L'année 2023 est bientôt finie (Dieu merci et restons dans l'espoir naïf que 2024 sera plus sympa) et au moment de me retourner pour regarder mon année vidéoludique, comment ne pas voir l'évident GOTY qu'est Tears of the Kingdom ? Un jeu qui a englouti 170 de mes plus belles heures de l'année.
Et pourtant… pourtant, ç'a failli être un rendez-vous manqué. La faute aux changements dans ma vie. Voyez-vous, quand j'ai joué à Breath of the Wild à l'époque au lancement de la Switch, je venais de subir un licenciement économique, je vivais chez mes parents et j'étais célibataire : la situation idéale pour disparaître 200 heures durant dans ma chambre sans que personne ne vienne s'inquiéter de mon sort.
Faire de Breath of the Wild un brouillon
Oui, mais voilà, six ans plus tard, j'ai à nouveau un travail, je vis dans un appartement avec ma compagne et un fils (exceptionnel) de 3 ans. J'en suis arrivé à un point de ma vie où je suis obligé de me poser la question avant de lancer un tel jeu : est-ce que j'ai encore le temps/l'énergie de ne jouer qu'à un seul titre pour plus de 100 heures de jeu ?
Alors oui, je l'ai quand même pris Day One, mais c'était avec un vrai doute, presque une peur. D'ailleurs, les premiers jours, j'ai à peine touché au jeu. J'étais comme paralysé par l'immensité de la carte, que je connaissais en grande partie, mais à laquelle s'ajoutait un terrain équivalent juste en dessous et un certain nombre d'îles célestes. Mais j'ai attrapé ma triforce du courage et j'ai foncé, attendant de voir si la magie allait encore marcher. Quatre heures sont passées sans que je ne le réalise et j'ai eu ma réponse.
Comme tout le monde, je ne sais pas comment Nintendo a réussi son coup sur une Switch pourtant vieillissante, mais le résultat est là : Tears of the Kingdom est un numéro de magie interminable que l'on ne peut quitter des yeux. C'est un jeu où l'on ne cesse jamais de découvrir de nouvelles choses, un jeu qu'on ne pose que parce que le monde extérieur se ramène à nous (oui, il faut que je dorme, y a une grosse semaine de boulot et il faut que j'accompagne le petit à l'école, je sais). Il y a toujours quelque chose à faire, à découvrir, à chercher, à fabriquer, à affronter. Je ne sais même plus combien j'ai eu de "dernier truc à regarder vite fait et après j'arrête là pour aujourd'hui".
Si Breath of the Wild avait révolutionné son genre et pris tout le monde par surprise en 2017, Tears of the Kingdom a réussi à aller encore plus loin en rappelant au joueur qu'il est unique et qu'il crée sa propre aventure (et même maintenant ses propres véhicules/robots géants/abominations de la nature). Parce que c'est sûrement ça qui m'a le plus fasciné avec ce titre. Chaque personne avec qui j'ai pu en parler m'a raconté une histoire différente. Même quand on parlait de la même situation, du même problème, de la même énigme, tout le monde semblait avoir trouvé son propre chemin avec l'impression d'être le héros de SON histoire.
Choisir Tears of the Kingdom peut donner l'impression que j'ai pris la solution de facilité. Et pourtant, à la fin de l'année, malgré les dizaines de jeux attendus et de bonnes surprises, je n'arrive pas à penser à un autre jeu que lui. Je ne sais pas de quoi va être fait le futur de la franchise, mais je l'attends avec impatience (et si d'ici là, Nintendo veut bien faire un remake d'Oracle of Ages et Oracle of Seasons, faut pas hésiter surtout).
Mentions honorables
Chants of Sennaar : parce que c'est un jeu qui, bien qu'imparfait, a réussi à me rappeler les bons moments de Return of the Obra Dinn. Ces instants où le déclic se fait et l'adrénaline de la résolution du mystère se répand dans tout le corps.
Powerwash Simulator (sorti l'année dernière, mais joué cette année, y compris les DLC qui eux sont sortis cette année alors ça marche…) : parce que quand les jours sont difficiles, savoir qu'on va bientôt pouvoir rentrer chez soi et ne plus penser à rien qu'à ce bâtiment qui ne demande qu'à être lavé, ça n'a pas de prix.
Super Mario Bros. Wonder : parce que les années passent et Nintendo continue de trouver de nouvelles manières de nous surprendre même avec un jeu Mario 2D. C'est dans les vieux pots…
Viewfinder : parce que "woooowwwww" ça fait du bien de se faire retourner le cerveau parfois quand même.
Murray
J'aime me prendre la tête, mais uniquement quand c'est dans un jeu vidéo. Sinon j'aime aussi la vie, mais ce n'est pas un amour réciproque.
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