L'indé matin : Everything is going to be OK

C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine et, pour ne pas céder à la morosité du début de semaine, l’indé matin met en avant une sélection de jeux indépendants sortis la semaine passée et s'attarde sur les promesses de celui qui nous a le plus tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité. Ce matin, brûlons internet, le capitalisme et bien d'autres choses avec Everything is going to be OK.

En 2017, Nathalie Lawhead sort Everything is going to be ok et, après un passage remarqué du côté d'A Maze, festival de jeux alternatifs, et de l'Independant Games Festival dans la catégorie innovation, le titre intègre la collection de jeux du MoMA. Rien que ça, et vu sa tronche, ça n'est pas si étonnant.

La preuve d'une reconnaissance institutionnelle, à défaut d'un écho public retentissant. Tout du moins à l'international, puisque le·a créateur·ice a essuyé une campagne de harcèlement assez importante pour qu'iel ait de quoi sortir une version mise à jour de son jeu, nourrie de cette expérience. Quelques années plus tard, le voilà qui ressort sur Steam et l'Epic Game Store, apportant une nouvelle visibilité à ce titre singulier, c'est le moins qu'on puisse dire.

Exploration d'un bureau d'ordinateur habité par d'étranges créatures et autres visions aux couleurs saturées, Everything is going to be OK est présenté par son·sa créateur·ice comme un "zine interactif" discutant les affres de l'existence à travers l'esthétique internet et ses délires memesques. Une longue phrase pour dire que si vous êtes curieux des frontières éloignées que peut inclure le jeu vidéo, ou à la recherche d'un cousin torturé à Hypnospace Outlaw, vous pourriez trouver ici de quoi vous rassasier.

Everything is going to be OK est disponible sur itch.io depuis 2017, et Steam et EGS depuis le 4 mai.

Les autres sorties

Et comme c’est dur de faire un choix excluant, on vous signale également les sorties de Spike Mtn (31/03, Steam), car on n'a jamais assez de platformer 2D avec grappin, Full Metal Sergeant (3/04, Steam), laissez s'exprimer l'instructeur de l'armée, tout droit sorti d'un film de Kubrick, qui est en vous, Filthy Animals : Heist Simulator (4/04, Steam), si braquage sonne pour vous davantage avec Overcooked qu'avec Michael Mann, Passpartout 2: The Lost Artist (4/04, Steam), laissez s'exprimer le peintre qui est en vous, sur toile et autres supports, ça fait très envie, The Wolf of Derevnya (4/04, itch.io et Steam), aventure narrative horrifique avec illustrations et loup-garous au programme, de Kabaret (4/04, Steam, EGS et Xbox), jeu narratif malaisien qui, ce n'est pas courant, s'inspire de la culture du pays et de l'Asie du sud-est, et de It Comes In Waves (5/04, itch.io et Steam), nouveau jeu d'Antonio Freyre (The Chameleon), toujours en 3D qui pique mais cette fois à base de désert sans fin et de tirs de blasters.

La semaine était, pour changer, particulièrement chargée, continuons avec Wall World (5/04, Steam), très inspiré, pour pas dire complètement pompé sur Dome Keeper, mais à la verticale, Blocky Dungeon (6/04, Steam), qui embrasse la tendance actuelle de mélange des genres en associant Tetris et roguelite en donjon, Shooting Saucer (6/04, Steam), platformer à la réussite graphique minimaliste indéniable, Interior Worlds (7/04, itch.io et Steam), photographiez (:3) les ambiances angoissantes de bâtiments vides, espaces liminaux tout ça, par la personne qui a développé Hypnagogia, Furious Farm: Total Reap-Out (7/04, itch.io), moissonnez-battez contre vos adversaires dans cette nouvelle production signée Punkcake Délicieux, Kujlevka (6/04, Steam), où un village russe doit gérer l'arrivée d'une soucoupe volante, avec une chèvre pour commencer, et d'Oxygen (7/04, Steam), city builder dans un monde en piteux état.