J’éprouve une profonde haine pour les jeux qui me forcent à protéger quelqu’un pendant que j’essaye d’avancer/de tuer/de survivre. Ces personnages inutiles qui sont non seulement des poids morts mais aussi qui parfois compliquent encore plus ma mission initiale en se mettant pile sur le chemin d’une de mes balles qui visaient pourtant parfaitement la tête d’un ennemi (cela fait maintenant 14 ans qu’Ashley est devenu le pire prénom au monde à mes yeux, merci RE4). Mais ça, c’était avant la critique que j’ai eu la chance de faire de A Plague Tale : Innocence.
Je me souviens avoir voulu jouer à A Plague Tale pour deux raisons. D’abord pour son ambiance poisseuse, qui était le résultat de l’époque choisie pour faire vivre Amicia et son frère Hugo, à savoir la France du 14ème siècle avec sa peste noire et ses milliers de rats. Une ambiance et des décors ô combien réussis ! Les forêts traversées sentaient bon les souvenirs d’enfance à shooter dans les feuilles pendant l’automne. Bon d’accord, je n’avais en revanche pas de souvenirs des petits villages aux portes condamnées dans l’espoir de stopper la peste ou encore des paysans me poursuivant avec leurs fourches et leurs furoncles, mais j’ose penser que leur représentation était plutôt fidèle aussi. Et que dire de ces centaines de rats présents régulièrement à l’écran qui n’avaient pour but que de croquer un bout de ma chair…
L’autre raison était la musique qui accompagnait le jeu. Une bande originale composée par Olivier Derivière et qui m’a accompagné une bonne partie de l’année (mais pas avant de dormir parce que le sommeil ça sert à se reposer et non pas à être triste et avoir peur, les enfants). Mais si l’ambiance et la musique de A Plague Tale étaient parfaitement réussies comme je l’espérais, le jeu m’a aussi surpris sur ses autres aspects.
Ah Hugo… Tu es le petit frère que je n’ai jamais eu et que j’ai toujours voulu avoir. Bien sûr tu es un peu trop naïf et tu t’émerveilles de tout, mais comment pourrais-je t’en vouloir ? Jamais sur ma route, ou à te faire repérer par les ennemis au pire moment, tu étais en plus le petit rayon de soleil au milieu de ces paysages remplis de sang et de rats. Et que dire de ta sœur, Amicia, avec laquelle j’ai eu la chance de pouvoir braver ces mêmes hordes de rats, éliminer ces chevaliers pourtant bien plus puissants qu’elle et réhabiliter ce fort à l’abandon tout en améliorant sa fronde (élue arme la plus efficace de 2019).
Tout allait mal dans la France de A Plague Tale et pourtant tout allait bien dans la France de mon salon. J’espérais un jeu correct, j’ai eu la chance de tomber sur un jeu très bon (et français en plus, soyons un peu chauvins ça ne fait pas de mal parfois) avec des personnages attachants malgré leur âge, un gameplay réussi permettant de varier les approches, une histoire mature et des rats, des marées de rats… Je ne doute pas un seul instant que je prendrai beaucoup de plaisir à rejouer aux aventures de cette fratrie… ou à découvrir les prochaines.
Murray
J'aime me prendre la tête, mais uniquement quand c'est dans un jeu vidéo. Sinon j'aime aussi la vie, mais ce n'est pas un amour réciproque.
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