The Quarry aura-t-il 185 fins de trop ?

Et si parfois l’industrie du jeu vidéo en faisait trop ? On a l’habitude des jeux qui sacrifient la qualité pour la quantité mais The Quarry, avec ses 186 fins annoncées, a peut-être dépassé les limites du raisonnable.

« Will, ne penses-tu pas qu’on en fait trop ? » aurait dû demander un stagiaire à Will Byles, le réalisateur de The Quarry, lorsque ce dernier a dévoilé l’ampleur du projet. Dans une interview avec IGN, Will Byles a en effet annoncé que le script du jeu atteignait la barre des 1000 pages, du fait de la quantité de variables et des embranchements que peut prendre l’histoire en fonction des décisions des joueur.ses.

La rejouabilité du titre sera sans doute au rendez-vous, mais dans cette approche du jeu vidéo ressemblant plus à un film interactif qu’autre chose, on peut se poser la question de la qualité du produit final lorsqu’on nous annonce 186 fins possibles à The Quarry. On connait la passion de Supermassive Games pour les jeux d’horreur à embranchements, mais ils n’ont pas toujours brillé par la qualité de leur écriture jusqu’ici. On peut citer la série des The Dark Pictures Anthology, qui frôle parfois le nanard de très très près (une partie de la rédaction de TPP en a fait les frais) alors qu’elle se veut parfaitement sérieuse.

Petite chose que l’on peut noter suite aux déclarations du réalisateur : la charge de travail colossale demandée aux acteurs et aux actrices pour répondre à l’ambition du scénario. Pour insuffler un minimum de vie aux multiples embranchements du jeu, dont certains auront un impact significatif sur l’histoire alors que d’autres modifieront les relations entre protagonistes, les acteurs et les actrices incarnant les neuf personnages ont dû se farcir le tournage de cinquante pages par jour. Une cadence infernale pour au final nous annoncer que The Quarry aura aussi un « mode film » où le.a joueur.se n’y aura rien à faire et qui, du coup, donnera une fin canon ? Ça valait bien le coup.