C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine et, pour ne pas céder à la morosité du début de semaine, l’indé matin met en avant une sélection de jeux indépendants sortis la semaine passée et s'attarde sur les promesses de celui qui nous a le plus tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité. Ce matin, tourisme de bestiaire fantastique dans Isle of Pan.
Si vous découvrez notre site et les différents rédacteurs et rédactrices qui le composent, sachez que j'ai un penchant pour les jeux où on photographie des trucs, ou dans lesquels les photos ont un rôle clé. Ça comprend Photographs et son utilisation des photos instantanées sur la narration, TOEM et son expédition touristique tout en douceur ou encore l'âpre discours anti-capitaliste du formidable Umurangi Generation. J'essaie de ne louper aucune sortie qui comporterait un Reflex ou un appareil jetable dans son inventaire, ce qui m'amène parfois à découvrir des curiosités, à l'instar d'Isle of Pan, où l'exploration mène sans faute à la bizarrerie.
Derrière le studio Dogū, on trouve un seul développeur, Andrew Fladeboe, photographe professionnel qui s'est dit un jour que le jeu vidéo pouvait retranscrire certains sentiments procurés lors d'une virée avec l'appareil en bandoulière. Premier jeu du studio à sortir sur Steam, Isle of Pan tente de trouver un équilibre entre l'approche de safari en scénettes de Pokémon Snap et un peu plus d'ouverture dans l'exploration afin de faire naître cette sensation de trouvailles hors du commun qui fait le sel de la photo, celle qui déclenche l'envie d'appuyer sur le déclencheur. Et vus les phénomènes que le développeur convoque, il est à peu près certain que ça flashera de partout.
D'un mouton à un deuxième mouton, il n'y a certes pas grand-chose, mais d'un troisième mouton à une danse macabre dans une terre désolée au ciel rouge, déjà plus. En comptant les rois des corbeaux et autres formes géométriques absconses ou numériques impalpables, c'est une centaine d'entités qu'il y a à trouver et dont l'existence est à prouver. L'île sur laquelle on évolue est à explorer librement et verra des portails apparaître au fur et à mesure de nos découvertes, afin d'étendre encore un peu plus les limites du vivant, influencées, comme bien souvent, par les créations lynchéennes. On débloquera au passage des skins pour notre appareil photo et des tenues pour notre personnage, au gré des allées et venues entre les vues à la 1e ou 3e personne et l'activation ou non du mode VR. Il faudra évidemment, studio minuscule oblige, accepter des concessions graphiques (un vert qui pique les yeux comme il faut, notamment), mais on pense que le voyage devrait en valoir la chandelle.
Isle of Pan est disponible sur Steam depuis le 10 janvier.
Les autres sorties
Et comme c’est dur de faire un choix excluant, on vous signale également les sorties de No Stone Unturned (9/01, Steam), sombre histoire de livraison qui tourne mal en free-to-play, Wilderless (10/01, Steam et AppStore), qui génère de grands espaces naturels de façon procédurale, et qui s'en sort plutôt bien niveau graphismes, Atrio: The Dark Wild (10/01, Steam, Epic et Xbox), mélange de gestion et de survie, où les lignes d'assemblage seront vos meilleures amies, ou de Power of Ten (11/01, Steam), shoot'em up en vaisseau vu du dessus qui a profité de son accès anticipé pour confectionner de superbes planètes en pixel art.
Persévérons dans l'étrange avec Life Gallery (12/01, Steam, déjà disponible sur AppStore et Play Store), puzzle game alignant des tableaux plus grotesques et dérangeants les uns que les autres, autour d'une sombre histoire de famille dont l'enfant est un cyclope, Rogue AI Simulator (12/01, Steam), autre jeu de gestion, originaire de Malaisie celui-ci, dans lequel les ressources à gérer sont des humains, WooLoop (13/01, Steam), free-to-play qui nous propose d'enrouler de la laine autour d'épingles pour faire de jolies figures, le potentiel chill est assez puissant, Confabulation (13/01, Steam), comment, un jeu où l'on prend des photos, quel hasard - mais ici, c'est pour révéler les horreurs cachées de votre maison, oups, et enfin avec Cannibal Abduction (13/01, Steam), nouvelle entrée du sous-genre VHS slasher, dans une variation de Massacre à la Tronçonneuse façon Resident Evil.
Avant de se quitter, on vous rappelle aux bons souvenirs de la Ludum Dare numéro 52 et de la Game Jam Arte 2023, lesquelles se sont toutes deux tenues en fin de semaine dernière et dont les productions sont à retrouver en accès libre respectivement ici et là.
Les principales sorties de la semaine à venir sont à retrouver dans les miettes de l'actu.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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