C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine et, pour ne pas céder à la morosité du début de semaine, l’indé matin met en avant une sélection de jeux indépendants sortis la semaine passée et s'attarde sur les promesses de celui qui nous a le plus tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité. Cette semaine, la douleur s'appréciera vue du dessus, avec Dead Ink.
Elden Ring est sorti il y a plus d'un an, maintenant, et son DLC n'arrivera certainement pas avant l'année prochaine. Alors quoi ? Plus de souffrance au sein d'un level design à se pâmer ? Que nenni, les studios indépendants restent en première ligne à tourner autour du style FromSoftware, essayant de trouver une nouvelle prise sur la formule, un nouvel angle. C'est peu dire, dans le cas de Dead Ink, que le point de vue adopté est, sinon inédit, au moins drôlement bien mis en valeur.
D'ici 2200, les consciences humaines auront été sauvegardées sur serveur, direction l'espace, afin de voyager plus facilement à l'échelle galactique et trouver une nouvelle planète habitable. Une fois celle-ci trouvée, il ne reste plus qu'à imprimer un corps et le tour est joué. Sauf que l'imprimante qui décide de sortir le nôtre se trouve, elle, dans un building gigantesque, qui s'élève si haut que le sol n'est même pas visible. Il est ainsi de bon ton, comme il n'y a visiblement pas d'autre choix, de descendre petit à petit, voir ce qui se cache sous la couche de nuages.
C'est à se demander à quel point les jeux de FromSoftware vont être examinés sous toutes les coutures, afin qu'en soient extraits les moindres moments d'excitation qui font leur sève. Peut-être ne le savez-vous pas, l'exploration des donjons, de Dark Souls à Elden Ring, passe régulièrement par une prise de risque, un presque littéral saut de la foi, qui nous demande d'estimer le plus précisément possible à quel point la plateforme en contrebas est prête à nous recevoir ou non. Et celle d'après. Et la suivante. Alors, on tord la caméra du mieux qu'on peut pour tenter d'avoir la meilleure approche possible et, après quelques secondes d'hésitation, c'est le grand saut. Parfois plus grand qu'espéré. Dead Ink, c'est cette sensation précise reprise à l'échelle d'un jeu dans lequel l'action est observée du dessus. Le contrebas immédiat devient le seul horizon, à la fois destination lointaine et danger immédiat.
L'idée de départ pouvait paraître un peu idiote, mais il faut avouer que les images de trailer convainquent assez, d'autant que des ennemis se mêlent évidemment à la recette, ajoutant aux affrontements, qu'on espère avoir suffisamment de répondant, une dose de tension lorsque le bord de l'étage se rapproche dangereusement. Au-delà du concept original, Dead Ink semble se décliner comme un Dark Souls-like assez standard, si ce n'est qu'il faudra surveiller le niveau d'encre qu'on récolte sur les ennemis, au risque de goûter à la mort définitive de notre avatar.
Dead Ink est disponible sur Steam depuis le 19 mai.
Les autres sorties
Et comme c’est dur de faire un choix excluant, on vous signale également les sorties, très nombreuses cette semaine, d'End of Night (15/05, Steam), plongée métaphorique dans la fuite d'un homme du Danemark occupé par les nazis vers la Suède, Hand of Doom (16/05, Steam), sorte de dungeon crawler mixé à une esthétique FMV, Kargast (16/05, Steam), RPG à l'esthétique bizarre et dont le héros n'a clairement pas assez dormi, Elypse (17/05, Steam, EGS et GoG), platformer de chez nous, cocorico, tout en rouge et noir, Forza Polpo! (18/05, Steam), sortie d'early pour ce FPS chatoyant aux manettes d'un petit robot, et de SWAP (18/05, Steam), le genre de jeu d'arcade qui rend cinglé, ça a l'air génial.
Enchaînons avec malViolence (18/05, Steam), visual novel gratuit où notre interlocutrice principale est une scientifique loufoque et un peu chtarb, Ghostlore (18/05, Steam), plein d'action et d'explosions aux influences voulues eastpunk, Zigglox (18/05, Steam), jeu multi où on empile des trucs et on se tire la bourre en se balançant des saloperies, Firmament (18/05, Steam), nouveau jeu des créateurs de Myst, et ils font le même jeu, en gros, Hexapoda (19/05, Steam), shmup contre des nuées d'insectes géants, Vividlop (19/05, Steam), jeu d'arcade aux sensations PS1 et au concept bien tordu, et Dagdrøm (19/05, Steam), point&click dessiné dont l'esthétique rappelle beaucoup la bd indépendante.
Les principales sorties de la semaine à venir sont à retrouver dans les miettes de l'actu.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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