L'indé matin : Swirl W@tch

C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine et, pour ne pas céder à la morosité du début de semaine, l’indé matin met en avant une sélection de jeux indépendants sortis la semaine passée et s'attarde sur les promesses de celui qui nous a le plus tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité. Cette semaine, cachons les sonars avec Swirl W@tch.

Comme une signature, les studios indépendants confiants dans leurs concepts les font évoluer de projet en projet. Pour le studio allemand Sleeper Games, cette continuité s'inscrit dans le projet Hyperspace, initié en 2018 avec Hyperspace Dogfights et qui voit avec Swirl W@tch sa troisième entrée, toujours aux commandes d'un vaisseau mais cette fois sous le signe de l'infiltration.

Après Citizen Sleeper, le capitalisme dans l'espace en prend pour son grade. Ici, l'action prend place aux alentours d'une géante gazeuse où pullulent les vaisseaux d'extraction de matières premières, pleins de travailleurs et travailleuses pas forcément là de leur plein gré. Environnement exceptionnel oblige, la navigation ne se fait pas à vue mais à l'aide de capteurs et de sonars, des outils aussi pratiques que facilement aveugles lorsqu'ils ne sont pas orientés où il faut.

Un peu comme si on observait la navigation vue du dessus depuis un écran, Swirl W@tch multiplie les indications écrites sur notre environnement, de quoi réjouir les amateurs et amatrices d'interfaces rutilantes. A nous d'identifier ce qui entoure le vaisseau à l'aide du sonar, de laisser passer les sentinelles en arrêtant tous les systèmes ou encore d'immobiliser un vaisseau pour récupérer ses ressources et peut-être recruter de nouveaux membres d'équipage. C'est la mode, la structure roguelite du titre embarque avec elle une centaine d'équipements qu'on associera selon les besoins, afin de casser au mieux les pieds des super-entreprises.

Swirl W@tch est disponible sur Steam depuis le 17 avril.

Les autres sorties

Et comme c’est dur de faire un choix excluant, on vous signale également les sorties d'Editor's Hell (17/04, Steam), où le rédacteur en chef d'un journal que vous êtes doit trouver quelle ligne éditoriale adopter dans un pays à la démocratie contestée, Beyond the Long Night (17/04, itch.io et Steam), roguelike d'action gonflé à l'hélium, Desktop Dungeons: Rewind (18/04, Steam), version réactualisée d'un dungeon crawler de 2013, Gun Jam (19/04, Steam), nouveau représentant de cette mode en construction qu'est le FPS rythmique, Moons of Darsalon (19/04, Steam), une direction artistique tout à fait atypique pour ce cousin d'Abe's Odyssey développé pendant 8 ans, ou de Fire & Maneuver (19/04, Steam), si vous cherchez à diriger vos bataillons armés de baïonnettes comme au bon vieux temps.

Moi aussi, je préfèrerais que ce soit plus court mais écoutez, on va tenir le temps qu'on tiendra, et on enchaîne sur Outer Terror (20/04, Steam), le Vampire Survivor de la semaine, cette fois sauce pulp et scénarisé, Wild Dogs (20/04, Steam), run&gun à l'esthétique Game Boy, OTXO (20/04, Steam), sorte de Hotline Miami en noir, blanc et rouge, nouvelle production Super Rare Games après le très sympathique Grapple Dog, Deepening Fire (20/04, Steam), jeu d'action 2D qui compte sur ses boss velus pour séduire, I Know This Place..? (chapter I) (20/04, Steam), levez le voile sur les mystères d'une étrange maison, Homestead Arcana (21/04, Steam), une sorcière qui plante des trucs, peut-être l'icône de jeu vidéo de l'année, avant de terminer sur Phrixothrix (23/04, itch.io et Steam), exploration d'un monde étrange et nouveau titre de hirogame, dont on attend toujours des nouvelles de Thief's Roulette.