C’est un nouveau lundi miteux qui se dessine et, pour ne pas céder à la morosité du début de rentrée, l’indé matin met en lumière un jeu indépendant, tout juste ou bientôt sorti, qui nous a tapé dans l’œil. De quoi repartir du bon pied, avec curiosité en bandoulière et foi en l’humanité. Cette semaine commencera du bon pie... de la bonne main droite, avec Endoparasitic, notre jeu d'Halloween.
Les précédents jeux de Narayan Walters pouvaient donner la puce à l'oreille, de Theyest Thou, dans lequel on incarne une tueuse manipulant les armes à feu par la pensée, à Wrought Flesh, shooter en 3D crado où des organes servent d'équipement à un Frankenstein du désert. Bien en vue sur Youtube, où il dispense son expérience de conception et shitpost a minima, le développeur sort Endoparasitic, lequel marque une nouvelle entrée dans sa ludographie en body horror.
Au calme sur son astéroïde reculé, un scientifique se voit dépassé par les expériences qui ont lieu au sein de son laboratoire et se fait arracher les deux jambes et un bras. Sauvé par sa force de caractère et un parasite qui chemine doucement mais sûrement vers son cerveau, le malheureux va devoir se traîner au sol et survivre aux monstres rôdant sur le carrelage à la force du bras qui lui reste. Avouons que dans le genre absurde, le synopsis d'Endoparasitic se pose là. Mais la déconnade gore trouve un écho entre gameplay et diégèse : tout se fait à une main.
La caractéristique principale du titre revient en effet à jouer la carte du temps réel durant lequel chaque action est effectuée à l'aide du bras du personnage, de la progression ventre à terre au rechargement des armes à feu, munition par munition. Avec la souris comme seule interface, on doit se frayer un chemin en résolvant les puzzles et négociant du mieux possible les rencontres avec les monstres, tout en prenant soin de trouver les seringues pleines d'un remède qui ralenti l'avancée du parasite ayant élu domicile en nous. Avec son style minimaliste, Endoparasitic peut se permettre de convoquer un gore outrancier autant qu'une certaine âpreté visuelle, au service de son ambiance angoissante. Pour affiner le tout, Walters a eu la bonne idée de faire appel à queenjazz pour la bande originale, musicienne électro à qui l'on doit de sacrés bangers et qui officiait plus tôt dans l'année à la réjouissante partition de Grapple Dog. De là à dire que c'est une réussite en soi, il n'y a qu'un pas. Enfin, un bras.
Endoparasitic est disponible sur PC depuis le 24 octobre.
Bonus. Et comme c’est dur de faire un choix excluant, on vous signale également les sorties, encore nombreuses en cette semaine précédent Halloween, de Dear Nostalgia (24/10, PC), jeu d'horreur misant sur une interface d'ordinateur à l'ancienne, Dungeon in a Bottle (24/10, itch.io et Steam), platformer s'annonçant velu que Shift a ajouté à sa liste de douleur à venir, PHOBOS Project (24/10, PC), de l'horreur de par chez nous mettant l'accent sur l'évocation par le dessin, Murder is Game Over (25/10, PC), qui permet d'enquêter sur un meurtre avec son toutou, Last Command (25/10, PC, prévu sur Switch), entre Snake et bullet hell, et avec beaucoup de style, Robotry! (26/10, PC, Switch et Xbox), de la physique, c'est la rigolade, ou de The Pinball Wizard (27/10, PC), dont la sortie nous rappelle qu'il n'y a pas assez de jeux de flipper.
Continuons avec Panic Porcupine (27/10, PC), au cas où la sortie prochaine de "Sonic en monde ouvert" vous inquiéterait, Dashpong (28/10, PC), encore un drôle de twist autour de Pong, par une équipe française qui plus est, Live by the Sword: Tactics (28/10, PC, Switch et Xbox), essai de RPG tactique à petite échelle, Saturn Quest: R.U.N.E. 3000 (28/10, PC), dixième titre de son développeur, qu'il considère comme "un des meilleurs jeux jamais créés", rien que ça, CESSPOOL (28/10, itch.io et Steam), modeste JRPG qui nous arrive de Bretagne, ce qui est déjà une bonne raison de s'y intéresser, A Walk with my Dog (28/10, PC), pour se promener en 2D avec son chien, lui lancer la balle et trouver des images du chien du développeur, et d'Utomah (29/10, PC), un ambitieux jeu de platformer en free-to-play.
Les principales sorties de la semaine à venir sont à retrouver dans les miettes de l'actu.
Seastrom
C'est la Loire qui coule dans les veines de Seastrom, mélangée aux subtilités de la vaporwave. Possibilité de l'amadouer en lui parlant indés et D&D (Dreyer et Digimon).
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