Les gloires du jeu vidéo sont parfois de courte durée et il n’est pas rare de voir des entreprises ayant eu un succès mondial s’écraser contre le mur de la gestion à long terme d’une entreprise dans un milieu créatif et concurrentiel. Aujourd’hui on va parler de Rovio, mais aussi des Sims, de Pokémon et un peu de Cloud Gaming dans la start-up nation puisque la sortie de Stadia approche.
5 000 000 000
De dollars, comme souvent quand on parle de milliards. C’est le pognon de dingue qu’a généré depuis la sortie de son premier épisode le simulateur de vie sociale/décoration/architecture/meurtre/monde où trouver un travail est facile/drague le plus connu : les Sims. C’est ce que révèle EA dans son dernier rapport financier qui comporte plein d’autres informations.
Les Sims, une franchise qui fêtera ses 20 ans l’année prochaine en inondant probablement les étals virtuels de nouveaux DLC comme elle le fait régulièrement depuis si longtemps maintenant. La licence est sans doute à rapprocher d’une forme de pionnier du jeu service par Electronic Arts, qui a su créer et entretenir une communauté grâce à l’ajout de contenu régulier et couvrant tous les champs possibles de la vie sociale d’un être humain. S’il faut reconnaître une qualité à cette forme de jeu service, c’est le côté facultatif de chacun des ajouts qui permet à quiconque de trouver son bonheur dans ce jeu sans forcément avoir à claquer son PEL pour l’ensemble de l’expérience (mais vous pouvez vous ruiner si vous êtes passionnés, EA est là pour ça).
16 200 000
Dollars à nouveau, pour les recettes du film Angry Birds 2 en six jours (me faisant au passage découvrir qu’il y avait eu un premier épisode). Ce résultat représente le tiers de celui du premier épisode sur la même période ce qui fait logiquement de la peine pour l’ancienne start-up florissante Rovio. Mais vous pouvez vous rassurer en voyant que leur bilan reste positif avec un profit de 5 400 000 sur le trimestre. Même si c’est 48% de moins que l’année dernière, cela reste une marge de 7,2% ce qui est très bien.
Par contre les employés de la branche « brand licencing » ne vont pas se réjouir puisque l’échec partiel du film fait sans doute partie des raisons de la restructuration de leur équipe pour améliorer l’efficience et augmenter les profits. Cette pratique courante de vouloir faire mieux avec moins quand on dégage un bénéfice consistant est une belle manière d’encourager les employés et de récompenser leurs efforts. Finalement, on aura surtout de la peine pour les salariés qui vont négocier leur départ après avoir réussi, mais pas assez, à continuer à faire des bénéfices avec une ancienne licence mobile comme Angry Birds.
3 000 000 000
Rien que des dollars aujourd’hui, pour Pokémon Go cette fois-ci. Selon un article de Sensor Tower qui nous donne quelques autres informations assez intéressantes sur le jeu mobile en réalité augmentée de Niantic (une start-up qui a réussi). On y apprend en effet que 2019 est en passe d’être l’année ayant généré le plus d’argent pour le jeu, record jusqu’ici détenu par l’année de lancement (2016) avec plus de 830 millions de dollars. Il est également intéressant de voir que le revenu par téléchargement est de 5,60$ et que la répartition est en faveur des utilisateurs Android puisqu’ils représentent 54,4% de l’argent récolté.
Cette répartition favorable cache cependant un trait très connu des dépenses sur mobile : les utilisateurs Apple dépensent plus. Bien qu’ils ne représentent pas la majorité des revenus générés, ils sont encore bien plus faibles dans leur nombre par rapport à ceux utilisant Android (à peine plus de 21%). L’utilisateur Apple est plus habitué à payer et rechigne moins à donner les 16 chiffres de sa carte bleue pour acheter une monnaie virtuelle lui permettant d’acheter une seconde monnaie virtuelle pour acheter des objets virtuels consommables, c’est beau le dématérialisé.
33 000 000
En euros pour changer un peu, une jolie somme levée par Shadow, le champion français du cloud computing. Cette levée de fonds n’est pas la première, puisque le total des sommes investies représente maintenant 100 millions depuis la création de la start-up en 2015. Cette jolie somme va permettre de continuer le développement des ambitions internationales de l’entreprise, qui a également annoncé un lot de nouveautés avec une gamme de forfaits plus étendue que vous pourrez retrouver sur leur site.
Oui j’ai bien écrit cloud computing, il faut le rappeler, Shadow n’est pas un service de cloud gaming comme Stadia. Ici on vous propose de louer un PC à distance, sur lequel vous pouvez installer vos jeux bien sûr, mais cela ne donne pas accès à un catalogue de jeux en accès libre. Cette plateforme se démarque justement des autres offres et il faudra voir son développement à long terme pour savoir si le choix de dématérialiser l’ensemble de son PC est un choix plus intéressant que de ne dématérialiser que le calcul des contenus sur des fermes de serveurs distants.
Bonus : 6, 7, 8, 9, 10
Les numéros de PlayStation déposés par Sony au Japon pour le moment, on peut donc imaginer que le constructeur ne mise pas totalement sur le dématérialisé à long terme ou tout du moins pas avant 2050, au rythme où sortent les consoles depuis la première PlayStation.
JoK
J'aime les chiffres, tous les chiffres, et aussi les jeux vidéo mais pas tous
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