Spellbreak ferme et Proletariat s'en va travailler chez Blizzard

Lourd est le parpaing de la réalité vidéoludique sur la tartelette aux fraises des illusions des développeurs indés de Proletariat. Leur dernier projet en date, Spellbreak, fermera ses portes début 2023 et le studio ira prêter main forte aux équipes de Blizzard sur World of Warcraft.

C’est dans un post très succinct que l’équipe de développement de Spellbreak nous annonçait qu’elle décidait de jeter l’éponge après quatre ans de travail sur leur FPS multijoueur magique. Sur Reddit, on apprend par Seth Sivak, le PDG de Proletariat, que, malgré tous leurs efforts pour proposer une expérience originale et rafraichissante, le titre free-to-play n’a pas su attirer un public fidèle capable de maintenir le projet à flot. Le studio a donc décidé de fermer les serveurs du jeu début 2023 plutôt que de continuer à investir à perte. Du côté des joueur.ses la déception est bien là, mais pas la surprise, le peu de communication de l’entreprise et l’absence de prise en compte des retours sur le jeu semblaient indiquer que tout aller péricliter.

Cependant, malgré ces mornes nouvelles, l’avenir du studio n’est pas incertain. En effet, le lendemain de l’annonce, VentureBeat rapportait que Blizzard avait racheté le studio. Si les détails de l’opération ne sont pas connus, il semble que l’équipe de Proletariat ait pour mission de renforcer les effectifs de World of Warcraft en s’appuyant sur leur culture du travail à distance qui fait défaut à l’éditeur, et de les aider à atteindre les objectifs de qualité et de délais pour les prochaines extensions. Si la décision de débrancher Spellbreak semble soudaine, les discussions avec Blizzard remontent à la fin de l’année dernière, à peu près au même moment où Proletariat a arrêté de donner des nouvelles de son poulain. On apprend aussi que le studio travaille partiellement avec Blizzard sur l’extension Dragonflight depuis le mois de mai, et qu’il devrait passer à 100% dans les prochaines semaines.