Cette fois-ci dans Partie Rapide, Zali se déchaîne dans Chenso Club et Tritri construit une ville sur le dos d'une grosse bestiole dans The Wandering Village.
Chenso Club
« Un jeu de plateformes à défilement latéral bourré d'action jouable en coop », parfois l'amour ne tient qu'à quelques mots bien choisis. Pour son second jeu du genre, le petit studio Pixadome propose avec Chenso Club une expérience régressive, mais fort bien calibrée, avec un mode coop très efficace.
En résumé : si ça bouge, il faut le taper
Le Chenso Club, c'est cinq meufs très portées sur la violence, en quête de popularité et faisant face à une invasion extraterrestre. L'occasion pour elles d'aller broyer, déchirer, exploser et tabasser les envahisseurs et de gagner des likes et des followers. Et plus vous débloquez de followers, plus vous pouvez accéder à des upgrades de qualité pour taper encore plus fort sur des trucs. Voilà, on a à peu près fait le tour du lore de Chenso Club. Vous l'aurez compris, on n'est pas là pour s'embarrasser de fioritures et on est plongé au cœur de la violence joyeuse en quelques minutes.
Chenso Club, c'est de la simplicité et du fun : vous devez nettoyer cinq niveaux (plus ou moins balayés par des pièges et autres tronçonneuses volantes) de leurs ennemis. Les niveaux sont découpés en tableaux, se terminant parfois par une variante un peu plus solide des vilains ou un challenge particulier et chaque chapitre se termine par un combat contre un gros machin dangereux. Chaque membre du Chenso Club a à sa disposition un coup fort, un coup faible, la possibilité de dasher vers l'avant, de ramasser des items offensifs… Et c'est tout. Le chara design des monstres est assez mignon, le level design tient la route, on en prend plein les mirettes et ça va droit au but.
Tronçonner entre amis
Avec son contenu un poil sec (mais avec tout de même pas mal de trucs à débloquer au fil des tentatives), Chenso Club peut se boucler en cinq ou six heures en mode de difficulté normal. Comptez un peu plus pour le platiner et le retourner dans tous les sens dans des difficultés plus élevées. On pourrait trouver l'exercice un chouilla limité, mais le jeu a un atout dans sa manche et pas des moindres, avec la possibilité qu'il offre de jouer en coop locale. C'est dans cette configuration que Chenso Club prend tout son sens.
Chenso Club n'est pas le jeu d'action de l'année, mais c'est un excellent hommage aux beat them all de l'époque 16 bits à partager entre amis sur un canapé confortable. À deux, les coups volent, les stratégies s'enchaînent et le fun est garanti pour un petit paquet de soirées. Quelque part entre un Mega Man en coop et un Super Meat Boy light : le genre d'expérience qui manquent et qui frustrent tous les amateurs de coop locale à l'ancienne. Bref, si vous devez passer quelques heures sur ce titre, faites-le en bonne compagnie, l'expérience n'en sera que meilleure.
Chenso Club a été testé sur PC via une clé fournie par l'éditeur. Le jeu est également disponible sur Nintendo Switch, PlayStation 4 et 5 et sur les consoles Xbox.
Je ne sais pas s'il y a tant de choses à dire que cela sur Chenso Club. C'est simple, c'est joli, c'est extrêmement fun et c'est un petit bonbon qui se déguste dans l'instant. Ce n'est certes pas une expérience mémorable, mais l'accent mis sur la coop, le level design très efficace, le rythme soutenu et la prise en main immédiate devraient suffire à vous convaincre d'investir la quinzaine d'euros nécessaires à passer un très bon moment entre potes le temps d'une soirée ou deux. Très jolie surprise de cette rentrée chargée et essai transformé pour Pixadome, en somme.
The Wandering Village
Vous proposant de construire un petit village sur le dos d'une créature géante, The Wandering Village est l'archétype de ce jeu que l'on voit chaque année en conférence en provoquant des « Ah, mais oui, on l'avait vu l'année dernière ! ». Ce qui est un testament de son potentiel évocateur et intriguant.
Un monde toxique (mais pas autant que Twitter)
Se déroulant dans un monde ravagé par des plantes toxiques rendant les terres et l'air impropres à la vie, votre groupe de survivants tombe durant son errance sur une créature gigantesque appelée Onbu. C'est sur son dos que vous construirez votre village et assurerez la survie de votre communauté. Au niveau gameplay, The Wandering Village s'inspire principalement de Banished. Vous devrez faire survivre votre petite communauté en gérant les ressources nécessaires à leur survie. Comme Banished, il faudra trouver l'équilibre parfait entre production et population et attribuer de manière intelligente les tâches entre vos villageois.
Néanmoins, le titre de Stray Fawn Studio n'est pas aussi impardonnable que Banished. Par exemple, votre population ne se reproduit pas et le seul moyen d'agrandir la taille de votre village est d'accepter des groupes de réfugiés. Ce qui vous permet de contrôler bien plus précisément la courbe démographique et de refuser des gens si vous ne le sentez pas par rapport à la production de nourriture. Oui, je sais, c'est cruel, mais devinez quoi : Banished aussi. Globalement, The Wandering Village est donc une expérience bien plus relaxante que Banished et ses autres clones et ça se marie très bien avec la DA extrêmement mignonne de cet univers, tout en pastels et en sprites 2D adorables.
Shadow of the Colossus, mais c'est de la gestion
C'est probablement ce qui a été dit lors de la réunion de design du jeu. Le twist principal de The Wandering Village, c'est le fait de construire sur le dos d'une gigantesque créature. Ce qui vient avec tout son lot de défis. Tout d'abord, l'espace. En effet, l'espace sur le dos d'Onbu n'est pas extensible ni extensif. Il faudra gérer cet espace intelligemment et exploiter le moindre cm² de la surface de cette créature. Ça peut être frustrant pour les gens qui aiment faire des villes gigantesques, mais c'est un concept original qui fait un petit peu penser à l'équilibre à respecter dans les villes d'Airborne Kingdom. Seconde originalité : point de saisons ici. Les conditions météorologiques varieront en fonction des biomes traversés par Onbu. Tempéré : tout ira bien ; aride, il faudra stocker de l'eau et choisir des cultures peu demandeuses, et ainsi de suite. Vous pouvez anticiper quel sera le prochain biome en passant dans la carte du monde pour voir vers où se dirige Onbu.
Et à propos de diriger Onbu, il faudra le mériter. Sur son chemin, vous croiserez des intersections sur lesquelles vous pourrez, moyennant un bâtiment spécial, donner des ordres à votre monture. Ordres qu'il pourra décider d'ignorer. En effet, la relation entre votre colonie et Onbu peut varier en fonction de vos actions. Par exemple, il y a des épines sur le dos de la créature que vous pouvez miner pour des ressources de pierre. Si vous les exploitez, cela provoquera une douleur vive à Onbu et sa confiance en vous baissera, et par la suite, il pourrait décider d'ignorer vos commandes. À l'inverse, vous pourrez le nourrir et le soigner pour développer votre relation. C'est prendre littéralement l'expression respecter son environnement.
The Wandering Village a été testé sur PC via une clé fournis par l'éditeur.
The Wandering Village ne révolutionnera pas le genre du city builder. Mais avec sa DA soignée, ses petites originalités de gameplay, Stray Fawn Studio nous propose un jeu suffisamment intrigant pour qu'il vaille la peine que les amateurs du genre s'y penchent. Qui plus est, cet early access est soigné et complet et offrira quelques heures de jeu agréable pour qui s'y intéressera. Vous voyez que je ne suis pas toujours négatif quand il s'agit de tester des jeux de gestion urbaine en early access.
zalifalcam
J'aime les jeux double A, les walking simulateurs prétentieux et les JRPG, et plutôt que de me soigner, j'écris à leur propos.
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