Oh dites donc, vraiment, trouver des news positives et intéressantes, coincées entre les dizaines d'heures de conférences du Non-E3 (que vous pouvez retrouver en replay sur notre chaîne, les sourires crispés de Geoff sont moins pénibles en notre compagnie) et l'actualité politique si dense, si déprimante, si stupide que l'on en oublie presque le jeu vidéo ? Eh bien essayons, c'est l'heure des bonnes nouvelles. Aujourd'hui au menu : des acteur·ice·s du jeu vidéo français se mobilisent contre l'extrême-droite, la licence Prince of Persia a le vent en poupe et Inkle annonce Miss Mulligatawney's School for Promising Girls.
Le jeu vidéo français contre l'extrême-droite
Il était presque impossible d'ignorer l'actualité politique ces derniers jours : entre les élections européennes de l'enfer, la dissolution de l'assemblée par notre crétin présidentiel, l'organisation d'un nouveau Front Populaire, l'épisode Ciotti Vs The World, Reconquête qui explose, difficile de tout suivre tant les péripéties s'enchainent à un rythme effréné, le tout avec cette terrible épée de Damoclès au-dessus du pays qu'est l'arrivée de l'extrême-droite au pouvoir. Certains cercles du jeu vidéo français l'ont bien compris et utilisent leur visibilité pour militer et sensibiliser, à la fois contre les dangers de l'extrême-droite et la nécessité de constituer un front de gauche.
Côté studios, on peut déjà noter différents posts engagés et relais d'informations de la part de Swing Swing Submarine (Tetrobot & Co, Seasons After Fall) qui appelle à voter Front Populaire pour "ne pas vivre dans un pays dirigé par des banquiers cyniques et/ou des xénophobes", de La Poule Noire (Edgar - Bokbok à Boulzac, To Hell with the Ugly) qui rappelle que le Rassemblement National "est le pire ennemi des travailleur·ses, des racisé·e·s, des femmes, des LGBTQIA+ et de la culture" et qui invite également à faire gagner l'union de la gauche, ou encore The Pixel Hunt (Enterre-moi, mon amour, The Wreck), qui étudie la possibilité de monter un bundle en soutien au Front Populaire. À surveiller si l'initiative se réalise, mais nous vous tiendrons au courant. Côté syndicats, on pouvait évidemment compter sur le STJV pour appeler à la mobilisation (notamment aux rassemblements qui ont lieu ce week-end dans de nombreuses villes) et à voter contre l'extrême-droite.
On termine enfin côté streameur·euses, vidéastes et journalistes, avec des collectifs comme Afrogameuses, qui invitent à rejoindre leur Discord pour s'organiser dans la lutte (rejointes par Project AWR francophone), Furax, qui préparent des streams sur le sujet, ou encore Mister MV, qui partage du contenu sensibilisant sur l'action néfaste du RN à ses quelque 418 000 abonné·e·s. Et pour le plaisir, un parmi les (très) nombreux mêmes vidéoludiques détournés pour l'occasion. Rien n'est encore gagné, mais voir des studios et acteur·ices de l'industrie se positionner en faveur de l'union de la gauche et contre l'extrême-droite, c'est toujours ça de pris.
La licence Prince of Persia se porte particulièrement bien
Sur un sujet BEAUCOUP PLUS léger, lundi se tenait la médiocre conférence d'Ubisoft et son rythme laborieux, avec cependant une petite friandise au milieu : le segment Prince of Persia, qui nous confirme que l'éditeur a bel et bien relancé la machine, après un excellent Prince of Persia: The Lost Crown en janvier, The Rogue Prince of Persia sorti fin mai, et de maigres nouvelles des Sables du Temps.
Du côté de The Lost Crown, la feuille de route se précise, puisque les deux extensions gratuites évoquées en mars sont bien sorties, ajoutant un boss rush, des défis de plateformes, combats et énigmes et quelques modes de speedrun et de permadeath (pourquoi ?) et que l'on en sait un tout petit peu plus sur le DLC payant à venir : ça s'appellera The Lost Mask, et ça sortira en septembre prochain. Pour The Rogue Prince of Persia, c'était l'occasion de sortir la première grosse mise à jour, The Temple of Fire, qui ajoute un niveau beaucoup plus axé sur la plateforme que les précédents, confirmant que le nouveau titre de Evil Empire n'est pas un reskin de Dead Cells et laisse présager du meilleur pour la suite de l'early access. Enfin, après un énième reboot du projet pour un jeu qui devait initialement sortir en 2021, le remake des Sables du Temps est désormais en développement chez Ubisoft Toronto et est prévu pour 2026. On dit que c'est la bonne cette fois-ci.
Inkle annonce Miss Mulligatawney's School for Promising Girls
On terminera par une petite annonce en marge des conférences : Inkle, studio cher à notre cœur pour les formidables Heaven's Vault, Pendragon, Overboard! ou encore A Highland Song, a dévoilé le titre et le thème de leur prochain jeu.
Très peu d'informations encore sur ce Miss Mulligatawney's School for Promising Girls, dont il va falloir très vite trouver un diminutif, si ce n'est qu'il est prévu pour 2024, et qu'il se déroulera en 1920 dans une école très stricte et très sélective destinée aux jeunes filles, surveillée par la probablement peu commode Miss Mulligatawney, et pour laquelle il va également falloir trouver un diminutif. Pas de gameplay ou de scénario précis pour le moment, et peu de manières de le deviner, puisque le studio papillonne d'un style à l'autre de jeu en jeu, du whodunnit inversé au jeu musical, en passant par une sorte de roguelite d'échecs et autres enquêtes basées sur l'apprentissage d'une langue. Toujours est-il que nous serons au rendez-vous, fin prêt·e·s pour découvrir leur nouveau twist de narration et utilisation d'ink, leur outil de script maison de plus en plus puissant.
Shift
Camélidé croisé touche de clavier et militant pro-MS Paint. J'aime les jeux indés à gros pixels, les platformers sadiques et les énigmes.
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