Vous en avez marre de l'épopée du rachat d'Activision-Blizzard par Microsoft ? Et bien figurez-vous que moi aussi. Au menu cette semaine, les autorités britanniques se montrent défavorables à la transaction et rendent Robert Kotick un peu nerveux.
Hier, l'Autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) a rendu son rapport provisoire sur le rachat d'Activision-Blizzard par Microsoft, et celui-ci n'est pas très bon. En effet, le projet d'acquisition pourrait entraîner une hausse des prix et une offre peu diversifiée pour les joueurs·euses britanniques.
Suite à son enquête pour comprendre l'impact potentiel de l'opération, la CMA a relevé plusieurs points sensibles : en tant que propriétaire d'Activision, Microsoft tirerait un avantage commercial non négligeable dans le secteur du cloud gaming. Alors que (selon la CMA) Microsoft pèse déjà 60 à 70% du service de cloud gaming mondial, la firme pourrait rendre exclusif le catalogue de l'éditeur sur ses propres machines, rendant la concurrence encore plus rude pour les autres acteurs du secteur. La CMA en a donc déduit que cela pourrait nuire aux joueurs·euses, particulièrement à celles et ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas acheter une console ou un PC de jeu coûteux. La CMA souligne aussi que le rachat pourrait marquer un tournant dans la guerre des consoles que se livrent PlayStation et Microsoft. En affaiblissant la concurrence par la limitation de l'accès de certaines licences à succès d'Activision (telle que Call of Duty), Microsoft aurait alors la main mise sur une tranche importante de la population des joueurs·euses et aurait toute la liberté de monter les prix.
Par un heureux hasard, Robert Kotick, PDG d'Activision-Blizzard, participait à une interview de la CNBC quelques heures avant la sortie du rapport de la CMA. Après avoir rapidement abordé les incertitudes de l'industrie du jeu vidéo et de l'économie dans son ensemble, Kotick a regretté que les discussions des différentes autorités responsables de la régulation du marché portent principalement sur la concurrence du marché des consoles, mettant de côté le marché mobile qui vaut pourtant des milliards. Pour conclure, il a ajouté que si le gouvernement de Rishi Sunak, premier ministre britannique, avait vraiment pour ambition de créer une nouvelle Silicon Valley au Royaume-Uni, alors la CMA devra donner son accord pour que la plus grosse transaction de l'industrie du jeu vidéo se déroule sans accrocs, sans quoi le pays deviendra une "Death Valley". Mon petit doigt me dit qu'elle était écrite celle-là…
Kalkulmatriciel
Cc c Kalkul. J'adore parler à tous les PNJ, mettre des mandales et saboter les coop.
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