers est peuplé de monstres en tout genre qui veulent vous éliminer (tout cela avec une difficulté relative, certes, mais tout de même) en journée, ainsi que des ennemis un peu plus ardus une fois la nuit tombée. Il faudra alors rejoindre un camp au plus vite si vous ne voulez pas vous faire manger. Des combats qui servent la trame narrative, mais qui sont finalement assez peu intéressants et qui cassent l’humeur joviale qui nous animait au départ.
À noter également une répétitivité lassante dans la récolte des différents objets (qui finalement ne servent pas à grand-chose) et des énigmes pas toujours évidentes. Le titre ne nous explique pas tout, et quelques solutions sont trouvées parfois complètement au hasard (vous connaissez la technique de « J’appuie sur tous les boutons en même temps et peut-être que ça va marcher ? » Oui ? bah voilà). Des petits points négatifs embêtants, qui réduiront probablement la durée de vos sessions mais qui n’entacheront tout de même pas la qualité de ce jeu sympathique et convaincant.
The Wild at Heart a été testé sur PC via une clé fournie par l’éditeur. Il est également disponible sur Xbox One (y compris sur le gamepass… foncez !).
Vous l’aurez compris, malgré quelques petits défauts, The Wild at Heart vaut clairement le coup d’œil. Son esthétique marquante, son histoire fantastique et son univers réussi en font au pire un jeu sympathique, au mieux un joli coup de cœur en cette période de l’année où les sorties fusent. Il en restera un petit moment plutôt mémorable dans mon année vidéoludique, et c’est sans hésitation que je le relancerai de temps en temps pour me replonger dans cet univers féerique.
Mayhem in Single Valley
Apparu plutôt tardivement dans les radars de nos chers Zali et Seastrom, le trailer de Mayhem in Single Valley nous promettait un jeu à la fois dynamique, fun, et décalé. Le pari n’est réussi qu’à moitié.
Jack of the Dead
Jack est, comme le petit personnage de The Wild at Heart, un jeune adolescent à hoodie rouge qui n’a pas une vie facile. Son père passe son temps à boire des bières devant la télé, sa mère est obsédée par la vaisselle, son petit frère pleure toute la journée, son chien fait des cacas qui se transforment en bombes atomiques si on ne les jette pas à la poubelle… bref, rien ne va. Il décide donc de rassembler ses affaires et de quitter le domicile familial pour voir le monde. Sauf qu’avant même de sortir de chez lui, il est accusé d’avoir déclenché une apocalypse zombie. Il va donc falloir sauver toute cette petite ville en l’apparence tranquille de cette attaque soudaine.
En quête d’antidote et de réponses, vous serez poursuivis par différents animaux, comme des écureuils-zombies, des ours-méchants-zombies, des mamies-zombies… bref que des êtres plus tout à fait vivants qui ne vous veulent pas du bien. Armé de divers objets amassés au fur et à mesure de votre quête (glands, pierres, pommes) et d’un lance-pierre, il faudra faire fasse à ces ennemis qui, sans votre fidèle bouclier-poubelle, vous tueront d’un seul coup. Un mécanisme qui dérange assez peu au premier abord, puisque les points de sauvegarde sont nombreux et assez bien placés, puis qui deviennent très vite embêtants quand on réalise que notre personnage n’est pas tout à fait maniable, et que chaque action, mouvement ou lancer est très approximatif.
45 000h plus tard…
Oui oui oui, j’exagère bien évidemment. Mais si le trailer de Mayhem in Single Valley nous promettait un jeu dynamique, je peux vous assurer qu’il n’en est rien. Tout est très lent, et alors que notre personnage principal prend bien son temps, les ennemis, eux, n’hésitent pas une seconde pour nous cracher ce produit toxique verdâtre à la figure (ce qui entraîne une mort par one-shot assez injuste). Ce qui est étonnant, c’est que cette lenteur prend place dans un pixel art lui très réussi qui encourage au dynamisme, et dans un univers accompagné d’une B.O électro rythmée, sympathique au premier abord mais qui devient très vite répétitive, au point de vouloir couper le son au bout d’une demi-heure de jeu. Les énigmes sont également plutôt inégales, et on passe d’un casse-tête sympathique et bien pensé à une énigme devant laquelle on reste bloqué·e un peu de temps.
Et tout ça, c’est bien dommage, parce qu’il est absurde juste ce qu’il faut, l’histoire est sympathique et prenante, l’humour est bien dosé et le pixel art réussi. Il propose également plusieurs mécaniques intéressantes, ne rendant jamais le gameplay ennuyeux. Le titre de Fluxscopic Ltd. propose au joueur de multiples façons de résoudre une énigme, d’activer un interrupteur ou de passer un pont. Chacun testera ce qui lui plaira, réussira ou échouera dans ses idées, mais il est bon de relever le fait qu’il laisse une liberté importante au joueur, ce qui est toujours agréable.
Mayhem in Single Valley a été testé sur PC via une clé fournie par l’éditeur.
Compliqué d’avoir un avis bien tranché sur Mayhem in Single Valley. Le jeu propose des idées intéressantes, tout en se mettant lui-même des bâtons dans les roues en montrant une mollesse de gameplay à en faire souffler plus d’un. Il serait plutôt facile d’améliorer la qualité du titre, en proposant par exemple au joueur de pouvoir faire courir son personnage, ou encore une précision plus adaptée à l’univers riche mis en place. Compliqué également de vous recommander de lâcher 12€ dès maintenant, regardez peut-être quelques vidéos de gameplay avant de vraiment vous lancer, ou attendez une petite promo pour ne rien regretter.
Chloé
Gameuse padawan depuis que j'ai découvert Céleste, j'espère un jour avoir le titre de maître Jedi grâce à TPP.
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