C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine, et pour ne pas céder à la morosité du début de rentrée, l’indé matin met en lumière un jeu indépendant, tout juste ou bientôt sorti, qui nous a tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité. Cette semaine, de grandes influences dans Tiny Rogues.
Comme en réponse à la course au réalisme et au ray tracing (peut-on vraiment encore parler de réalisme dans ce cas, c'est une autre histoire), une frange d'équipes de développement se fait un malin plaisir de travailler sur des jeux reprenant les codes graphiques de titres sortis il y a trente, bientôt quarante ans. Et les joueurs et joueuses les soutiennent en retour, contre une promesse de prix réduit et de rejouabilité. Développé en solo par RubyDev, Tiny Rogues rejoint lui aussi le marathon, arrivant à caser derrière sa trompeuse aridité visuelle des tas de mécaniques.
Des tas au point qu'à première vue, on irait jusqu'à dire un peu trop. En effet, en sus de sa progression façon roguelite, Tiny Rogues est un jeu d'action vu du dessus avec des éléments de bullet hell, auquel s'adjoint une amélioration dite à la RPG, avant de se voir appliqué le sigle de dungeon crawler. Les joueurs et joueuses habitués auront tôt fait de faire le tri dans cette ribambelle de mots-clés et d'identifier une formule connue : des salles pleines d'ennemis à nettoyer et des améliorations à glaner au passage.
Ce qui attire la curiosité, c'est que Tiny Rogues, à l'instar du programme qu'il vend, ne parait pas avare du tout. Dix zones, une quarantaine d'ennemis, au moins 200 armes, quelque 60 pouvoirs passifs, des builds sur quoi baser tout ce beau monde, une vingtaine de boss... Bref, de quoi faire, surtout pour un titre entrant en accès anticipé. Cette flopée de contenu trouve de quoi s'exprimer par une générosité visuelle qui se traduit par un pixel art ramassé, mais précis (impression d'écran bombé cathodique pour le style) et des effets visuels débridés, qui soutiennent la rapidité de l'action et les lignes de projectiles à éviter. Une ambition qui fait plaisir à voir, à petit prix qui plus est, et dont on suivra le développement avec intérêt.
Tiny Rogues est disponible en accès anticipé sur Steam depuis le 23 septembre.
Bonus. Et comme c’est dur de faire un choix excluant, on vous signale également les sorties de Hyper Demon (19/09, PC), FPS déroutant, aussi beau qu'illisible avec sa lentille à 360°, ce qui ne l'empêche pas de rencontrer le succès, looK INside - Chapter 2 (19/09, PC) par le studio Unexpected, dont la première partie avait beaucoup plu à Veltar et qui a eu la mauvaise surprise d'apprendre que son éditeur avait oublié ce second chapitre dans son plan com', Super Punch Patrol (20/09, PC, déjà sorti sur consoles), beat'em up au style dessiné par le studio derrière le Gunman Clive, ou de Squad 51 vs. the Flying Saucers (21/09, PC), lequel mélange shoot'em up et séquences en FMV avec tout le bon goût attendu d'une histoire avec des soucoupes volantes.
On note également les sorties de SpiderHeck (22/09, partout), prometteur jeu multi physiqué avec des araignées qui manient le sabre laser, Prodeus (23/09, partout) retro FPS qui a su faire parler de lui avec un pixel art qui tâche, Folds of a Separation (23/09, itch.io), traversée minimaliste et à prix libre de prisons bariolées, et de Han'yo (24/09, PC), jeu d'action en 2D free-to-play à la chouette trogne issu d'un projet étudiant.
Les principales sorties de la semaine à venir sont à retrouver dans les miettes de l'actu.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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