Comme son modèle communautaire, Neurocracy vous fait les yeux doux pour un peu de vos sous.
« J’adore Wikipédia. Dans vingt, trente ans y en aura plus », c’est la déclaration désabusée que Playthroughline a décidé de faire mentir. Au travail depuis quelque temps déjà, Joannes Truyens et Matei Stanca, les deux membres du studio, ont lancé une campagne de financement participatif pour aider à finaliser leur projet aux 14 onglets de cœur, Neurocracy. Un titre qui se fait le plaisir de jouer avec notre conception du jeu vidéo.
Sous l’appellation vendeuse de « sci-fi hypertext game », Neurocracy se présente sous la forme d’un site jumeau de Wikipédia, projeté en 2049. L’ordre mondial du tournant du siècle est gangréné par une pandémie dont on trouve l’origine dans la chair contaminée de thons d’élevage. La diffusion de la maladie a vu naître en conséquence la naissance du G6, un réseau d’information utilisé par les Nations Unies et géré par la société chinoise Zhupao ; celle-ci a notamment créé une puce électronique pour surveiller l’évolution des troubles chez les patients. Mais plusieurs voix s’élèvent contre l’accès aux données que ces mesures sanitaires ont engendré, et alors que le président de Zhupao est assassiné lors d’une visite protocolaire.
À nous de croiser les informations pour tenter d’élucider ce meurtre et révéler les rouages de ce qui se présente plutôt pas mal comme une machination internationale. Vive les dizaines d’onglets ouverts qu’on ferait bien, pour une fois, de lire avant de les fermer, et la mine de connaissances qu’ils recèlent. Là où Neurocracy semble arborer une mine de thriller technologique, c’est via sa chronologie qui, étalée sur dix jours, permettra à des tiers de modifier les informations disponibles sur Omnipédia, l’encyclopédie ouverte qui nous sert d’outil. Et là, tout de suite, on se plaît à s’imaginer moustache brossée et regard malicieux, prêt·e à révéler les magouilles des puissants dans les pages de notre Médiap… Pixel Post.
La campagne de Neurocracy se termine dans un peu moins de 15 jours et a pour l’instant atteint 6500 livres sterling sur les 10 000 espérées, pour une sortie souhaitée à mars 2021. Le cœur du jeu étant a priori déjà complet, l’argent servira à son habillage visuel, son autopublication (il sera disponible sur navigateur) et à la participation d’auteurs et autrices invité·es, à l’instar de Leigh Alexander, narrative designer sur la série Reigns.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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