2020 sera probablement une année de transition dans le milieu du jeu vidéo. Pour les constructeurs tout d’abord, avec l’arrivée des futures consoles en fin d’année, mais pourquoi pas pour d’autres acteurs. A commencer par de possibles nouveaux entrants dans l’industrie ou d’une prise de conscience de la portée politique des propos tenus dans un jeu par certains éditeurs. Mais pour le moment on va parler de nouvelle console, de nouveaux financements, de nouvelles prouesses de communication et pourquoi pas de nouvelles baisses d’activités.
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C’est la version de Windows sur laquelle tournera une nouvelle console. Non je ne parle pas de la Xbox One Series X Pro (rayez les mentions inutiles), mais de l’annonce de Dell au CES 2020 qui propose un remake ou un remaster HD de la Switch via sa marque de bon gout : Alienware. Armée d’un écran de 8 pouces en 1200p et de tout un tas d’autres caractéristiques techniques que je ne listerai pas ici, elle entend proposer la possibilité de séparer la manette de l’écran à la manière de la dernière console de Nintendo dans sa version non Lite.
L’arrivée d’un nouveau constructeur est toujours un moment délicat, nombreux sont ceux qui se sont pris les pieds dans le tapis (et qui en tombant ont tapé très fort la tête sur le trottoir). On se souvient de la Ouya ou encore de la N-Gage de Nokia, et de tellement d’autres que faire la liste complète des échecs me prendrait bien trop de temps. Mais n’enterrons pas trop vite cette proposition. Beaucoup ont ri lorsque Microsoft a annoncé son arrivée sur le marché avec la première Xbox, et qui aurait parié sur Sony dans un combat face à Sega et Nintendo au début des années 90 ? Souhaitons donc bonne chance à Dell, pour l’audace de copier ce qui marche déjà en le proposant plus cher et sans exclusivité.
2 000 000
D’euros que la ville de Hambourg va investir dans la production de jeux vidéo sur les 4 années à venir. Avec la possibilité pour les porteurs de projets de se faire financer jusqu’à 75% de leurs dépenses dans la limite de 80 000€ de subvention. Le projet de Hambourg inclut également la création d’un incubateur pour permettre l’éclosion de 5 équipes pendant 3 mois et ainsi voir l’écosystème vidéoludique de la ville se développer dans les années à venir.
Cette belle initiative vise à motiver les velléités locales de développeurs indépendants qui souhaiteraient se lancer mais n’auraient pas les fonds nécessaires à la création d’un jeu dans les bonnes conditions. Il serait intéressant de voir si d’autres villes/départements/régions s’inspireront de ce geste et tenteront de promouvoir le jeu vidéo comme vecteur de développement d’une économie locale. Pour cela, il sera toujours bon de rappeler les chiffres impressionnants du marché du jeu vidéo mondial ou même européen, mais également la faible représentation de certaines grandes villes dans la production de contenu de ce genre à l’heure actuelle, que ce soit en France ou ailleurs.
2014
C’est l’année où Ubisoft avait trouvé l’excuse du travail supplémentaire nécessaire pour ne pas intégrer de femme en tant que personnage principal de l’un de ses jeux Assassin’s Creed. A l’époque, tout le monde s’était moqué/offusqué de la chose à raison, ça n’empêche pas les développeurs d’Escape from Tarkov de nous la ressortir en l’améliorant un peu. Ils ont ajouté que ça ne rentrerait pas dans le lore de leur jeu, cette idée venant compléter la première excuse (à dater de 2016) qui voulait que leur univers n’était pas pour les femmes mais uniquement pour les vrais bonhommes.
C’est donc avec cette belle sortie sexiste que l’année démarre. À ce niveau-là, 2020 ne sera pas l’année de la fin de ce problème au sein de l’industrie mais il ne faut pas perdre espoir, le pire n’est jamais certain. Et la portée politique du jeu vidéo, de plus en plus reconnue (n’en déplaise à certains éditeurs), permettra peut-être de porter d’autres messages que celui délivré par ces développeurs.
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Comme le nombre de magasins que la chaîne GAME prévoit de fermer au Royaume-Uni. C’est presque 15% des 274 magasins de la marque qui disparaîtraient dans les mois à venir. Mais cette annonce s’accompagne de petites nuances pour expliquer qu’ils souhaitent en discuter avec les bailleurs des différents locaux en question afin de ne pas les laisser dépourvus de revenus, avec des boutiques vides un peu partout dans le pays. Bref, ils tentent un coup de pression pour entamer des négociations à la baisse avec les propriétaires des locaux, sur un marché du jeu physique en décroissance comme dans beaucoup de pays.
Cette opération met aussi en lumière le choix de Micromania, qui en s’alliant avec Zing, propose une diversification pour être présent sur plusieurs marchés et ainsi ne pas avoir à fermer des boutiques par dizaines régulièrement. On verra dans les prochains mois ou les prochaines années laquelle de ces stratégies était la bonne. A l’heure actuelle, et vu le développement du dématérialisé, je pense que trouver des relais de croissance sur d’autres marchés est plus malin quand le métier historique des boutiques est la vente de jeux physiques.
5 000 000
De « likes » sur Instagram pour … le logo de la PS5. Non, c’est tout, vraiment.
JoK
J'aime les chiffres, tous les chiffres, et aussi les jeux vidéo mais pas tous
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