L'actualité continue de vous pousser dans les derniers retranchements de votre happy place ? Moi aussi, et ça tombe bien, c'est l'heure des bonnes nouvelles. Aujourd'hui au menu, la création du syndicat United Videogame Workers, le portage consoles de I Have No Mouth, and I Must Scream et la sortie d'accès anticipé de Cataclismo.
La CWA annonce la création de United Videogame Workers
Allez, une petite news syndicalisme, ça faisait longtemps je trouve. Comme vous le savez peut-être, cette semaine se tient la GDC 2025 (Game Developers Conference) à San Francisco, ce qui nous donnera plein de rediffusions de conférences passionnantes à regarder, mais qui a surtout été le cadre d'une annonce importante de la part de la CWA (Communications Workers of America, on parle d'elleux à chaque fois qu'il est question de syndicalisation en Amérique du Nord). En effet, le syndicat a profité de l'évènement pour officialiser ce mercredi 19 mars la création du United Videogame Workers-CWA, en partenariat avec l'AFM (American Federation of Musicians).
La CWA est déjà présente dans l'industrie vidéoludique et implantée dans des entreprises comme Zenimax ou Activision, avec plus de 2000 adhérent·es, mais il s'agissait jusque-là de syndicats étroitement liés à un studio et un corps de métier (comme les testeurs·euses QA de Raven Software, par exemple). Et le but de l'UVW-CWA est justement de ratisser bien plus large, en créant un syndicat ouvert à toute la profession au sens large : salarié·es de studios AAA, indés, freelances, chômeur·euses, tout le monde peut adhérer et avoir voix au chapitre sans passer par l'intermédiaire de son entreprise ou structure.
Comme l'explique Emma Kinema chez Aftermath, la création de ce syndicat se fait à la fois dans le contexte des très lourds licenciements qui ont frappé l'industrie ces deux dernières années (1 personne sur 10 travaillant dans le milieu du jeu vidéo a perdu son emploi en 2024) et dans des États-Unis en proie à la politique d'extrême droite de Donald Trump depuis janvier. Face à cette menace, un regroupement massif via adhésion directe, indépendant des entreprises, du gouvernement et du NLRA (National Labor Relation Act), qu'Emma Kinema présente comme un fragile "traité de paix entre les travailleur·euses et les patron·nes", pourrait être un modèle plus viable et avec plus de poids. Il s'agit en tout cas d'un type d'organisation qui a fait ses preuves dans l'histoire des luttes, des United Auto Workers nord-américains dans les années 30/40 jusqu'à l'IWGB Game Workers au Royaume-Uni de nos jours. Avec une majorité de travailleur·euses du jeu vidéo favorable à la syndicalisation, cela semble en tout cas être une idée pertinente, dont on suivra le développement avec intérêt. En plus, le syndicalisme, ça déplait à Bobby Kotick.

Nightdive porte I Have No Mouth etc. sur consoles
Nightdive Studios, qu'on ne présente plus depuis leur excellent remake System Shock en 2023, n'en étaient pourtant pas à leur coup d'essai avec cette revisite du classique de Warren Spector et Looking Glass. En effet, parmi leurs premiers faits d'armes, il y avait la récupération des droits du point'n'click I Have No Mouth, and I Must Scream. Le titre, tiré du roman du même nom et co-écrit par son auteur Harlan Ellison, était d'abord sorti dans une relative confidentialité sur MS-DOS et Mac OS en 1996, avant de disparaître du commerce suite à la fermeture du studio et de son éditeur, jusqu'à ce que Nightdive le ressorte sur Steam et GOG en 2013.
Douze ans plus tard, I Have No Mouth est également disponible sur Nintendo Switch, PlayStation 4 et 5, ainsi que sur Xbox Series depuis le 17 mars. Bien qu'il n'ait pas trouvé son public à l'époque, le jeu a petit à petit acquis un statut culte, notamment pour la profondeur de son scénario d'horreur psychologique, son atmosphère cauchemardesque et la qualité d'adaptation du roman. Et bien qu'il ait pas mal vieilli, en particulier du côté des puzzles, il fait partie des jeux d'aventure et jeux d'horreur majeurs des années 90, qu'il est toujours intéressant de parcourir, même avec un guide sur les genoux.
Cataclismo sort d'early access
Un an et demi après le lancement de son Kickstarter, Cataclismo est finalement sorti de son accès anticipé. Développé par Digital Sun, derrière le chouette Moonlighter (dont le second opus est toujours prévu pour cette année) et le moins chouette The Mageseeker, le titre est un mélange de jeu de construction, de RTS et de tower defense, dans lequel le dernier bastion de l'humanité tente de survivre face aux assauts répétés de hordes de monstres.
Cette sortie en 1.0 vient compléter la campagne d'un ultime acte composé de 6 nouvelles missions, mais également d'un nouveau biome (les profondeurs), accompagné d'une nouvelle mécanique d'obscurité et de nouvelles créatures, ainsi que d'un mode survie, qui propose des runs en iron man pour les plus masos d'entre vous. L'early access a récolté de très bonnes critiques et a bénéficié du suivi des gars sûrs de chez Hooded Horse, il y a donc peu de risques que cette sortie d'accès anticipé se passe mal.
Ah oui aussi j'ai fini Sekiro
C'est dommage, je voulais le finir en stream après des semaines de souffrance en direct, et je l'ai battu par erreur en m’entraînant. Mais voilà la capture d'écran, pour la preuve et pour le flex.


Shift
Camélidé croisé touche de clavier et militant pro-MS Paint. J'aime les jeux indés à gros pixels, les platformers sadiques et les énigmes.
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