En janvier, The Pixel Post fait son Calendrier de l’Après ! Chaque jour, retrouvez un jeu sorti en 2020 que nous avons adoré mais qui n’a pas tout à fait eu l’écho que nous espérions. Aujourd’hui, Tritri vous parle de Mount & Blade II : Bannerlord, enfin sorti en early access en 2020.
8 ans. C’est le temps qu’il aura fallu à TaleWorlds pour sortir l’early access de Mount & Blade II : Bannerlord. Pour ceux qui ne seraient pas versés dans la simulation de vie médiévale teintée de RPG et de stratégie, Mount & Blade est un jeu de 2008, qui vous propose de tout simplement vivre votre vie de mercenaire médiéval dans une Europe fictive. Au programme : raids, loot, guerroyage, alliances malvenues avec des seigneurs féodaux, et à la clé, peut-être, une position de pouvoir dans un des royaumes de ce continent, pourquoi pas son fief, ses titres, voire son royaume ? Le tout était organisé autour d’une carte campagne où vous déplaciez votre armée, et des batailles où vous contrôliez votre personnage et donniez des ordres à vos soldats. Mount & Blade était très en avance sur son temps : une grande carte ouverte et des possibilités infinies de tracer sa route comme vous l’entendez. Hélas, vu l’ambition, le jeu était également très à la ramasse sur de nombreux points : graphismes datés pour l’époque, une expérience utilisateur terrifiante (plus ou moins améliorée dans les diverses extensions), Mount & Blade était très rude pour les nouveaux venus et c’était un gros titre de niche.
Mount & Blade II : Bannerlord n’est pas moins ambitieux. Son action est située quelques siècles avant le premier, peu après la chute du simili Empire Romain de cet univers. A ce titre, c’est l’opportunité pour votre personnage de se frayer un chemin dans la société pré-féodale et de vous tailler votre pièce d’un continent troublé. Le jeu est donc plus accessible et bien plus beau, ce qui rebutera moins les nouveaux venus. Les menus sont clairs, bien organisés, les informations ne sont pas cachées derrière des tonnes de sous-menus. Et n’oublions pas de multiples petites améliorations de qualité de vie : les quêtes qui se mettent automatiquement actives, qui indiquent sur la carte principale où vous devez aller et qui se valident toutes seules sans avoir à retourner voir le commanditaire sont par exemple les bienvenues.
Le jeu est également plus scénarisé : vous pourrez au fil de l’aventure choisir de soutenir un des prétendants à l’Empire pour le restaurer, voire, pourquoi pas, prétendre que vous êtes le digne héritier du trône impérial car vous possédez une relique pourrie que les autres n’ont pas. Mais en vrai, ce scénario n’est pas le cœur du jeu. Mount & Blade II c’est une sorte de Crusader Kings III plus intimiste, plus personnel, où vous guerroyez pour prendre un château, pas une région entière. Parlons un petit peu des batailles qui sont absolument magnifiques. Nous ne sommes pas sur du niveau Total War de fidélité et de nombre d’unités à l’écran, mais lorsque vous êtes propulsé avec votre pécore dans une bataille de plusieurs milliers de belligérants c’est assez grisant.
C’est bien dommage que Mount & Blade II : Bannerlord soit plus ou moins passé inaperçu au-delà du cercle des fans du premier et de jeux médiévaux, puisqu’il s’agit tout simplement d’une des meilleures early que j’ai eu l’occasion d’essayer, et le mélange de stratégie et de jeu de rôle fonctionne toujours à merveille.
Tritri
Paradox, trains, Paradox, city builder, Paradox, espace, Paradox. Je suis un homme simple, aux goûts simples. Paradox.
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