Focus s’impose progressivement comme un éditeur qui compte, et qui réussit à mettre en avant des productions qu’on pensait condamnées : les double A. Notre rendez-vous colonais nous a permis de voir deux des prochains jeux édités à savoir Call Of Cthulhu et Vampyr, deux titres aux univers désenchantés et sombres.
Call of Cthulhu
Retour dans l’univers délicieusement malsain de Lovecraft avec un nouveau Call of Cthulhu qui s’annonce plus cérébral et moins musclé que ses prédécesseurs. Dans cet opus le joueur incarne Edward Pierce qui vient enquêter sur un incendie suspect qui a eu lieu sur une petite île. On y retrouve bien l’atmosphère pesante Lovecraftienne et l’accent est mis sur le scénario et les choix du personnage puisque les joueurs peuvent gagner des points de compétences permettant de trouver des indices de façons différentes (médecine légale, occultisme, connaissances mécaniques, etc…). Le tout en sombrant peu à peu dans la folie, thème récurrent chez ce bon vieux Lovey Craftey.
Le jeu prend aussi le parti de s’inspirer de plusieurs histoires de l’univers de l’auteur sans se focaliser sur une seule pour envelopper le joueur dans un manteau de références assez agréables. Reste à savoir si les choix influeront de manière significative sur le scénario comme l’annonce le studio mais le titre a l’air bien parti pour faire passer des nuits blanches aux amoureux de l’univers.
Vampyr
Une des rares présentations hands-off du salon et c’est chez les frenchies de Focus. Le démonstrateur entame la séquence à l’hôpital, alors que notre héros rentre dans le bureau du directeur, croisant un responsable des chasseurs de vampires. La scène est tendue, les deux hommes s’échangent des regards annonçant un affrontement à venir. Notre médecin vampire quitte alors l’hôpital pour les rues à la recherche d’un meurtrier, non sans être allé chercher les corps au fond d’un égout crasseux du Londres victorien qu’on explore. L’occasion pour nous de constater les liens créés par les développeurs entre les différents personnages. Reid commence alors à discuter avec une grand mère, qui s’avère être la mère du présumé coupable.
Problème, si la femme est vieille, son sang apporterait une grosse quantité de points d’expérience. Le dilemme se situe sur le fait qu’elle sait très bien ce que son fils a fait, et de plus, elle a pris sous son aile un orphelin. Le développeur décide quand même de se nourrir de la mamie pour améliorer ses pouvoirs. Sautant d’une sauvegarde à l’autre, notre démonstrateur nous met en face des conséquences. Fils en colère seul dans la maison et dangereux, protégé désespéré qui songe à quitter la ville alors que les informations qu’il détient sont importantes pour mieux progresser.
Encore une fois, Vampyr montre qu’il a parfaitement su créer des dilemmes moraux pour notre médecin/vampire. Tout est construit autour des liens entre les PNJ et les potentialités d’évolution de l’univers. Je suis complètement séduit par la proposition, même si techniquement, c’est vraiment pas fou. Cela dit, la direction artistique fait vraiment le taff, et je suis ressorti de la présentation sans avoir appris grand chose, mais en confortant les bonnes impressions passées sur le titre de Focus.
Mallory Delicourt
Rebut de l'Education Nationale, il étudie désormais la géographie de la Temeria, la mécanique de Mario Kart et les méthodes d'infiltration des agents augmentés.
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