Eh non, Partie Rapide n’est plus notre rendez-vous mensuel. On en publiera lorsque le cœur nous en dira. Comme aujourd’hui, où Noodles parle Old School Musical et Tritri de Star Trek Online.
Old School Musical
A la dernière Paris Games Week, j’ai voulu la jouer soft. Tranquille. J’ai donc fait un tour au pavillon 2.2, aka, le coin cool, le coin détente du salon, loin des cris de folie des g@mers prêts à tout pour obtenir un super goodies collector ultra rare (un bracelet en plastique par exemple) lancé dans la foule par des gars surchauffés accompagnés de filles assez légèrement vêtues pour attirer le chaland. Au sein de ce pavillon se trouvait le coin des jeux Made in France.
Un stand qui ne payait pas forcément de mine comme ça, mais qui avait le mérite de proposer une sélection honorable de jeux indés bien de chez nous et des développeurs ouverts et disponibles avec qui discuter. Je ne connaissais pas tous ces jeux, je me suis donc approché d’une borne libre, d’un pas hésitant. D’une petite impulsion du graphiste, j’attrape finalement la manette SNES posée devant l’ordinateur et lance un niveau de Old School Musical. Le bousin me plaît directement et, après discussion avec le développeur, je repars chez moi avec un code pour l’accès à la bêta dans mon sac.
Retro cool
Oui, Old School Musical est en phase de bêta test pour le moment, plus de deux ans après son annonce. Mais qu’est-ce que c’est donc que ce Old School Musical ?
Développé par La Moutarde (fallait trouver) et publié par Playdius (qui s’est aussi occupé de Enterre moi, mon amour), Old School Musical est un jeu de rythme musical assez particulier. Comme son nom l’indique assez nettement, le titre nous propose une plongée dans une aventure en pixel art bourrée de références aux jeux qui ont marqué l’histoire du jeu vidéo, des années 70 à aujourd’hui.
On suit ici l’histoire de Tib et Rob (un duo très drôle, dont certaines phrases font vraiment mouche), qui vont traverser des niveaux inspirés des grands jeux de notre époque (enfin, j’étais pas né lorsque la plupart sont sortis) allant de Zelda, à Metal Gear, en passant par Half Life ou R-Type. Objectif, appuyer sur les touches apparaissant à l’écran au rythme de la musique chiptune jouée pendant le passage afin de réussir des actions (tuer des ennemis ou se diriger).
Casser le mur du son (ooooon !)
C’est simple et efficace. Un peu trop simple ? Disons le, même si le jeu n’est pas encore sorti, en mode normal, je n’ai eu aucune difficulté à terminer les 6 niveaux assez courts de la bêta. En difficile, par contre, ça se corse beaucoup plus. Il manquerait un juste milieu qui propose un challenge plus relevé, mais pas trop. Mais en même temps, la difficulté est-elle importante dans ce jeu ? Même si en difficile je galérais à appuyer très vite sur les boutons de ma manette (comme quand je jouais à Guitar Hero lorsque ma guitare en plastoc était morte), mes personnages n’ont jamais été réellement en danger. Et rien n’enlève le réel plaisir que l’on prend à écouter les reprises chiptune de grands thèmes du jeu vidéo (mention spéciale +1254880000 à celle de Tetris qui m’a fait recommencer le niveau une dizaine de fois tellement la composition était cool).
Le titre nous promet d’ailleurs une cinquantaine de morceaux au final, composés par Yponomeutaneko (qui a déjà bossé sur A Normal Lost Phone) et pour certains par des guests, stars de la scène chiptune, dont les noms n’ont pas encore été dévoilés. Des titres sont déjà disponibles sur le Soundcloud du studio, si vous voulez vous faire une idée de ce qui vous attend.
Graphiquement, rien à redire. Le jeu a été développé sous Unity et propose un mélange des genres rétro et agréable à l’œil.
Franchement, pour le moment, Old School Musical a tout pour plaire. J’ai tout de même un peu peur en voyant la rapidité à laquelle les niveaux se finissent que le jeu final soit un peu trop court mais j’attendrai sa sortie au premier trimestre 2018 sur PC et Switch pour voir le résultat.
PS : Laissez-vous mourir au moins une fois svp, vous ne le regretterez pas.
Star Trek Online
Je n’aime pas les MMO. Non, vraiment, ce gameplay à base de clics réguliers et cette progression obscure à base d’arbres de compétences abscons m’a toujours quelque peu rebuté, pour ne pas dire éloigné du genre. Le seul moyen de me faire jouer à un MMO est d’y coller une licence que j’aime. Ainsi, j’ai passé une quarantaine d’heures sur Star Wars : The Old Republic, avant d’arrêter vu les bâtons dans les roues que l’on met à la progression de ceux qui ne payent pas (les missions d’histoire niveau 20 qui te bloquent car tu es au niveau 15 pour cause de gain d’XP bridé c’est modérément juste).
Récemment je suis retourné dans une phase Star Trek, à cause de la nouvelle série et de mon abonnement à Netflix et ma reprise de The Next Generation. Et comme toute période que je traverse quand ça concerne une licence, j’ai envie que toutes mes expériences du moment soient liées à ça : il me fallait un jeu Star Trek. Bridge Crew d’UbiSoft étant VR only, le choix était restreint, et après moults hésitations, je me suis remis à Star Trek Online, MMO free to play de Cryptic, édité par Perfect World Studios. J’avais déjà commencé il y a quelques temps, avant de perdre tout intérêt, Trekkie en dilettante que j’étais à l’époque.
Au mépris du danger
Mes hésitations étaient dues aux avis utilisateurs qui taxaient Star Trek Online de Pay to Win, en particulier à haut niveau et pour le PVP. Spoiler : c’est vrai. Si vous voulez maximiser votre efficacité en late game il faudra passer à la caisse pour vous acheter les meilleurs vaisseaux et les meilleurs équipements. Mais moi je m’en fiche, ce n’est pas ce qui m’intéresse dans un MMO, vu que je n’aime pas ça. Assez bizarrement, j’aime quand on me raconte des histoires dans mon univers préféré, d’où mon temps sur The Old Republic.
Si Cryptic n’a pas le budget d’un Bioware, force est de constater que Star Trek Online remplit parfaitement la case du complément aux séries Star Trek. Se déroulant après l’ère The Next Generation, le jeu est organisé en saison, où chaque « quête » fait office d’un épisode. On y retrouve tout ce qui fait Star Trek, avec un petit peu plus de baston que dans les séries. Forcément, passer son temps en salle de réunion avec des aliens serait ennuyeux dans un jeu vidéo, soyons honnête. Le jeu s’articule en deux phases : espace et terrestre. Les phases au sol sont ennuyeuses, mal fichues et c’est ce qui se rapproche le plus d’un MMO à l’ancienne, copié sur WoW et n’ayant que très peu de choses pour lui. Et ce n’est pas les graphismes datés, le jeu datant tout de même de 2010, qui sauveront ces phases. En revanche, les parties dans l’espace sont bien ficelées.
Si elles sont tout de même classiques, elles ont l’avantage de présenter pas mal de défis et de tactique. Vous aurez 4 officiers, qui procureront divers pouvoirs à votre vaisseau et qu’il faudra utiliser à bon escient pour botter les fesses aux Klingons et autres Borgs qui auraient la mauvaise idée de vouloir bouffer du Starfleet au petit déjeuner. Les bruitages et les graphismes (bizarrement moins datés qu’au sol) achèvent de nous plonger dans cette ambiance Star Trek, entre bouts de ficelles et batailles épiques.
Aller où aucun rédacteur n’était jamais allé
Star Trek Online n’est pas le jeu du siècle, certainement pas le meilleur MMO du marché, mais c’est un titre qui réussit à combler un manque de jeux Star Trek en ayant visiblement compris ce qui fait le sel de cette licence vénérable. Certes vous vous friterez beaucoup, beaucoup plus que dans l’intégralité de la licence, mais certains passages rendront hommage aux grandes heures de la saga, vous demandant par exemple de faire preuve de diplomatie, de ruse et d’utiliser votre cerveau, via certaines énigmes bourrées de technobabble, ou encore en utilisant ce bon vieux voyage temporel pour retourner à l’époque de la série originale.
Si vous aimez la licence, et que vous aimez modérément Discovery car vous n’y retrouvez pas votre Star Trek de l’époque Picard, tentez Online, ça devrait vous plaire, en plus ils se sont payé plein de doubleurs des différentes séries de l’époque (hey y’a même Nimoy qui narre des trucs). En revanche si vous cherchez un nouveau MMO dans lequel plonger, évitez. Star Trek Online n’est fun qu’en se jouant comme un jeu solo : tout ce qui est raid, donjon, PVP semble empoisonné par un modèle free to play qui fait la part belle aux microtransactions et au pay 2 win. A fuir dans ce cas.
Benjamin "Noodles"
Faire des jeux de mots c’est mon dada. J'aime bien tous les jeux aussi. Sauf les mauvais ou ceux qui nous prennent pour des glands.
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