C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine, et pour ne pas céder à la morosité du début de semaine, l’indé matin met en lumière un jeu indépendant, tout juste ou bientôt sorti, qui nous a tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité. Une balade en forêt, ce lundi, l’occasion de respirer le bon ai… l’air, dans Buissons, jeu multi coloré et rigolard.
La semaine dernière fut un petit événement au sein de la communauté de vidéastes jeux vidéo français. Le développeur Géraud Zucchini, connu sur YouTube sous le pseudo Doc Geraud pour ses vidéos dédiées à l’analyse de choix de game design, sortait Buissons, titre entièrement tourné vers le multijoueur local, dans la plus pure tradition du party game. Mais avec des arbustes pétomanes. Ce qui change la donne.
Ce serait mentir de dire qu’on avait tout à fait compris le concept de Buissons lors de ses apparitions passées, alors que le développement battait son plein. Le trailer de sortie remet heureusement les choses au clair : chaque joueur ou joueuse incarne un buisson plein d’entrain, tentant d’échapper à un chasseur embusqué et prêt à sacrifier ses congénères pour sauver son derrière feuillu. Pour ça, il va falloir passer inaperçu au sein de quatre environnements, tous plus jolis les uns que les autres, et tenter de repérer puis piéger ses adversaires. L’atout principal de ces étranges êtres végétaux : leur système gastrique. Un pet peut, en effet, mettre k.o les autres buissons et faire sursauter le chasseur qui, la gâchette facile, tire au moindre sursaut.
Buissons profite vraiment de son style graphique crayonné, dans un style tout à fait différent du premier titre payant de son développeur, Un Pas fragile, mais tout aussi charmant. Les cartes sont d’ailleurs pleines de petits détails et autres animations qui servent le gameplay, à l’image des oiseaux qui se poseront sur les plus immobiles pour trahir leur couverture – le légionnaire Plutoqueprévus connait le problème. Praticable uniquement en local (de deux à quatre), le jeu compte sur le Remote Play de Steam ou d’applications comme Parsec pour permettre à tous de se réunir en ligne. Si vous souhaitez soutenir au mieux son développeur, vous pouvez vous tourner vers l’édition proposée sur itch.io, garnie de bonus comme la b.o. composée par Antoine Druaux. C’est également l’occasion de jeter un œil aux plus petits projets de Doc Geraud, accessibles gratuitement, à l’instar d’À la fenêtre, dont il reprendra le principe pour son prochain jeu. Rappelez-vous, d’ici là, que les plus dangereux sont souvent les plus silencieux.
Buissons est disponible depuis le 3 février sur Steam – et itch.io, donc. (edit : et comme on a reçu une clé du jeu entre l’écriture et la publication de ce papier, vous pourrez trouvez l’avis de Noodles, notre docteur ès prouts, dans peu de temps sur le site)
Bonus. Et comme c’est dur de faire un choix excluant, on vous signale également les sorties d’Underland, un dungeon crawler où il faut manier des outils pour éviter à nos bonshommes de finir dans l’acide « physiquée », et The Great Plague Exodus, jeu narratif doublé d’une dimension simulation dans lequel gérer sa famille dans l’Angleterre du 17e siècle n’est pas aussi fun que ça en a l’air. L’acide, la peste, les pets… Comme une thématique, cette semaine.
Bonus 2. On vous rappelle, pour le plaisir, que vous pouvez désormais vous abonner à notre page curator Steam pour y retrouver tous nos conseils avisés et notre science du bon mot. Surtout notre sens du bon mot.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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