L'indé matin : Purgatory Dungeoneer

C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine, et pour ne pas céder à la morosité du début de rentrée, l’indé matin met en lumière un jeu indépendant, tout juste ou bientôt sorti, qui nous a tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité. Ce matin, grandiloquence et minimalisme avec Purgatory Dungeoneer.

Lecteurs et lectrices attentifs de TPP, vous connaissez déjà le nom de Xalavier Nelson Jr., fondateur et unique employé du studio Strange Scaffold (An Airport for Aliens Currently Run by Dogs, Space Warlord Organ Trading Simulator). Déjà à l'origine d'initiatives mettant en avant des productions indépendantes décalées, à l'image de la collection Briefs 2022 dont on parlait il y a quelques mois, le développeur passe désormais l'étape de l'édition en accompagnant le nouveau jeu de Cannibal Interactive, Purgatory Dungeoneer, un RPG roguelite qui va droit au but.

Jusqu'à présent, et à l'instar de son éditeur, Cannibal Interactive avait le goût du titre long et transparent, comme la tendance qui sévit dans la catégorie isekai des animes : It's Six Random Characters and a Single Floor Dungeon, That's the Whole Game, ou encore I Have Low Stats But My Class Is "Leader", So I Recruited Everyone I Know To Fight The Dark Lord... Avec son titre, Purgatory Dungeoneer semble traduire une volonté d'accrocher plus facilement l'œil - et la mémoire - mais garde pour autant la patte de Damien Crawford, le développeur, lorsqu'on découvre son sous-titre : Mon grand-père est mort et tout ce qu’il m’a laissé est ce donjon du Purgatoire rempli d’aventuriers nihilistes. Comment ne pas craquer ?

Jouant sur le nombre toujours exponentiel de compétences proposées par les roguelites, le jeu met avant les 400 personnages qu'on pourra recruter et accueillir dans notre village entourant le trou vers les Enfers, la centaine de classes qu'ils pourront revendiquer, ou les quelque 1000 capacités dont ils pourront faire usage. Rocambolesque comme il faut, cette approche blagueuse va de pair avec le ton développé, prenant du recul face au sens de l'aventure traditionnel (ici tout le monde est mort et refuse son sort) et des conventions attendues. Le pixel art minimaliste répond tout autant à cette volonté de faire beaucoup avec peu, mais cultive tout de même son style, plaçant au cœur de son hub ce trou noir et rouge obsédant.

Purgatory Dungeoneer est disponible sur PC depuis le 6 octobre.

Bonus. Et comme c’est dur de faire un choix excluant, on vous signale également les sorties de Once Again (03/10, PC et mobile), jeu narratif qui, sur le modèle de Florence, met en scène son histoire en vignettes et par l'intermédiaire de mini-jeux, Hourglass Outlaw (04/10, itch.io), nouvelle expérimentation gratuite d'Ismael Rodriguez à l'occasion de la Ludum Dare 51, autour de la vague Vampire Survivors, Ballspell (04/10, PC), sortie mensuelle du Sokpop Collective qui s'amuse cette fois à twister le Zuma, emblématique jeu d'adresse, ou de 4X4 (05/10, PC), dodge'em up sur une grille de... 4x4, bravo, avec son lot de chouettes animations.

On notera également les sorties de Sumiii (05/10, PC), jeu de parcours à 80 centimes qui compte surtout sur son univers décalé, Falling Out (05/10, partout), Spelunky-like avec ce que ça entend de niveaux aléatoires et de situations burlesques, Vacant Kingdom (06/10, PC), ambitieux mélange entre RPG et bullet-hell, DodgeKing (07/10, PC), second dodge'em up de la sélection, c'est assez rare pour être noté, qui se passe pour sa part sur trois lignes, et de Hungry Pigs (08/10, PC et mobile, au moins au Japon), vous êtes un cochon, mangez des choux géants et combattez des kaijus. Parfait pour terminer cette sélection.