Les agressions sexuelles chez Ubisoft sont le fruit de "différences générationnelles" selon Yves Guillemot

Il y a quelques jours Yves Guillemot, le PDG d'Ubisoft, a donné une interview à Axios à propos des différents scandales qui ont secoué l'entreprise et des mesures mises en place pour créer un nouvel espace de travail où les employé‧es ne seraient pas harcelé‧es à tout bout de champ par leurs supérieur‧es. Si le temps a passé, il semble qu'aucune action concrète n'est vraiment émergée pour améliorer les choses.

Que ce soit à propos des NFT ou du traitement des accusations de harcèlement, Ubisoft et son PDG, Yves Guillemot, semblent restés bloqués en 2020. De nombreux cadres supérieurs ont été mis au placard quelque temps après des dizaines de témoignages de gestion toxique dans plusieurs studios de l'entreprise (on en a bien évidemment parlé sur TPP). "Nous avons eu des problèmes" avoue le PDG, mais aucune action concrète ne semble avoir été mise en place pour régler ces problèmes justement. Se défendant derrière l'ignorance que de telles pratiques répréhensibles aient pu avoir lieu sous ses yeux au sein d'Ubisoft, Yves Guillemot affirme avoir pris des mesures pour assurer un certain contrôle au travers d'une équipe RH dédiée, et des réunions régulières avec des groupes d'employé‧es.

La solution parait bien mince face à l'ampleur du scandale, mais semble cohérente avec la position du patron qui estime que "l'entreprise fonctionnait et il y avait des façons de faire les choses. Puis une nouvelle jeune génération est arrivée avec des besoins différents. Et nous avons dû nous adapter. Je pense que nous ne nous sommes pas adaptés assez vite aux attentes et aux besoins des gens". Ainsi on pourrait presque en déduire que ce sont les différences générationnelles, entre les vieux de la vieille et les petits jeunes qui ne supportent pas de se faire harceler à longueur de journée, qui ont généré un climat de travail toxique. Heureusement les employé‧es s'organisent et se syndiquent pour faire bouger les choses, voyant bien que le changement a peu de chance d'arriver de par en haut.