Il ne faisait pas bon être testeur QA cette semaine dans le JV

On savait déjà que le métier de testeur QA était assez peu valorisé dans l'industrie vidéoludique, mais cette semaine-ci, il cumule avec d'un côté Activision qui vire deux de ses employés à cause de leur langage fleuri, et de l'autre, EA qui liquide la quasi-totalité de la QA d'Apex Legends.

Cette semaine, Kotaku rapportait que, selon ses sources, plus de deux cents testeurs et testeuses QA d'Electronic Arts Bâton-Rouge avaient été conviés à une réunion Zoom, mardi dernier, pour se voir annoncer leur licenciement immédiat.

Dans un mail, le.a porte-parole de l'éditeur a confirmé que la phase de tests des jeux faisait partie intégrante du processus pour offrir une meilleure expérience pour les joueurs.euses. Mais iel a aussi précisé que dans le cadre de la stratégie de l'entreprise, l'équipe de test QA d'Apex Legends sera désormais disséminée sur plusieurs sites et non plus concentrée à Bâton-Rouge. La surprise était de taille pour les employé.es, mais aussi pour leurs managers qui n'étaient pas au courant de la décision venue d'en haut. L'essentiel de l'activité du site de Bâton-Rouge était concentré sur Apex Legends depuis 2019 et la nouvelle de ce licenciement de masse arrive à peine un moins après celle de l'arrêt de la version mobile du jeu.

Dans un autre style, mais toujours sur le même thème, le syndicat Communications Workers of America (CWA) a porté plainte contre Activision-Blizzard suite au licenciement de deux employés du service QA. En effet, ceux-ci auraient été mis à la porte mi-février après avoir exprimé leur inquiétude, suite à la décision d'Activision d'imposer un retour partiel au bureau, dans un langage quelque peu "offensant". Le CWA estime que cela constitue une violation du droit du travail.

De plus, le CWA ajoute que le licenciement des employés a eu lieu en réponse à leur engagement dans une activité syndicale, et que l'éditeur a refusé la demande d'un collègue d'assister à la réunion disciplinaire qui a précédé le licenciement. Si c'était avéré, Activision-Blizzard retomberait alors dans ses vieux travers antisyndicalistes.